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Manifestation de soutien aux Zadistes-paysans
16 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Déplacements - #Développement DurableCe jeudi 15 novembre, le Zadistes ayant des Conventions d’occupation précaires (COP), les paysans de COPAIN 44, les naturalistes en luttes et les membres de "poursuivre ensemble" ont occupé le hall de la Direction départementale des territoires et de la mer.
Leur message ?
Accélérer le processus permettant de passer des COP à la signature de baux agricole officiels et aboutir à une répartition équitable des terres.
Halte à la précarité :
"Selon la préfecture, des baux ne pourront être signés que lorsque les projets seront en mesure de s’installer officiellement... Or cette condition est d’ores et déjà remplie. En effet, tous les projets sont inscrits au Centre de formalité des entreprises ainsi qu’à la MSA (les premières cotisations sociales seront payées courant 2019). Plusieurs porteurs de projets ont déjà les diplômes agricoles nécessaires, d’autres sont en cours de formation pour les obtenir. Tous développent leurs activités en engageant des investissements. Mais toujours aucune garantie : le changement de propriétaire mettant fin automatiquement aux conventions d’occupation précaire, on peut mesurer le degré d’incertitude dans lequel sont les projets. Quelle drôle de vision du retour à l’État de droit, que d’infliger à certains les devoirs des agriculteurs sans leur en accorder les droits !"
Pour une répartition équitable des terres :
"…nous ne comprenons pas pourquoi la préfecture garde secret le diagnostic foncier qu’elle a réalisé... sauf à penser que les appétits fonciers de certains agriculteurs au cours de ces dernières années ne soient que trop explicites dans ce document."
"...que des exploitants ne s’étant pas impliqués dans la défense de ces terres, ayant touché des primes d’évictions, ayant pu s’agrandir dans et hors la zad, portant ainsi la taille de leur ferme au-delà du raisonnable, puissent se prétendre plus légitimes que d’autres à cultiver ces terres, nous semble inadmissible ; d’autant plus que les pratiques anti écologiques de certains nous font craindre pour l’intégrité du bocage que nous avons défendu et dont nous souhaitons prendre soin.
Nous aspirons à une répartition réellement équitable du foncier, favorisant les installations ainsi que les pratiques respectueuses de l’environnement, sans toutefois fragiliser les exploitations en difficulté. La mise en place d’une plateforme de répartition, ouverte, transparente est indispensable. Elle aurait comme mission de remettre à plat le foncier de la zad en étudiant chaque situation à partir des éléments du diagnostic foncier."
Réponses de la préfecture et du Département :
Selon Ouest-France, la préfecture se veut rassurante : "le Département aura vocation à signer des baux, au bout du processus de rétrocession du foncier.", "Le Département est d’accord pour s’inscrire dans la continuité du travail de l’Etat", "les COP seront prolongées pour faire la jonction avec les baux."
Quant au Département, il confirme verbalement son intention de respecter la démarche de régularisation engagée entre l’Etat et les Zadistes-paysans, sans remise en question des baux.
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11 novembre 2018 : une cérémonie remarquable à Sainte-Luce
12 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Sainte-LucePour cette occasion, la municipalité avait invité le Maire de Herzogenaurach et une délégation de cette ville de Bavière jumelée avec Saint-Luce depuis 30 ans, ainsi que la députée de la circonscription.
Les citoyen-nes de Sainte-Luce sont venus en nombre participer à cette cérémonie placée sous le signe de l’Europe et de la paix.
Le discours du Maire de Sainte-Luce a été à la hauteur de l’évènement :
Evoquant la période de l’entre-deux guerres, il dit : "Cette période entre en résonance avec notre actualité de façon troublante, alors que les leaders populistes et extrémistes émergent aux quatre coins du monde.
Ils prospèrent sur l’absence de réponses aux problèmes réels des classes moyennes et populaires à qui l’on fait croire qu’elles iront mieux en stigmatisant ou en chassant plus malheureux qu’elles."
"Mais le rempart principal à la guerre est la coopération des nations, en particulier en Europe. La guerre 14/18 a donné naissance à la Société des Nations, puis, après la seconde guerre mondiale, à l’Organisation des Nations Unies et à l’Union Européenne.
