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Utilisation des pesticides en agriculture : quels progrès ?
mardi 30 décembre 2014, par - Au fil des jours - Développement Durable
Le grenelle de l’environnement avait fixé pour objectif de diminuer de moitié l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (les pesticides), afin d’améliorer la qualité des eaux (la France est mise en accusation par l’Europe sur cette question) et de diminuer les maladies professionnelles des agriculteurs (ces produits sont reconnus comme cancérogènes). Plus de 350 millions € ont été investis en 5 ans pour cela.
Quels sont les résultats ?
Il y a un an, le ministre Stéphane Le Foll déclarait : « Les conditions du changement sont là et nous avons des solutions concrètes pour tendre vers des modèles plus durables. Il y a un an je détaillais le projet agro-écologique pour la France et mon ambition de développer une agriculture faisant de l’environnement un levier de croissance et de progrès, je suis heureux de constater que les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à rejoindre cette nouvelle voie »
Pour lire le communiqué du ministère, http://agriculture.gouv.fr/Ecophyto...
Mais pas de déclaration, cette année. Et pour cause ! En cherchant bien sur le site du ministère, on découvre un bilan chiffré catastrophique :
Commentaire du ministère : "Au niveau national, le recours aux produits phytosanitaires a augmenté de 5% en moyenne entre 2009 et 2013 et de 9,2% entre 2012 et 2013."
Pour lire le résumé du rapport, cliquer ici
Pour tenter d’expliquer ce résultat, le rapport invoque "un printemps humide et un été chaud" en 2013.
C’est quand même une explication un peu faible : si on veut diminuer le recours aux produits chimiques en agriculture, c’est pour protéger la nature, les sols, l’eau, la santé des agriculteurs et des habitants des zones rurales. Mais c’est aussi pour diminuer les dégagements de gaz à effet de serre et éviter le réchauffement climatique. Et s’il faut que le climat ne bouge pas pour que l’agriculture augmente un peu moins son recours à la chimie, on a un serpent qui se mord la queue !
Évidemment, cela demande des efforts d’imagination, d’adaptation, d’intelligence. Beaucoup plus que de torturer et écraser des ragondins devant la Préfecture de Nantes !
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