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Notre Dame des Landes :
Fin du feuilleton judiciaire en faveur des associations
6 septembre 2019, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableLe gouvernement actuel a annoncé l’abandon du projet de construction d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en janvier 2018, après plusieurs décennies de combats y compris juridique. Toutefois, au moment de cette prise de décision, des recours juridiques étaient toujours en suspens. Le Conseil d’État vient de statuer sur le dernier, reconnaissant une illégalité pointée du doigt par les associations. Une question demeure : comment garantir l’autonomie de l’Autorité Environnementale ? C’est désormais au gouvernement d’agir.
(Note 1)Parmi les recours toujours en cours d’instruction devant le Conseil d’Etat, restait le pourvoi des associations relatif à la déclaration d’utilité publique du programme d’accompagnement routier lié au projet d’aéroport (programme viaire).
Le Conseil d’État a pointé une illégalité que les associations dénonçaient depuis le début du projet : le préfet de Loire-Atlantique a cumulé dans ce dossier le rôle de valider les autorisations du projet, de donner un avis sur celui-ci en tant qu’autorité environnementale, mais aussi d’être le maître d’ouvrage du barreau routier du projet. Il était en somme juge, conseil et partie.
Une telle situation de non-autonomie de l’autorité environnementale est profondément non-démocratique, faisant peser un doute sur la véritable prise en compte des impacts environnementaux des projets. Cette situation est d’ailleurs reconnue contraire aux directives européennes par la Cour de Justice de l’Union européenne.
Il est urgent de garantir l’autonomie de l’autorité environnementale
Cette décision confirme l’importance et l’urgence pour le gouvernement français de garantir une véritable autonomie dans l’exercice de la fonction d’autorité environnementale.
(note 2)
En dépit des demandes des associations, ces exigences issues du droit européen ne sont à ce jour pas respectées. Fortes de cette décision du Conseil d’Etat, France Nature Environnement, FNE Pays de la Loire, Bretagne Vivante – SEPNB, LPO Loire-Atlantique, Eau et Rivières et Bretagne, et SOS Loire-Vivante – ERN France appellent donc le gouvernement à ses responsabilités pour consolider l’autonomie de l’autorité environnementale en région et la doter de moyens humains et financiers suffisants.Note 1 : Pour lire l’intégralité du communiqué des associations, cliquer ici
Note 2 : Pour une explication complémentaire sur ’l’autorité environnementale en région’, cliquer ici.Il y a 0 message(s) de forum -
Sainte-Luce :
Rassemblement des coquelicots vendredi 6 sept 18h00
5 septembre 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Sainte-Luce - #Développement Durable
Site national :https://nousvoulonsdescoquelicots.org -
Excuses aux lecteurs de ce blog
2 septembre 2019, par Patrick CotrelPour des raisons techniques, ce blog a été inaccessible depuis jeudi dernier. Ces problèmes sont maintenant résolu et je vais reprendre le cours normal des publications.
C’est d’autant plu important que l’actualité est chargée et va continuer à l’être dans les mois qui viennent.
Mille excuses aux lecteurs de ce blog, et à bientôt à la même adresse. -
Le grand guignol du G7
26 août 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Déplacements - #Développement DurableLe Président Macron nous fait le grand jeu pour ce G7. Et il met tout en place (y compris une intervention, en direct sur les radios et télés, pour son ‘public’ français) le grand jeu du Président champion international de la lutte pour le climat qui prend pour cible le Président brésilien Bolsonaro.
(A propos de ce G7, voir également la brève "Un G7 plein d’espoirs ?" en date du 23 août)Une cible facile...
Bolsonaro est en effet un défenseur de la sanglante dictature militaire, climato-sceptique, raciste, facilitateur de l’utilisation des pesticides, des OGM, de la déforestation de l’Amazonie pour accroître les profits de l’agro business,…
Il est évident qu’il n’est pas pour rien dans l’accroissement des feux qui ravagent une partie de l’Amazonie : attaques contre l’administration chargée de protéger l’environnement et baisse des amendes, non mise en œuvre des actions de protection, pourtant financées par l’Allemagne et les Pays Bas, …
De ce point de vue, il est important de soutenir le mouvement de protestation international qui exige la mise en place des moyens de lutter contre ces immenses incendies qui accroissent les émissions de gaz carbonique (voir ci-dessous).… pour masquer ses propres insuffisances
Car l’Amazonie n’est pas le seul lieu où on constate un accroissement des incendies : les forêts de la Sibérie brûlent aussi de façon inquiétante cette année. Avec un point d’alerte concernant la fonte du permafrost qui dégage beaucoup de méthane, gaz beaucoup plus actif que le gaz carbonique pour l’effet de serre.
Pourquoi ? Un des facteurs importants de cet accroissement est le réchauffement général de la température du globe. Et là, ce n’est pas Bolsonaro seul qui peut être mis en cause ; mais l’ensemble des grandes puissances (dont la France) qui ne tiennent pas leurs engagements de diminution de leur émission de Gaz à Effet de Serre.
De plus, en liant une remise en cause de l’accord de libre échange avec le Mercosur (4 pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil) aux incendies en Amazonie, Macron semble laisser entendre que si une lutte efficace contre ces incendies était organisée, alors l’accord de libre échange serait acceptable, Mais par là-même, il évite de répondre à la question de fond consistant à s’interroger sur l’utilité réelle de ces accord au regard des conditions de vie et de travail des employé.e.s de l’agro business et des dégagements de GES des bateaux qui vont assurer la traversée des océans de centaines de tonnes de carcasses de bœufs, par exemple (comme si nous ne savions pas en produire…).
