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Un tournant dans la campagne pour l’élection présidentielle
mercredi 15 février 2017, par - Elections 2017 - Développement Durable
Dernière nouvelle : résultat du vote des écologistes
10 155 votants (participation de 60%)
89,70% de Oui, 2,39% de blancs et 7,91% de Non.
Ce vote est un signal très clair de la part du peuple de l’écologie.
Après l’élimination de plusieurs favoris des primaires (Cécile Duflot, Sarkozy, Jupé,…) cette élection présidentielle nous a réservé une nouvelle surprise : Benoît Hamon a repris une bonne partie des principales propositions et de la logique écologiste de EELV dans sa campagne pour la primaire du PS, ce qu’on percevait déjà depuis pas mal de mois. Mais contre toute attente, cela a créé une dynamique victorieuse au sein des adhérents et sympathisants PS.
Cela constitue donc une situation nouvelle : le social libéralisme de Valls (et Hollande) est minoritaire au sein de la gauche, et les trois candidats de gauche qui sont encore en course se réclament de l’écologie politique. Ne boudons pas notre plaisir : c’est une victoire pour nous. Pas pour notre organisation, qui n’a pas été capable de sortir de la marge ; mais pour notre projet politique qui s’avère représenter le renouveau et l’avenir de la gauche.
En même temps, cela nous donne une responsabilité historique dont les enjeux sont :
comment prolonger la dynamique basée sur ce renouveau de la pensée et des propositions de la gauche ? Elle doit se traduire par un programme et un candidat unique en situation de gagner l’élection présidentielle, suivis par la présentation de candidats communs aux législatives, capables de constituer une majorité parlementaire indispensable.
et en même temps, comment, par cette dynamique, renouer avec les couches les plus défavorisées de la population, qui ont perdu espoir en la gauche et se tournent vers l’abstention ou l’extrême droite ?
La question qui est aujourd’hui posée aux trois candidats et à leurs partisans, c’est de savoir s’il est possible de dépasser les intérêts et logiques de chacune des organisations pour parvenir avant tout à un programme commun. La validation de ces négociations est l’objet de la consultation auprès des votants à la primaire des écologistes, qui ont jusqu’à ce jeudi 16 février à 18h pour voter par internet.
Bien entendu, il ne s’agit pas de retomber dans des tractations entre les appareils des partis sur le partage des ministères et des circonscriptions législatives. Comme Yannick Jadot l’a clairement indiqué, il faut avant tout se mettre d’accord sur le projet. Ce n’est qu’ensuite que, sur la base de l’accord, on pourra parler des personnes. Sa notion de label « majorité présidentielle » est très clair (y compris vis-à-vis des sociaux libéraux).
Ne le cachons pas, c’est avec JL Mélenchon que la discussion est la plus difficile. D’une part car il semble attaché à sa candidature, dans une espèce d’élan bonapartiste (tout en disant qu’il veut rendre le pouvoir au peuple). Mais aussi en raison de sa position très anti européenne : c’est la sortie de l’Europe (sa solution B), qu’il développe surtout. Et cela constitue une divergence avec les deux autres candidats. Mais si les discussions avec le PC sont positives et si la dynamique populaire s’enclenche, la pression sera importante sur ‘la France insoumise’.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’abandonner notre identité et notre capacité à faire entendre notre voix autonome si les négociations échouent. De ce point de vue, il est essentiel d’arriver à collecter les 500 signatures de parrainages. Mais dans ce cas, la candidature de Yannick Jadot aura pris une dimension, à l’occasion de ces négociations, qu’il aurait été difficile d’atteindre sans ces évènements.
Aujourd’hui, nous avons peut-être rendez-vous avec l’histoire. Mais la sanction d’un échec, nous la connaissons déjà : c’est un second tour entre Macron et Le Pen.
Et nous pourrons continuer notre vie de petit groupe persuadé de détenir la vérité, mais sans impact réel sur la réalité (ce n’est pas à 7000 que nous allons faire la ‘révolution écologique’ !). Témoigner, c’est bien, mais transformer c’est beaucoup mieux.
Pour ma part, à mon âge, je suis pressé que la société change pour la qualité du monde offert à nos petits-enfants.
Sachons prendre le risque de la victoire et de la transformation !!!
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