PALESTINE...
vendredi 23 mai 2025, par - Au fil des jours
« Nous répondons à la douleur par les soins, à la peur par l’action, et à la souffrance par la compassion ». Épuisé, le docteur Bassam Zaqout, directeur du Secours médical palestinien (Palestinian Medical Relief Society - PMRS) dans la bande de Gaza, n’en demeure pas moins déterminé. Les 80 équipes mobiles qu’il coordonne, et qui se déploient en tous lieux du territoire harcelé par les bombes et labouré par les tanks, poursuivent opiniâtrement leur travail : soigner la population, en un contexte inédit de destruction du système de santé et de crise humanitaire. Le blocus total de l’aide, en vigueur depuis le 2 mars, a précipité la dégradation d’une situation déjà dramatique. « Plus rien n’entre à Gaza : pas un morceau de pain, pas un verre d’eau, pas un médicament », alerte le docteur Mustapha Barghouti, président de PMRS. C’est une population entière qui est affamée, et des milliers d’enfants gazaouis sont déjà morts de faim et par manque de soins. »
Ces équipes médicales interviennent au plus près de la population, dans les camps de déplacés, dans les abris de fortune, partout où les familles se réfugient. Les soignants de PMRS - médecins, infirmières, sage-femmes, psychologues, etc. - se portent également au secours des familles cisjordaniennes et de Jérusalem-Est qui subissent, elles aussi, une recrudescence inouïe de la violence. Blessés, malades chroniques, jeunes et adultes traumatisés : c’est une souffrance aux multiples visages qu’il convient d’accueillir et apaiser.
Depuis 1979, le Secours populaire soutient son association sœur PMRS dans un esprit de justice et de non-violence. Tous deux œuvrent sans relâche pour que la population puisse, dans le respect du droit international, avoir accès à ses droits fondamentaux, notamment celui d’être soignée dans la dignité. « En ces jours terribles, le Secours populaire a la responsabilité d’alerter sur ces atteintes au droit mais aussi de rappeler qu’il est possible d’agir, et donc d’espérer », souligne Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.
Agir, c’est soutenir le combat des soignants de PMRS pour la vie.
Sur le même sujet, on pourra lire l’édito de Ouest-France du samedi 24 mai en cliquant ici
On pourra aussi lire l’interview de la Secrétaire Générale de Amnesty International en cliquant ici
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