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La logique des annonces de Manuel Valls
1er septembre 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAprès la déclaration de manuel Valls ("j’aime l’entreprise"), Christian Chavagneux (Alter Eco) commente : "c’est une mystification. C’est comme s’il déclarait ’j’aime Marilyn Monroe’ : il ne connait ni l’une, ni l’autre." (note)
Depuis le remaniement de son gouvernement, Manuel Valls a annoncé une relance du bâtiment et a fait des déclarations d’amour au Medef. Quelle est sa logique ?
La relance du bâtiment :
C’est un fait, le secteur du bâtiment a perdu 10% de mises en chantier en 1 an. Pourquoi ? La baisse du pouvoir d’achat et l’incertitude du chômage n’incite pas à se lancer dans l’achat d’un premier logement. de plus les dispositions de la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme rénové) tardent à être mises en application, et les crédits publics pour la construction de logements sociaux manquent.
Des mesures de relance étaient donc nécessaires. Voici les principales annonces du 1er ministre :la simplification des règles de construction entamée par Cécile Duflot va être poursuivie, bien sûr ;
un encouragement à la vente de terrain constructibles (par diminution de la taxation des plus-values) ; sachant qu’aucun dispositif de fond n’a été mis en place pour maîtriser le coût du foncier ;
l’élargissement des Prêts à Taux Zéro (PTZ), pour encourager à se lancer dans l’acquisition d’un premier logement. Mais cette mesure comporte aussi des effets pervers : celle, par exemple, de permettre aux vendeurs d’augmenter leurs prix, ce qui ne peut que se répercuter, aussi, sur les loyers.
et c’est là que la suppression du dispositif de la loi ALUR visant à encadrer la hausse des loyers est particulièrement choquante ; alors que cette disposition n’est même pas en application ; alors qu’il s’agissait d’une promesse explicite du candidat Hollande à la présidentielle.
On peut craindre que la logique de ces mesures soit de sacrifier le pouvoir d’achat des locataires et permettre la spéculation en espérant que les capitaux privés relancent l’investissement...
Et qu’en est-il de la relance de la construction des HLM ?Les déclarations de manuel Valls au patronat :
Comme le souligne Christian Chavagneux, la déclaration d’amour de Manuel Valls au MEDEF est complètement idéologique et hors de propos pour un responsable politique. Car la question de fond qui doit être posée, c’est le positionnement des différents exécutifs politiques par rapport aux différentes forces sociales : organisations patronales, syndicats ouvriers, monde associatif, .... Les sentiment n’ont rien à voir dans ce domaine.
Si on se place dans une logique réformiste, on admet nécessairement que l’entreprise privée et le capitalisme sont légitimes. Mais en même temps, on pense que la légitimité démocratique confère aux pouvoirs politique le rôle d’annoncer clairement des orientations, avec des objectifs concrets et des règles du jeu, des limites, ... Sur cette base, il convient de rechercher le dialogue et la coopération avec les différents partenaires pour avancer concrètement vers les objectifs.
On pourrait évoquer quelques exemples , comme la coopération que la Région pays de la Loire a pu amorcer avec les partenaires sociaux en matière de formation professionnelle continue, ou bien les propositions de EELV pour faire avancer la transition écologique. Pour lire une explicitation de ces exemples, cliquer ici.A l’inverse, accepter l’austérité pour le plus grand nombre pour permettre l’augmentation des profits et des spéculations sans conditions précises, en espérant que ces profits vont s’investir et provoquer la "relance" économique, c’est croire que la "main invisible du marché" va naturellement nous ramener croissance, puis emplois, puis justice sociale. N’est-ce pas ce que la droite libérale nous explique depuis des siècles ?
Valls et Hollande sont-ils encore réformistes ?...
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Note : Effectivement, Manuel Valls a un cursus professionnel uniquement politique : conseiller de Rocard à 18 ans, attaché parlementaire, élu conseiller de paris à 24 ans, secrétaire national du PS à la communication, maire, député, ministre...
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Situation du chômage en juillet 2014
28 août 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Conseil régional - #EmploiOn enregistre une nouvelle aggravation du chômage en juillet 2014 : 26 000 chômeurs de plus en catégorie A par rapport à juin et 40 000 de plus en catégories A, B et C.
Cela représente une augmentation de 1,7 millions (A, B, C) depuis mai 2012, soit une augmentation de 40%.
Sur l’ensemble des cat. A, B, C, on constate une pause dans l’inversion de tendance constatée depuis 3 mois (ré-accélération de la hausse du chômage). Voir graphique.
Cette pause concerne principalement la tranche des 26-49 ans.
Mais il n’y a pas de pause pour les jeunes : la diminution du nombre de jeunes au chômage constatée depuis janvier est très proche de prendre fin.
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De plus, la durée moyenne de chômage continue sa croissance qui semble inexorable : 529 jours ! (voir courbe). Les chômeurs ayant plus d’un an de chômage représentent maintenant 42,7 % de l’ensemble des chômeurs.
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Pour les pays de la Loire, juillet 2014 marque une nette augmentation du chômage. Il s’agit d’une augmentation saisonnière (même chose en juillet 2013). Mais entre les deux, il y a une augmentation de 6,4% !...(voir courbe)
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Notre-Dame-des-Landes : "Cet aéroport, on ne le fera pas mais on ne peut pas le dire"
27 août 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement Durable"Cet aéroport (Notre-Dame-des-Landes, ndlr) on ne le fera pas, il est trop cher et il est d’un autre temps. Mais on ne peut pas le dire publiquement aujourd’hui car je ne peux pas froisser mon prédécesseur au gouvernement (Jean-Marc Ayrault, ndlr)." C’est, d’après Daniel Cohn-Bendit, interrogé ce mercredi matin sur Europe 1, ce que le Premier ministre Manuel Valls aurait indiqué à Jean-Vincent Placé, lors de négociations entre le PS et le groupe EELV.
