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Climat :
Le sénateur Ronan Dantec annonce la création d’un observatoire des acteurs non-étatiques
13 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableOn connait le rôle très important de Ronan Dantec (Sénateur de Loire Atlantique) pour la mobilisation des acteurs mondiaux non étatiques (associations, villes, agglomérations, …) engagés dans la lutte contre les dérèglements climatiques.
A ce titre, il est le Président de l’association mondiale ‘Climate Chance’, qui participe aux réunions mondiales des Etats (les COP) et organise périodiquement des sommets mondiaux intermédiaires. C’est un tel sommet qui a eu lieu à Nantes en 2016.
Un nouveau Climate Chance vient d’avoir lieu à Agadir (Maroc), à la suite de la COP 22 de Marakech.
Pour ses organisateurs, cet événement est "le plus grand temps fort collectif de l’ensemble des acteurs non-étatiques avant la COP 23". "Une mini COP en elle-même" assure le président de la COP 22, Salaheddine Mezouar. Au moins 3000 participants de 50 pays étaient attendus et 300 intervenants avaient été sélectionnés.
Ce sommet est notamment l’occasion de la mise en place des premières sessions de travail pour le lancement d’un observatoire des acteurs non-étatiques engagés dans la lutte contre les changements climatiques. Son objectif : "recouper tout ce que l’on sait de l’évolution des émissions de GES des États, mais aussi des dynamiques des acteurs non-étatiques", détaille Ronan Dantec.
Celui-ci devra aboutir à la publication, de manière annuelle, d’un méta rapport, découpé en quatre volets : analyse quantitative et qualitative sectorielle de l’action climat des acteurs non-étatiques, approche territoriale de ces questions, financement des acteurs non-étatiques et croisement des questions climat et développement.
Le premier rapport sera présenté en septembre 2018, à l’occasion d’un sommet international sur les acteurs non-étatiques et le climat, organisé en Californie.
La déclaration finale à Agadir devait mettre l’action de Climate Chance en perspective par rapport au bilan de 2018 (prévu par les accords de Paris) des efforts réalisés par les Etats en vue d’atteindre l’objectif à long-terme [contenir le réchauffement climatique bien en dessous des 2°C]. Ce premier bilan est un exercice très attendu, d’autant plus que ce sera le seul avant le bilan global qui se déroulera en 2023. Des bilans devraient ensuite se tenir tous les cinq ans.
Les organisations non étatiques veulent faire pression pour engager une révision des engagements des Etats pris à l’horizon 2023. "Les acteurs non-étatiques doivent travailler vite pour nourrir la réévaluation des engagements des États." Indique Ronan Dantec.
Pour télécharger la newsletter du sommet d’Agadir, cliquer ici.Il y a 0 message(s) de forum -
Ma participation à la consultation de l’ASN sur l’EPR de Flamanville
Demande de non validation de la cuve et du couvercle par l’ASN
13 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableRappel préalable :
La cuve fait partie des équipements dits "en exclusion de rupture". (En clair, aucune procédure n’est prévue en cas de rupture ou fuite de la cuve ou du couvercle qui sont réputées comme fiables à 100%.)
Or, l’ASN reconnait que la composition de l’acier de ces deux pièces essentielles n’est pas conforme ; et elle se dit même prête à exiger le remplacement du couvercle dans 7 ans (alors que la durée normalement prévue est de 30 ou 40 ans).La question n’est pas nouvelle :
Dès 2005, l’ASN avait alerté EDF sur le fait que l’usine Creusot Forge connaissait de sérieux problèmes de qualité. C’était avant la fabrication de la cuve de l’EPR.
A plusieurs reprises, des tests de résistance ont été réalisés avec les mêmes résultats : la résistance attendue n’est pas obtenue. Il est même établi que l’usine Creusot Forge (AREVA) a livré des pièces forgées non conformes aux exigences de résistance pour de nombreuses centrales nucléaires, des générateurs de vapeur en particulier. Pire, même, certaines pièces ont été accompagnées de faux certificats de conformité !
