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Quelle transition énergétique en France ?
mercredi 12 octobre 2022, par - Energies - Climat - Développement Durable
Le retard français :
La Fédération de l’Energie Eolienne estime que l’éolien terrestre installé accumule des retards par rapport à la feuille de route présentée par le gouvernement et adoptée par le parlement français : il y a eu 1 350 méga-watt (MW) installés cette année, alors qu’il en faudrait 1 900 MW chaque année pour tenir les engagements de 34 Giga-watt installés en 2028. (cf Ouest-France du 5 Oct. 2022)
De son côté, le Syndicat des Energies Renouvelables alerte : au rythme actuel, les énergies vertes n’arriverons pas à atteindre 25 % du total de l’électricité en 2030, ni 40 % en 2050, alors qu’il faudrait dépasser 75 % en 2050 (en plus du nucléaire actuel) pour que la France atteigne la neutralité carbone. Pourtant le SER estime qu’il serait possible (sous entendu, avec une réelle volonté politique) d’atteindre 45 % en 2030, c’est-à-dire de doubler la production d’électricité renouvelable en 10 ans. (cf Ouest-France du 1er octobre 2022).
Cette situation française est-elle générale ? :
Ouest-France et Reporterre (note) du 6 octobre nous apportent la réponse.
Les investissements mondiaux dans la production d’énergie renouvelable bat des records (350 milliards$ en 2021), tandis que les investissements dans la construction de centrales nucléaires est en perte de vitesse (24 milliards$ en 2021). Pour la première fois, l’électricité d’origine nucléaire a été sous la barre des 10 % de la production mondiale d’électricité (rapport du World Nuclear Industry Status).
Pourquoi ?
Parce qu’elle est moins chère et plus rapide à construire que l’électricité d’origine fossile ou nucléaire.
Et cela n’est pas nouveau : L’Agence Internationale de l’Energie faisait exactement le même constat il y a deux ans.
Mais à cela, il faut y ajouter un autre constat souligné par le rapport : les centrales nucléaires représentent un très grave danger dans un contexte de guerre, comme on le connaît actuellement en Ukraine autour de la centrale de Zaporijjia (la plus puissante d’Europe : aucune « centrale nucléaire au monde n’a été conçue pour opérer dans des conditions de guerre », car « les centrales nucléaires peuvent libérer de grandes quantités de substances radioactives en cas d’accident » et que « la destruction en temps de guerre entraînerait des conséquences similaires ».
Sans compter le fait que « chaque centrale nucléaire génère, lors de son fonctionnement, du plutonium utilisable en tant qu’arme [nucléaire] ».
Le président Macron nous emmène dans le mur :
Impasse énergétique : Tabler sur un nouveau développement du nucléaire, alors qu’on n’a toujours pas réussi à terminer l’EPR de Flamanville (10 ans de retard), sans mettre la paquet sur les énergies renouvelables (soleil, vent, courants marins, géothermie, …) qui sont moins chères et plus rapide à mettre en œuvre revieznt àenghager la France dans une voie sans issue.
Impasse financière : Le prix final de l’EPR de Flamanville a été multiplié par 6. De plus, il a fallu payer des pénalités (plusieurs Milliards€) à la Finlande pour les retards à la construction d’une centrale EPR. C’est l’État qui a du compenser. Mais il faut aussi prévoir de provisions pour les deux centrales EPR qui doivent être construites par EDF en Angleterre (et qui ont déjà du retard). Sans compter la sous évaluation du coût de démantèlement des vieilles centrales (Le démantèlement de la centrale de Brénilis, arrêtée en 1985, n’est toujours pas terminé !)…
Bref, EDF est sur sur-endettée et exsangue. Le projet de nationalisation de EDF visez à faire endosser ces énormes déficits par l’État !
Monsieur Macron nous emmène tout droit dans le mur ! C’est à dire vers un échec industriel et financier, … et très dangereux pour la sécurité de la population.
Note : Pour lire l’article de Reporterre, cliquer ici.
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