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Mon bilan de mandat régional
dimanche 30 août 2009, par - Conseil régional - Apprentissage - Format. Profession. - Emploi
Le Président Jacques Auxiette a demandé à chaque membre de la majorité de lui écrire un bilan de mandat, en référence à la lettre de mission qu’il lui a envoyée.
Un bilan de mandat, c’est avant tout la présentation de ce qu’on a réalisé au cours de mandat. Mais suivant la position qu’on a occupé et les circonstances rencontrées, c’est aussi une réflexion sur ce qui nous a permis d’avancer ou/et ce qui aurait permis d’avancer mieux.
Le texte complet de mon bilan de mandat est consultable en cliquant sur le lien suivant : bilan complet.
De même, vous pouvez consulter le bilan collectif du groupe Vert au Conseil régional envoyé à Jacques Auxiette en cliquant sur le lien suivant : bilan collectif
La Formation Professionnelle, l’Apprentissage et les Politiques de l’Emploi représentent le plus gros budget de la Région : ils représentent le quart du budget régional (330 Millions d’€). Il est important que les Ecologistes puissent assumer ce type de responsabilité politique et ne soient pas cantonnés à l’environnement.
Comme vous pourrez en prendre connaissance dans ce bilan complet, nous avons effectué des réformes très importantes au cours de ces 6 ans :
La Région pilote complètement le dispositif de l’Apprentissage (comme le Rectorat pour les lycées). Nous avons complètement réformé la relation entre les CFA et la Région : par exemple, 13 CFA sur 50 ont entamé une démarche de type Agenda 21
Nous avons renforcé le dialogue avec les partenaires locaux sur chaque bassin d’emploi (Pôle Emploi, Mission locale, intercommunalités, Conseil général, Chambres Consulaires, Branches professionnelles, partenaires sociaux, …)
Nous avons avancé dans la prise en compte du Développement Durable dans les formations qualifiantes et le fonctionnement des centres de formation (c’est maintenant un des critères de choix dans nos appels d’offres)
Nous avons réalisé la gratuité des formations para médicales de niveau V (aides soignants, qui devaient payer plus de 4000 € pour 10 mois de formation dans l’ancien système piloté par l’Etat)
Nous avons renforcé notre collaboration avec les Partenaires Sociaux, en particulier pour la mise en place du « Fonds Régional de Sécurisation du parcours des salariés » qui vise à aider les PME à « former, plutôt que licencier et préparer l’avenir »
Etc…
Au delà des circonstances particulières et du détail du bilan de chacun, on pourrait souligner les points suivants, pour servir de points de repères à l’action des futurs Conseillers régionaux au sein d’une majorité régionale.
Le rôle d’un Conseiller, c’est :
de participer activement à l’élaboration collective de la politique régionale au sein de sa commission : les politiques publiques doivent intégrer les 5 objectifs du Développement Durable (lutter contre le réchauffement climatique ; préserver la biodiversité, les milieux naturels et les ressources ; viser l’épanouissement de tous les êtres humains ; renforcer la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ; favoriser une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables). Pour un(e) président(e) de commission écologiste, il est important d’impulser les débats pour obtenir une élaboration politique partagée et maintenir une cohésion du groupe majoritaire ;
convaincre les élus de sa commission, faire du lobbying auprès du Président de Commission sans tomber dans le conflit et l’agressivité, intervenir le plus en amont possible des décisions.
Les points suivants doivent aussi être soulignés :
Nous avons eu également des difficultés en début de mandat à établir les règles du jeu claires entre les élus majoritaires et la direction de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Même si aujourd’hui les relations sont à peu près claires, nous ne parvenons pas complètement à faire passer nos orientations et à obtenir toutes les informations. Il est important de comprendre que dans les grandes collectivités, il y a une lutte-collaboration constante entre les élus et les Services (sous l’autorité du Directeur Général des Services). Cette dualité des relations entre élus et services ne doit jamais être oubliée et des règles de conduites doivent si possible être explicitées, traduisant confiance et exigences. Pour maintenir un équilibre dans cette collaboration-rivalité, les élus ont deux outils : les moyens de fonctionnement et le groupe politique ;
Moyens de fonctionnement : Il faut d’abord souligner l’importance de ne pas séparer les rôles de Vice-Président et de Président de commission et de leur donner des moyens humains de fonctionner. Le Chargé de Missions et l’assistant sont absolument indispensables si on veut que les Présidents (et les Elus) puissent avoir un minimum d’autonomie vis-à-vis des Services. Il faut absolument reconduire ce dispositif pour un prochain mandat : cela donne les moyens de mobiliser les élus de la majorité pour l’élaboration des politiques publiques et de ne pas les cantonner dans un rôle « parlementaire ».
Rôle du groupe : C’est sans doute une des leçons que nous devons transmettre au prochain groupe Ecologiste à la région : l’importance de la fonction d’animation politique du groupe d’élus qui doit se traduire par un accueil des nouveaux, un partage des expériences et un soutien à chacun des élus. Le rôle de Président-animateur du groupe doit être valorisé autant que la responsabilité d’une commission. Le soutien des groupes politiques à chaque élu est une condition de l’efficacité de l’ensemble.
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