Commentant cette information, Dany considère que "C’est aberrant qu’on ne puisse pas le dire". Il ajoute "Et bien je crois que çà va dans la mauvaise direction." pour un gouvernement qui aurait besoin d’élargir sa majorité.Effectivement : il ne suffit pas de renoncer à Notre Dame des Landes pour se rallier à un projet social-écologiste. Car un tel projet suppose de dégager des crédits pour investir dans la construction et l’isolation des logements, dans les énergies renouvelables, dans le développement des transports en commun, ....
Mais finalement, Manuel Valls semble plus attendre du soutien ... du Medef. car il s’est fait acclamer par les patrons de l’organisation patronale réunis pour leur université d’été aujourd’hui à Jouy-en-Josas. "Entrepreneurs, la France a besoin de vous (...). Moi, j’aime l’entreprise", a-t-il déclaré.
Malheureusement, ce discours venait après celui de Pierre Gattaz (dirigeant du Medef) qui a précisé qu’il fallait cesser de raisonner en termes de "donnant-donnant" dans l’application du Pacte de responsabilité. Autrement dit, "donnez des avantages aux entreprise. On verra après ce qu’on fera en matière d’investissement et d’embauches" ou si on choisira d’augmenter les dividendes des actionnaires et du capital financier (comme depuis pas mal d’années)... -
A propos de la crise gouvernementale
26 août 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableRéunies dès lundi, les instances dirigeantes de EELV se sont réunies d’urgence pour adopter une position collective résumée par un communiqué qui précise :
" Démission du gouvernement : la France n’a pas besoin d’un coup de force autoritaire mais d’une nouvelle politique économique Publié le 25 août 2014
(...) Les écologistes regrettent que ce remaniement semble éloigner encore plus un changement de cap qu’ils appellent de leurs vœux pour réaliser une politique plus sociale et plus écologique, donnant la priorité à la transition énergétique et à un meilleur partage des richesses.
Plutôt que de s’obstiner dans leurs choix, le président et son premier ministre devraient entendre les nombreuses demandes d’un changement de cap de la politique économique, en France comme en Europe. Comme cela a été exprimé par le passé et par son Conseil fédéral, EELV rappelle que les écologistes ne peuvent apporter leur soutien à la mise en œuvre d’une politique économique qui donne la priorité aux réductions des dépenses publiques en les faisant porter en priorité sur les ménages."Par ailleurs, un article d’Edwy Plenel dans médiapart commente le livre de Cécile Duflot et écrit, par exemple : "Loin de macérer sa déception, Cécile Duflot invite toute la gauche, dans la diversité de ses sensibilités et de ses électeurs, à avoir enfin ce débat empêché, sinon interdit. Livre instructif plutôt que vengeur, politique bien plus qu’anecdotique, De l’intérieur est en ce sens une bonne action démocratique – et c’est pourquoi il doit être lu. Pas de règlements de comptes, pas de petites phrases indiscrètes, pas de confidences trahies ou de secrets dévoilés. Mais le récit loyal et franc d’un pari perdu, celui du changement promis par la campagne présidentielle de François Hollande dont l’ancienne ministre raconte par le menu l’abandon aussi brusque qu’incompréhensible dès les premiers mois de présidence socialiste."
Et il cite Cécile Duflot qui écrit : « Au fond, rigueur et écologie, austérité et environnement ne peuvent pas faire bon ménage, écrit-elle. (…) Je crois que nous avons perdu deux années fondamentales. Depuis le 6 mai 2012, les socialistes attendent le retour de la croissance. Tout se déroule comme s’ils appartenaient à un vieux monde et qu’ils ne voulaient pas comprendre qu’il fallait en construire un nouveau. Ils campent sur des positions désuètes et croient encore au mirage productiviste qui retrouvera son âge d’or avec la reprise économique et le retour de la croissance. »
Pour lire l’article d’Edwy Plenel, cliquer ici
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« L’après Hollande a déjà commencé »
19 août 2014, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement Durable - #Format. Profession. - #EmploiC’est le titre de l’édito signé par Christian Chavagneux dans le dernier numéro de "L’économie Politique" dont le thème est "Pour une politique économiste de gauche". C’est également le dossier du dernier numéro de la revue "Alter Eco" : "Une politique de gauche ? Oui, c’est possible".
La thèse présentée dans les deux publications, c’est qu’en marge de l’échec patent de la politique économique (au moins) du gouvernement et du Président, une alternative de gauche est en train de se chercher autour des protestataires du PS (le groupe des 100 députés), de EELV, de ATAC et d’un certain nombre d’économistes.
"Il n’y a jamais, je dis bien jamais, une seule politique possible, quelle que soit la gravité de la situation.". C’est la phrase prononcée par le candidat Hollande le 22 janvier au Bourget et citée par Pascal Canfin (Ancien Ministre vert du gouvernement Ayrault) dans sa contribution au N° de L’économie Politique déjà cité. Encore faut-il élaborer cette autre politique.
C’est bien ce qui semble s’amorcer à la lecture des différentes contributions. On ne peut pas encore parler d’une alternative complètement élaborée, mais plutôt de contributions jamais contradictoires, mais parfois parallèles ou parfois convergentes.
Cette élaboration à voix multiples est à suivre et à encourager, car elle peut redonner un espoir : qu’elle prenne une allure sarkoziste ou hollandaise, une politique de droite n’est pas indépassable.
Pour lire un point rapide sur ces différentes contributions, cliquer ici.
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