Mais un décret du 1er juillet 2015 instaure un régime dérogatoire pour les règles de conformité des équipements sous pression nucléaires pour permettre l’installation de la cuve de l’EPR à Flamanville. Elle est maintenant noyée dans le béton et son remplacement reviendrait à reprendre la construction de la centrale à zéro !En Belgique, l’Autorité de sûreté nucléaire (AFCN) a adopté une autre attitude :
Découvrant la présence de fissures dans la cuve de la centrale de Doel 3, près d’Anvers, l’AFCN a ordonné l’arrêt immédiat (et sans doute définitif) en 2016. De plus, elle a provoqué le 16 août 2016 une réunion des Autorités de sureté nucléaire des 7 pays concernés par la production de Creusot Forge pour les alerter, en particulier par rapport à la cuve de la centrale de Tricastin dont les fissures sont potentiellement plus dangereuses que celles de Doel 3.
L’ASN aura-t-elle le même courage ?
Pourtant, un refus de mise en service de la cuve et du couvercle de l’EPR de Flamanville accélérerait une décision de sortie progressive du nucléaire et éviterait d’avoir à financer des dizaines de milliards € d’investissements qui viendront s’ajouter à une facture déjà énorme : 32 milliards€ pour l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, 57 milliards pour essayer de prolonger la durée du parc vieillissant des centrales en fonctionnement, 21 milliards € pour l’hypothétique construction de 2 EPR en Angleterre…, qui viennent s’ajouter au triplement du prix de l’EPR de Flamanville (+ 7 milliards), au renflouement d’AREVA (4,5 milliards), de EDF (2 milliards), au indemnités réclamés par la Finlande pour non démarrage de l’EPR (5 milliards),…
C’est indispensable pour concentrer les investissements vers la transition énergétique : isolation thermique des habitations et locaux, développement des transports en commun, recherche et développement pour les énergies renouvelables et le stockage de l’énergie (ex. hydrogène).Pour lire l’intégralité de ma contribution, cliquer ici.
Référence :
L’article de Bernard Laponche (spécialiste de l’industrie nucléaire et ancien Conseiller technique du Ministère de l’environnement) : [https://blogs.mediapart.fr/bernard-laponche/blog/080917/la-perilleuse-affaire-de-la-cuve-de-l-epr-de-flamanville]
titre documents joints :- info document (PDF - 175 ko)
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Manifestation du 12 septembre
Forte mobilisation
12 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #EmploiLes organisateurs annoncent 15 000 manifestants à Nantes et 5000 à Saint Nazaire, ce qui traduit une forte mobilisation pour cette rentrée.
Finalement, les extrémistes, les fainéant et les cyniques sont plus nombreux que ne l’espérait Emmanuel Macron...Après la fin de la manifestation, j’ai croisé des jeunes casqués, cagoulés et habillés en noir. Un peu plus loin, j’ai croisé des policiers casqués, cagoulés et habillés en noir. Je me suis dit qu’ils avaient peut-être rendez-vous. Aux dernières nouvelles, il se sont bien rencontrés... heureusement après la fin de la manif.
Appel à manifester de Emmanuel Macron ?
Cette mobilisation a sans doute été favorisée par les propos provocateurs de Emmanuel Macron.
Dans sa ’Lettre politique’, Laurent Jauffrin commente le discours d’Athènes du Président : "L’appel à la manifestation lancé d’Athènes par Emmanuel Macron contre la loi travail est voué à rencontrer un remarquable succès. Voilà un homme qui, s’il n’avait pas été président, aurait fait un grand leader syndical… En fustigeant « les fainéants, les cyniques et les extrêmes » qui s’opposent à lui, il était sûr de réunir dans la rue une vaste coalition de Français."
C’est dommage, car "Emmanuel Macron, avant sa sortie devant les Français de l’étranger, avait fait un bon discours sur l’Europe. Plusieurs propositions neuves y figuraient, notamment cette idée de présenter des listes transnationales, qui bouleverserait le jeu habituel des élections au Parlement de Strasbourg.