Ces institutions, en particulier l’Europe, sont souvent décriées.
Parfois pour de bonnes raisons, car elles ne répondent pas pleinement à nos attentes et nous avons raison d’être exigeants.
Mais souvent pour de mauvaises raisons, inavouées : la tentation du repli sur soi, le rejet de l’autre, la croyance erronée que nous nous porterons mieux en fermant nos frontières, comme si nous pouvions rejeter les problèmes du monde par un coup de baguette magique."
En 1914, Sainte-Luce "était un petit bourg, avec 1112 habitants en 1914, 10 fois moins qu’aujourd’hui. 268 hommes sont alors partis à la guerre et 60 y ont perdu la vie.
À l’échelle de la commune d’aujourd’hui, c’est comme si 4000 hommes partaient au front et 750 y disparaissaient !"
"Le meilleur hommage que nous pouvons rendre [aux morts de cette guerre] est de nous tenir ensemble aujourd’hui, ennemis d’hier, amis d’aujourd’hui et de demain, acteurs d’une Europe de paix qui n’oublie pas."
Pour télécharger le discours du Maire, cliquer ici.
Dans sa réponse le Maire de Herzo., German Hecker a appelé les nouvelles générations à préparer l’avenir de l’Europe. C’est pourquoi la délégation allemande comprend 6 collégien-nes de Herzo.
Enfin, la Députée Sarah El Hairy, a lu une déclaration du Président de la République.
La chorale des Rouge-Gorges a complété les discours par plusieurs chants, en particulier les hymnes français, allemand et européen.
Devant le monument aux morts, des jeunes de Sainte-Luce et 6 jeunes collégiens de Herzogenaurach ont déposé des fleurs devant le monument aux morts.
Puis ils ont procédé à un lâché de colombes, soulignant ainsi que cette cérémonie du souvenir voulait avant tout célébrer l’espoir de paix en Europe et dans le monde.
Une cérémonie qui marquera les mémoires… -
Les habitants de la Minais et les gens du voyage, sont des citoyens comme les autres !
12 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Sainte-Luce - #Nantes MétropoleComme plusieurs autres associations lucéennes, et comme un certain nombre de citoyens, l’Association des habitants de la Minais ont participé à l’enquête publique sur le Plan Local d’Urbanisme Métropolitain (PLUM) et se sont exprimé sur la partie lucéenne de ce document.
Le maire de Sainte-Luce a répondu au document de l’association par un courrier de 3 pages publié par le blog de l’association : pour consulter la "réponse" du Maire, cliquer ici.
Cette démarche est pour le moins singulière, puisque les contributions à l’enquête publique sont adressées au Commissaire Enquêteur, pas au Maire qui n’est pas l’auteur du PLUM. Il appartiendra au Commissaire enquêteur, éclairé par les très nombreuses contributions et remarques des associations et citoyens, de rendre ses conclusions et de reprendre éventuellement à son compte les différents arguments et propositions et de donner un avis global et sur différents aspects.
Au vu de ces conclusions c’est Nantes Métropole (auteur du document soumis à enquête), sans doute après concertation avec les 24 maires, qui apportera ou non des modifications à son projet de PLUM.
En aucun cas UN maire n’est un interlocuteur officiel, autorisé à apporter une réponse.
Et encore moins à reprocher à une association ou un citoyen de donner son avis, comme semble le faire le paragraphe suivant (qui concerne les trop nombreux emplacements réservés situés en bord de Loire) :
Sans entrer dans les détails techniques abordés dans la contribution de l’association et la réponse du Maire, la conclusion du courrier de M. Alix (qui traite des parcelles agricoles de la Haie dont la Mairie demande le déclassement pour permettre une urbanisation future) est choquante :
Comment utiliser une partie de la population française comme épouvantail ???
Souhaitons que le Maire fasse paraitre rapidement un rectificatif. -
Prix des carburants et transition écologique
9 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Déplacements - #Développement DurableLa hausse des carburants provoque un mécontentement qui va jusqu’à un appel à bloquer les routes le 17 novembre.
