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Soutien à l’implantation d’éoliennes en Loire-Atlantique
mardi 21 décembre 2021, par - Au fil des jours - Energies - Climat
Il devient de plus en plus difficile et long d’installer des éoliennes en France, malgré les précautions prises et la mobilisation d’une partie des habitants locaux, dans le cas d’une initiative citoyenne.
Des opposants à ces projets se mobilisent, créent des associations et évoquent les heurts d’oiseaux et de chauve-souris, des nuisances sonores, la beauté du paysage qui serait dénaturée (argument principalement utilisé par la droite et l’extrême droite récemment).
Déjà, pour l’enquête publique concernant les 5 éoliennes de Ligné, cette opposition de principe et très minoritaire a retardé le projet.
Aujourd’hui, à l’occasion de l’enquête publique pour les 3 éoliennes de Riaillé (ouverte jusqu’au 23 décembre à 12h30 sur le site [https://www.registredemat.fr/projet-eolien-riaille-bc]), le phénomène se reproduit.
Ci-dessous ma contribution à cette enquête publique.
M. le Commissaire,
Comme vous le savez, la France est loin de respecter ses propres objectifs énoncés lors de la COP de Paris en matière de développement des énergies renouvelables, tout particulièrement de l’énergie éolienne.
Pourtant, l’enjeu est de taille : Si nous ne parvenons pas à maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C en fin de siècle, les désordres climatiques se multiplieront dramatiquement et nous seront entrés dans une véritablement extinction de la biodiversité. Et ce sont les 10 prochaines années qui vont être déterminantes pour parvenir à une neutralité carbone en 2050.
Bien entendu, d’autres sources d’énergies renouvelables existent, comme le photovoltaïque ; mais les surfaces pouvant être utilisées, sans neutraliser des surfaces agricoles, sont limitées.
C’est pourquoi, l’énergie éolienne a une place importante dans le « mix énergétique » conduisant à la neutralité carbone. D’autant que si nous voulons remplacer le pétrole et le gaz, pour les déplacements, il faudra développer la production d’électricité (je suis moi-même utilisateur dune voiture à motorisation électrique).
Certains proposent de développer la construction de nouvelles centrales nucléaires. Pourtant, l’expérience de la construction de la centrale de Flamanville s’est révélée comme un échec technique et financier : retard de plus de 10 ans de la mise en service et prix multiplié par 6… et elle ne tourne toujours pas !
De plus, cette énergie se révèle aussi intermittente que les énergies renouvelables : au moment des pics de chaleur, cet été, il a fallu stopper plusieurs centrales pour ne pas mettre en danger les écosystèmes environnants par le rejet d’eau de refroidissement trop chaude . Et aujourd’hui, ce sont 16 centrales françaises qui sont arrêtées pour incident ou maintenance. Il faut donc acheter de l’électricité sur le marché européen, si la surproduction des centrales au charbon allemandes produisent assez d’électricité...
Ajoutons que le nucléaire produit d’énorme quantité de déchets hautement mortels pendant 10 000 ans, dont on ne sait pas quoi faire (après les avoir déversé dans les océans, on propose de les enterrer en profondeur, comme si les mouvements géologiques n’existaient pas…).
Enfin, il parait très important, dans une situation internationale instable, de développer des énergies qui ne dépendent pas d’importations (pétrole, gaz, charbon, uranium,…).
En résumé, ce projet, comme celui d’EOLA à Ligné, représente un opportunité d’affirmer une opposition à toute implantation d’une centrale nucléaire en Basse Loire. Et j’y apporte tout mon soutien.
Patrick Cotrel
Conseiller municipal de Sainte-Luce/Loire
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