Mais il a cru bon de contredire son entourage pour qui les fainéants étaient les précédents Présidents : il a précisé "que le mot « fainéant » visait « tous ceux qui s’opposent aux réformes » et donc, par définition, les manifestants."
De quoi donner envie d’y aller !...
Pour lire toute la "Lettre politique", cliquer ici. -
Apprentissage : une réelle voie de formation
2 septembre 2017, par Patrick Cotrel - #Apprentissage - #Format. Profession.Article publié par Ouest-France le 15 sept. 2017 dans le courrier des lecteurs.
Les déclarations d’Antoine Frérot, Pdg de Véolia, à France inter mercredi matin donnent une bien étrange image de l’apprentissage. Après son plaidoyer pour l’apprentissage, Léa Salamé l’a piégé : "Est-ce que vous avez poussé l’un de vos enfants à être apprenti ?", Réponse balbutiante du grand patron : "Non je ne l’ai pas fait parce que... étant brillants à l’école... et l’un voulant être médecin... L’autre peut-être, ma dernière, le sera, d’ailleurs, apprentie, mais en études supérieures ! Donc le problème ne s’est pas posé.".
Cela traduit bien la conception de l’apprentissage des grands responsables économiques : pour eux, il s’agit d’une solution de rattrapage pour les enfants des couches populaires, pas assez doués et brillants pour l’enseignement supérieur et les Grandes écoles, comme le sont, naturellement, leurs propres enfants. Mais cela peut donner le goût du travail à ces enfants de chômeurs, de façon à pouvoir fournir de la main d’œuvre pour leurs usines.
Fort heureusement, cette vision est bien loin de la réalité de ce qu’est l’apprentissage aujourd’hui.Les Centres de Formation d’apprentis (CFA) reçoivent aujourd’hui un public très divers, depuis le jeune qui n’en peut plus du collège et qui veut plonger dans la vie réelle, jusqu’au jeune qui a l’impression d’avoir « traîné » quelques années en fac. et qui veut reprendre son parcours d’une autre manière. C’est pourquoi, en Pays de la Loire, nous avons instauré des parcours individualisés, pour s’adapter à ces caractéristiques de jeunes très différenciées : 15 à 20% des jeunes ont un tel parcours personnalisé dans les CFA.
L’apprentissage est un autre mode d’acquisition de connaissances, qui part du faire pour comprendre et qui responsabilise les jeunes. Ce n’est pas mieux ou moins bien que l’enseignement général ; mais cela peut être mieux adapté à la personnalité de certains jeunes. Pour autant, cela ne limite pas les connaissances et les niveaux. Le plus grand nombre de sections ouvertes ces 10 dernières années visent des diplômes de l’enseignement supérieur : BTS, licences pro., diplômes d’ingénieur, …Les deux écoles les plus réputées de Nantes (Ecole Centrale et Audencia) ont ouvert une section d’apprentissage il y a 10 ans. Et les régions dirigées très majoritairement par la gauche et les écologistes ont commencé à construire de véritables filières permettant d’aller aux plus hauts niveaux par l’apprentissage.
Il me revient le souvenir d’un jeune fils de paysans que je connaissais. Il avait choisi la voie de l’apprentissage ; car, quand on est issu de milieux modestes, on sent bien les barrages qui existent pour aller vers les grandes études, les filières longues.
Et puis, comme cela l’intéressait et qu’il était intelligent, il a continué : bac pro, BTS, toujours par apprentissage. Je me souviens l’avoir rencontré à La roche/Yon, lui et ses parents : il venait d’être admis dans une école d’ingénieurs. Dans un contexte où l’appareil de formation initiale est toujours aussi sélectif en fonction des origines sociales et culturelles, l’apprentissage peut permettre ce genre de parcours.Mais cette profonde mutation de l’apprentissage, basée sur l’adaptation pédagogique à tous les jeunes, la qualité de la formation et le lien avec les employeurs d’apprentis, ne s’est pas faite par miracle : les Régions, qui sont responsables de l’apprentissage, y ont très fortement contribué.