Il est vrai que les prix à la pompe ont assez fortement augmenté.
Mais 70% de cette augmentation est due à l’augmentation du prix du pétrole.
Bien sûr à cela s’ajoute le rééquilibrage du prix du gazole par rapport à l’essence : amorcé sous le gouvernement socialiste, nous sommes bientôt arrivés à la parité entre les prix de ces deux carburants. Mais pourquoi en serait-il autrement, puisque les prix de production sont identiques et, si le gazole produit un peu moins de CO2, il produit beaucoup plus d’oxydes d’azote et de particules fines qui sont une catastrophe pour la santé publique : on estime à 48 000 le nombre de morts prématurées en France à cause de ces polluants.
Car telle est bien la question : les carburants coûtent cher aux automobilistes, mais ils coûtent très cher à la nature et au climat. Les voitures individuelles émettent 15% de l’ensemble des émissions de CO2 en France. Et personne ne peut ignorer que le réchauffement climatique représente un danger vital pour la survie de l’humanité et de la biodiversité.
Donc, essayer d’inciter les automobilistes à réduire leur consommation de carburant (essence ET gazole) n’est pas une idée choquante en soi. Rappelons que pour 1km effectué en avion nous émettons en moyenne 240g équivalent CO2 pour 1 km, contre 150g en voiture et 11g en train.
Alors, qu’est-ce qui cloche ? Pourquoi la contestation sur le prix des carburants prend une telle ampleur ?
Ce qui cloche, c’est que les réelles priorités pour le gouvernement (à travers ses budgets 2018 et 2019) sont les avantages financiers très importants pour les plus riches et pour les entreprises, ainsi que la réduction du déficit ; et non pas la transition écologique et énergétique. Une analyse sommaire du budget de l’Etat le montre facilement.
Il faut donc bien trouver l’argent quelque part, puisque le gouvernement ne semble pas disposé à modifier ses priorités.
Après la baisse de pas mal de prestations sociales (famille, aide au logement) et des retraites, l’augmentation des taxes sur les carburants peut sembler une aubaine pour renflouer le budget de l’Etat.
Si on regarde de près, les taxes sur le carburant (TICPE) représentent 33,4 Milliards€, soit l’équivalent du budget du Ministère de l’écologie (selon Francois de Rugy). Mais il oublie de dire que la TICPE ne représente qu’une partie de la fiscalité environnementale (avec les taxes sur l’électricité, le gaz, l’eau, …), qui représente un total de 51,2 milliards€.
En réalité, sur la TIPCE, 13,3 milliards€ vont directement dans les caisses de l’Etat et 12 milliards€ vont aux régions et département pour compenser les décentralisations. (voir l’article du Monde.fr en cliquant ici).
Au total, la fiscalité écologique est beaucoup plus importante que les crédits consacrés à la transition écologique et énergétique. N’oublions pas que la coupe sévère dans les crédits dédiés aux aides à l’isolation des logements est un des motifs de la démission de Nicolas Hulot.
Ce qui cloche, c’est que le discours du gouvernement sonne faux car l’environnement apparait pour une bonne part comme un prétexte (voir note 1).
Ce qui cloche, aussi, c’est que les différentes couches de la population sont touchées très inégalement par ces augmentations (même si c’est parfois mis en avant par ceux qui ont le moins de difficultés). On peut évoquer, par exemple, le cas des salariés ayant un petit salaire et qui habitent en zone rurale non desservie par des transports en commun.
C’est d’ailleurs dans le même esprit que les collectivités locales mettent souvent en place des tarifs différenciés, suivant les revenus familiaux, et des abonnements travail (pris en charge en partie par les entreprises). C’est aussi pour dissuader de l’utilisation des voitures individuelles que ces mêmes collectivités financent l’investissement pour le développement des transports en commun et prennent à leur charge 60% des frais de fonctionnement. Mais s’il n’y a pas desserte, la voiture devient obligatoire.
Les écologistes doivent dire clairement :
Que la transition écologique et énergétiquene doit pas se faire sur le dos de ceux qui sont le plus en difficulté. De la même façon que les accords internationaux sur le climat ne peuvent pas se faire sur le dos des pays en voie de développement ; et doivent donc intégrer des transferts de technologies et de finance en leur faveur.
