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Les faits sont têtus…
L’industrie nucléaire française en difficulté
12 septembre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableUne histoire ancienne :
A partir de 2008, l’usine des forges du Creusot (AREVA) a produit de grosse pièces pour différentes centrales nucléaires en France et à l’étranger (Belgique, par exemple), accompagnées de certificats de qualité largement « bricolés ». Il s’agit d’une vingtaine de générateurs de vapeur pour plusieurs centrales, ainsi que la cuve et le couvercle de la centrale EPR de Flamanville (toujours pas terminée).
Ce sont les Belges qui ont alerté en 2012 (Pour lire l’article à ce propos, cliquer ici) : l’acier de ces grosses pièces, qui sont soumises à des températures élevées et des efforts importants, est trop riche en carbone et risque donc d’être plus fragiles que ce qui est prévu par les normes. Pire, même, des fissures peuvent exister dans cet acier.
En France, l’Autorité de Sécurité Nucléaire a « écrasé le coup ». Sans doute ne se sentait-elle pas assez forte pour mettre par terre le chantier de l’EPR. Elle a donc seulement exigé que le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville soit changé au bout de 5 ans d’activité.L’étau se resserre :
L’ASN se sent quand même obligée de suivre l’histoire, et elle le fait en suivant la qualité des soudures autour des générateurs de vapeur et de la cuve de l’EPR.
D’où la reprise exigée des soudures de l’EPR, ce qui a pour conséquence un nouveau retard de l’EPR de Flamanville (démarrage reporté à 2022 pour un coût de 12 milliards € - pour une prévision initiale à 3,5 milliards €).
Sur ce sujet, voir l’article de juin dernier [en cliquant ici→http://www.patrickcotrel.com/EPR-de-Flaman-ville-jusqu-a-la-lie].
D’où une commande d’EDF de générateurs de vapeur à l’américain Westinghouse et au japonais Mitsubishi Heavy Industries !…Les déchets nucléaires, aussi :
Dans le même temps, Green Peace révélait que tous les sites d’entreposage des déchets nucléaires sont saturés, Et même si le site d’enfouissement de Bure était mis en service, il serait très rapidement saturé, également ; sans parler des dangers d’éboulements et d’incendies que comportent ce projet d’enfouissement à 500 mètres sous terre…
Voir à ce sujet l’article publié sur ce site [en cliquant ici→http://www.patrickcotrel.com/Dechets-nucleaires-l-entetement-francais].Quand donc, un gouvernement aura-t-il le courage et la clair voyance d’amorcer une sortie de ce gouffre financier et de cet échec industriel ???
Référence : l’article de Jean-Michel Bezat publié mercredi dans Le Monde (’Nucléaire : soudures, maintenance… EDF accumule les déboires’)Il y a 0 message(s) de forum -
Notre Dame des Landes :
Fin du feuilleton judiciaire en faveur des associations
6 septembre 2019, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableLe gouvernement actuel a annoncé l’abandon du projet de construction d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en janvier 2018, après plusieurs décennies de combats y compris juridique. Toutefois, au moment de cette prise de décision, des recours juridiques étaient toujours en suspens. Le Conseil d’État vient de statuer sur le dernier, reconnaissant une illégalité pointée du doigt par les associations. Une question demeure : comment garantir l’autonomie de l’Autorité Environnementale ? C’est désormais au gouvernement d’agir.
(Note 1)Parmi les recours toujours en cours d’instruction devant le Conseil d’Etat, restait le pourvoi des associations relatif à la déclaration d’utilité publique du programme d’accompagnement routier lié au projet d’aéroport (programme viaire).
Le Conseil d’État a pointé une illégalité que les associations dénonçaient depuis le début du projet : le préfet de Loire-Atlantique a cumulé dans ce dossier le rôle de valider les autorisations du projet, de donner un avis sur celui-ci en tant qu’autorité environnementale, mais aussi d’être le maître d’ouvrage du barreau routier du projet. Il était en somme juge, conseil et partie.
Une telle situation de non-autonomie de l’autorité environnementale est profondément non-démocratique, faisant peser un doute sur la véritable prise en compte des impacts environnementaux des projets. Cette situation est d’ailleurs reconnue contraire aux directives européennes par la Cour de Justice de l’Union européenne.
Il est urgent de garantir l’autonomie de l’autorité environnementale
Cette décision confirme l’importance et l’urgence pour le gouvernement français de garantir une véritable autonomie dans l’exercice de la fonction d’autorité environnementale.