Et aujourd’hui, alors que le nouveau gouvernement parle de réforme de l’apprentissage, une question se pose : cette réforme va-t-elle donner plus de moyens et de marges de manœuvre aux régions pour franchir une nouvelle étape et conforter l’apprentissage comme une des voies normales de la formation initiale des jeunes ? Ou bien, emporté par un élan re-centralisateur, l’Etat va-t-il vouloir tout diriger et tout régenter, alors qu’il est bien loin du terrain ?
.......................................... Patrick Cotrel,
ancien V-président du Conseil régional Pays de la Loire,
chargé de la formation profes. et de l’apprentissage -
Interrogations sur la politique étrangère d’Emmanuel Macron
28 août 2017, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Elections 2017 - #DéplacementsLors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron apparaissait comme un des plus chauds partisans du renforcement de l’Union européenne, surtout après la décision du Brexit.
Mais ce renforcement suppose une meilleure coordination face aux problèmes rencontrés, et que l’Union renforce son action protectrice pour les citoyens européens, plutôt que de s’arcbouter sur des dogmes punitifs pour certains peuples.
Du point de vue de la tactique, le Président français aurait intérêt à avancer un renforcement de la coordination sur différents domaines, en commençant par rassembler les gouvernements qui sont d’accord, puis convaincre les indécis, avant d’ouvrir un débat public qui peut provoquer des oppositions.Quelques surprises :
Les relations avec l’Italie :
Le Président français a pris l’initiative d’une négociation avec un des deux dirigeants lybiens (en conflit) pour obtenir un contrôle des flux de réfugiés en Lybie même. Mais il l’a fait sans aucune coordination avec le gouvernement italien, alors que l’Italie se sent toujours proche de son ancienne colonie et que ce sont en Italie que les réfugiés arrivent par centaines de milliers. Emmanuel Macron a même évoqué l’installation de « hotspots » en Lybie (si les passeurs et les milices le laissent faire…), et en Italie !
Aujourd’hui, il se trouve contraint de revoir le format d’une négociation en y associant l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs pays africains (Lybie, Tchad et Niger).
Autre point de crispation : les chantiers navals de Saint-Nazaire. Le gouvernement français exige d’avoir une participation majoritaire dans le capital du chantier face à la firme italienne Ficantieri qui va racheter le chantier…alors que le gouvernement français n’avait exigé qu’une participation de blocage, face à l’entreprise coréenne STX…
La priorité des priorités = l’endettement ?
Face à quelques dérapages financiers qu’il n’avait pas prévu, le gouvernement préfère donner des signes contradictoires aux promesses électorales, plutôt que de déroger en 2017 à la ‘règle européenne’ des 3% d’endettement : l’augmentation de la CSG est immédiate, mais la baisse des prélèvements sociaux sur les salaires sera plus tard ; la suppression de la taxe d’habitation se fera plus tard et par étapes, mais la baisse de l’allocation logement est immédiate ; il faudra porter d’effort pour la Défense nationale à 2% du PIB, mais une baisse de plus de 800 millions est immédiate….
Le conflit avec la Pologne :
La question des travailleurs détachés est un réel problème, mais était-il aussi pressé de provoquer une altercation aussi violente, avant d’avoir rallié une majorité de gouvernements ?Questions :
Ces interventions sur le champ européen avaient-elles réellement pour but de faire avancer l’Union, ou bien ne visaient-elles pas principalement le rapport de forces politiques en France (maîtriser l’immigration, nationalisme industriel, travailleurs détachés,…) pour mieux faire passer la pilule d’une austérité non annoncée ?
Est-ce que, selon la nouvelle majorité, la défense de l’Europe se confond avec les thèses austéritaires et libérales défendues par la droite allemande ?
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