En conséquence, nous devons revendiquer, non pas une baisse du prix des carburants, mais :de consacrer des moyens pour proposer des alternatives (organisation de covoiturages ou de ramassages, achat de véhicules plus sobres, …) ou des compensations crédibles pour les personnes les plus déstabilisées par l’augmentation des prix des carburants ;
au moins que l’ensemble des taxes environnementales soient consacrées à la transition écologique et énergétique, et plus si on veut sortir du ‘green washing’ ;
exiger des moyens nécessaires pour proposer des aides efficaces pour l’isolation des logements conformes aux objectifs affichés ;
exiger les investissements nécessaires pour développer les transports en commun et toutes les solutions permettant de diminuer l’usage de la voiture individuelle et la dépendance au pétrole ;
développer le fret ferroviaire (autrement qu’en parole) ;
des investissements importants pour développer les énergies renouvelables et la recherche sur le stockage de l’énergie ;
la taxation du kérosène (actuellement détaxé) afin de rétablir un équilibre entre les vols ‘low coast’ et le train pour le tourisme. Taxation du fuel lourd pour les paquebots ;
….
Note 1 : Le premier ministre, Edouard Philippe, assure que cette politique de dissuasion fiscale, bien qu’impopulaire, est dictée par l’impératif écologique : "Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux", déclare-t-il en réponse à la grogne des automobilistes. "C’est compliqué, mais (…) il n’y a vraiment pas le choix et, d’une certaine façon, il y a urgence."
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Interdiction du Métam-sodium : l’arbre qui cache la forêt ?
6 novembre 2018, par Patrick Cotrel - #Au fil des jours - #Développement DurableAprès la suspension de l’utilisation du métam-sodium jusqu’à fin janvier 2019, décidée par le gouvernement, l’ANSES (Agence nationale de la sécurité sanitaire) vient d’interdire la mise en vente de ce pesticide que l’Agence de sécurité sanitaire européenne suspecte d’effets cancérigènes et toxiques pour la reproduction.
C’est, bien entendu, une mesure légitime. Mais n’est-ce pas une annonce qui cache une situation de plus en plus alarmante concernant l’utilisation des pesticides par l’agriculture française ?
En effet, depuis 2009, deux plans ‘Ecophito’ se sont succédés sous Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, visant une réduction globale de 25% en 2020, puis de 50% en 2025 - sans résultats. Le volume global était de 85 millions de nodu (équivalents hectares traités) en 2009. Il est passé à 93,9 millions en 2016, puis 94,2 millions en 2017. Maigre consolation, sous ce chiffre global, il y aurait un peu moins d’utilisation de produits très dangereux et nettement plus de produit un petit peu moins dangereux...
Du coup, le gouvernement révise à la hausse la prévision 2018 (83,4 millions), et il annonce un nouveau plan nommé ‘Ecophytoll +’, qui sera publié en fin d’année. Cela semble une obligation, face à la directive européenne de 2009 peu suivie d’effets en France !
L’agriculture industrielle française ne peut pas continuer ainsi !
La capacité des sols de la planète à absorber du carbone par les plantes diminue, surtout en Afrique sahélienne, en Australie et en Amérique du Sud en raison, principalement, de nos pratiques agricoles non durables.
Au-delà des sols, c’est la biodiversitémondiale (plantes et animaux) qui pâtit des pressions exercées par l’homme sur les écosystèmes : depuis 1970, l’abondance des espèces vertébrées aurait ainsi diminué de moitié, indique le WWF ("rapport planète vivante 2016"). Touchées par la pollution des cours d’eau, les espèces d’eau douce sont celles qui paient le plus fort tribut, avec une baisse de leurs effectifs de près de 80 %.
Selon la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ibpes) de mars 2018, le bien-être de 3,2 milliards de personnes est directement menacé par la dégradation des sols, et le coût de l’inaction dix fois plus important que celui de leur restauration.
(Données issues de l’article "Une Terre épuisée", dans Alternatives Economiques, hors-série d’octobre 2018)
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