Et il ne suffit pas de mettre en avant une réduction de la vitesse des navires pour économiser le fuel lourd, comme le propose Macron, pour répondre à la question de l’utilité de ces accords de libre-échange.Une mobilisation internationale :
Cela fait près de 3 semaines que l’Amazonie brûle , plus de 70 000 départs de feu depuis le début de l’année (le double par rapport à 2018), des milliers d’hectares partis en fumée, la ville de Sao Paulo plongée dans le noir en plein milieu d’après midi.
La raison ? Selon les experts, cela provient notamment de la culture du soja, l’élevage du bétail et l’expansion de la sylviculture. Depuis le début de la déforestation, environ 20 pour cent de la forêt amazonienne brésilienne a disparu - une superficie près de deux fois plus grande que la France.
Ce constat est angoissant. Mais malgré l’inertie des pouvoirs publics, un chiffre me redonne espoir : 5 millions. C’est le nombre de personnes qui se mobilisent en ce moment sur Change.org pour demander aux autorités brésiliennes de prendre des mesures et de mettre fin aux incendies dans la forêt amazonienne !Pour signer la pétition, [cliquer ici→http://chng.it/tKKSmk22Pj].
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Les déboires du nucléaire
18 août 2019, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Energies - Climat - #Développement DurableNouveau retard pour l’EPR
c’est maintenant officiel, l’EPR de Flamenville ne sera pas livrée avant 2023, avec plus de 10 ans de retard et un prix plus que triplé (au moins 11 milliards €).
En cause des défauts de soudure dans des canalisations qui traversent le réacteur et qu’il faut reprendre, suvant la décision de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), Ce n’est pas une surprise, puisque EDF était au courant de ce défaut depuis plusieurs années. Mais EDF a tenté de passer en force, en espérant que l’ASN n’oserait pas imposer un tel retard.Déja la cuve…
Il y a quelques années, il a été révélé que la cuve de l’EPR (et de nombreuses pièces montées dans plusieurs anciennes centrales était faite d’un acier pas aux normes de résistance et comportait des fissures par défaut de fabrication à l’usine du Creusot. Mais Creusot et EDF n’en ont pas parlé ; et la cuve a été montée à Flamanville, puis enserrée dans les structures centrales en béton. L’ASN n’a pas osé exiger un démontage qui aurait signé la fin de l’EPR : elle a exigé que la cuve le couvercle de la cuve soit changé dans quelques années (nécessaires au forgeage d’une nouvelle pièce).
Il n’empêche que les fissures sont toujours là...La fragilité du tout nucléaire français :
On savait déjà que le stockage desdéchets, hautement toxiques pour des milliers d’années, n’est toujours pas résolu. On savait aussi que le démantèlement des vieilles centrales pose de nombreux problèmes, dont le coût qui reste toujours incertain (la déconstruction de la centrale de Brenilis n’est toujours pas achevé et dure depuis des décennies !).
Mais la canicule record que nous avons connue cet été a révélé une autre fragilité des centrales nucléaires.
Explication : Dans une centrale nucléaire, la réaction en chaîne dégage une grande quantité de chaleur. Et on ne parvient à transformer qu’une partie de cette chaleur en électricité (moins de 50%), Il est donc vital d’évacuer cette chaleur perdue, sous peine de perte de contrôle de la réaction en chaîne et un accident très grave, comme à Tchernobyl. C’est la raison pour laquelle ces centrales sont construites près de la mer ou d’un fleuve. Mais les différentes espèces qui y vivent peuvent être menacées si le réchauffement de l’eau provoqué par la centrale est trop fort et trop brusque.
C’est la raison pour laquelle plusieurs centrales ont du être arrêtées (comme la centrale de Goldfech en photo).
Et comme les aléas climatiques jusqu’à présent inconnus vont se multiplier dans les années à venir, il va falloir choisir entre l’électricité nucléaire et la protection de la biodiversité !Sortir du nucléaire : le choix de la raison
Le résultat de cette histoire chaotique, c’est qu’il est maintenant établi que l’électricité à la sortie de l’EPR sera très nettement plus chère que l’électricité produite aujourd’hui par les énergies renouvelables. Et l’addition n’est pas encore définitive, puisqu’on sait qu’il va falloir changer le couvercle de la cuve (pièce essentielle de la centrale, soumise à d’énormes efforts) ; car l’actuel présente des défauts de forgeage et comporte des fissures (voir plus haut).
Ajoutons qu’EDF a déja 323 milliards€ de dette et que la prolongation de la durée d’activité des vieilles centrales nucléaires françaises nécessitent des travaux évalués à 100 milliards€ par la cour des comptes…
L’entêtement des nucléocrates à la tête d’EDF et des services de l’État conduit directement à une impasse : comment justifier de continuer à investir massivement dans une technologie dangereuse, qui produira l’électricité à un coût plus élevé et qui va empêcher l’État d’investir dans les technologies d’avenir pour la production électrique (et les économies d’énergie) ?
Le simple bon sens voudrait que la France suive l’exemple de nos voisins européens (Allemagne, Suisse, Belgique, …) qui ont décidé d’opérer une sortie progressive, mais effective, de cette énergie du passé qu’est l’énergie nucléaire.
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