Le 26 juin, ce vieil ami, au parcours si particulier, nous a quittés.

Jeune étudiant portugais hostile au régime militaire et fasciste des années 1960, il s’expatrie pour échapper au service militaire (4 ans) et ne pas participer à la guerre coloniale en Angola et Mozambique. Réfugié politique, il s’établit en Tchécoslovaquie.
Mais après "l’amicale aide" de l’armée russe à Prague en 1968, il quitte ce pays d’accueil.

C’est donc en 1970, lorsqu’il arrive à Nantes, que nous nous rencontrons.
Intellectuel curieux de tout, fidèle lecteur du "Monde", excellent cuisinier, il s’intégrera dans de nombreux milieux. En apprenant sur le tas, il saura développer ses capacités de conception et son adresse manuelle d’abord comme Chaudronnier dans la construction navale, puis comme éleveur de lapins et enfin, comme artisan polyvalent du bâtiment...

Je me souviens du 25 avril 1974 : Valdo et toute la communauté des exilés politiques portugais étaient en ébullition ; et ils se sont précipités au pays...
Je me souviendrai toujours, également, de la découverte de son pays, le Portugal, qu’il nous a fait faire, avec Monique, quelques années plus tard...
Durant 42 ans, il fut le témoin chaleureux de tous les épisodes de notre vie familiale.

Compagnon de route du Parti Communiste et plus récemment des écologistes, son engagement et ses convictions profondément de gauche ne l’ont jamais quitté.

Très cher ami, nous ne t’oublierons pas...

Pour écouter "Grãndola Vila Morena", qui est le chant qui a servi, à la radio portugaise, de signal pour le déclenchement de la révolution des œillets, Cliquer ici