(note 2)
En dépit des demandes des associations, ces exigences issues du droit européen ne sont à ce jour pas respectées. Fortes de cette décision du Conseil d’Etat, France Nature Environnement, FNE Pays de la Loire, Bretagne Vivante – SEPNB, LPO Loire-Atlantique, Eau et Rivières et Bretagne, et SOS Loire-Vivante – ERN France appellent donc le gouvernement à ses responsabilités pour consolider l’autonomie de l’autorité environnementale en région et la doter de moyens humains et financiers suffisants.Note 1 : Pour lire l’intégralité du communiqué des associations, cliquer ici
Note 2 : Pour une explication complémentaire sur ’l’autorité environnementale en région’, cliquer ici. -
Sainte-Luce :
Rassemblement des coquelicots vendredi 6 sept 18h00
5 septembre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Sainte-Luce - #Développement Durable
Site national :https://nousvoulonsdescoquelicots.org -
Excuses aux lecteurs de ce blog
2 septembre 2019, par Patrick CotrelPour des raisons techniques, ce blog a été inaccessible depuis jeudi dernier. Ces problèmes sont maintenant résolu et je vais reprendre le cours normal des publications.
C’est d’autant plu important que l’actualité est chargée et va continuer à l’être dans les mois qui viennent.
Mille excuses aux lecteurs de ce blog, et à bientôt à la même adresse. -
Le grand guignol du G7
26 août 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Déplacements - #Développement DurableLe Président Macron nous fait le grand jeu pour ce G7. Et il met tout en place (y compris une intervention, en direct sur les radios et télés, pour son ‘public’ français) le grand jeu du Président champion international de la lutte pour le climat qui prend pour cible le Président brésilien Bolsonaro.
(A propos de ce G7, voir également la brève "Un G7 plein d’espoirs ?" en date du 23 août)Une cible facile...
Bolsonaro est en effet un défenseur de la sanglante dictature militaire, climato-sceptique, raciste, facilitateur de l’utilisation des pesticides, des OGM, de la déforestation de l’Amazonie pour accroître les profits de l’agro business,…
Il est évident qu’il n’est pas pour rien dans l’accroissement des feux qui ravagent une partie de l’Amazonie : attaques contre l’administration chargée de protéger l’environnement et baisse des amendes, non mise en œuvre des actions de protection, pourtant financées par l’Allemagne et les Pays Bas, …
De ce point de vue, il est important de soutenir le mouvement de protestation international qui exige la mise en place des moyens de lutter contre ces immenses incendies qui accroissent les émissions de gaz carbonique (voir ci-dessous).… pour masquer ses propres insuffisances
Car l’Amazonie n’est pas le seul lieu où on constate un accroissement des incendies : les forêts de la Sibérie brûlent aussi de façon inquiétante cette année. Avec un point d’alerte concernant la fonte du permafrost qui dégage beaucoup de méthane, gaz beaucoup plus actif que le gaz carbonique pour l’effet de serre.
Pourquoi ? Un des facteurs importants de cet accroissement est le réchauffement général de la température du globe. Et là, ce n’est pas Bolsonaro seul qui peut être mis en cause ; mais l’ensemble des grandes puissances (dont la France) qui ne tiennent pas leurs engagements de diminution de leur émission de Gaz à Effet de Serre.
De plus, en liant une remise en cause de l’accord de libre échange avec le Mercosur (4 pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil) aux incendies en Amazonie, Macron semble laisser entendre que si une lutte efficace contre ces incendies était organisée, alors l’accord de libre échange serait acceptable, Mais par là-même, il évite de répondre à la question de fond consistant à s’interroger sur l’utilité réelle de ces accord au regard des conditions de vie et de travail des employé.e.s de l’agro business et des dégagements de GES des bateaux qui vont assurer la traversée des océans de centaines de tonnes de carcasses de bœufs, par exemple (comme si nous ne savions pas en produire…).
Et il ne suffit pas de mettre en avant une réduction de la vitesse des navires pour économiser le fuel lourd, comme le propose Macron, pour répondre à la question de l’utilité de ces accords de libre-échange.Une mobilisation internationale :
Cela fait près de 3 semaines que l’Amazonie brûle , plus de 70 000 départs de feu depuis le début de l’année (le double par rapport à 2018), des milliers d’hectares partis en fumée, la ville de Sao Paulo plongée dans le noir en plein milieu d’après midi.
La raison ? Selon les experts, cela provient notamment de la culture du soja, l’élevage du bétail et l’expansion de la sylviculture. Depuis le début de la déforestation, environ 20 pour cent de la forêt amazonienne brésilienne a disparu - une superficie près de deux fois plus grande que la France.
Ce constat est angoissant. Mais malgré l’inertie des pouvoirs publics, un chiffre me redonne espoir : 5 millions. C’est le nombre de personnes qui se mobilisent en ce moment sur Change.org pour demander aux autorités brésiliennes de prendre des mesures et de mettre fin aux incendies dans la forêt amazonienne !Pour signer la pétition, [cliquer ici→http://chng.it/tKKSmk22Pj].
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