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NDDL
Manifestation dimanche à 12h00
samedi 14 avril 2018, par
Appel de l’ensemble du mouvement à venir manifester dans la ZAD Dimanche à 12h00, le long du chemin de Suez.
Pour consulter un plan des lieux, cliquer ici.
"L’Etat a décidé cette semaine de détruire brutalement l’expérience collective dans la zad. Nous résistons chaque jour - habitant.e.s, soutiens, paysan.ne.s, voisin.e.s, jeunes et anciens. Nous le faisons avec notre coeur, nos corps, nos liens, avec toute la force qui s’est enracinée dans le bocage en 50 ans de luttes et d’espoirs accumulés. Mais l’Etat continue à arracher des maisons, des fermes, des espaces agricoles et des ateliers, à piétiner des jardins, à raser tout ce qui est beau. Nous avons besoin de vous sur le terrain maintenant !
A toutes celles et ceux qui sont passés rien qu’une fois ici, à toutes celles et ceux qui auraient pu et pourront demain.
A toutes celles et ceux qui pensent qu’il faut des espaces d’expérimentation collective et continuer d’inventer des vies magiques face à ces barbares.
A toutes celles et ceux qui croient qu’il est encore possible de résister face aux rouleaux compresseurs de la marchandisation du monde et la destruction du vivant.
Il reste 3 jours pour s’organiser pour venir en masse dans le bocage dimanche. Parlez-en partout autour de vous, amenez des ami.es
Le temps est venu de nous retrouver pour dire que la zad doit vivre, panser ses plaies, se reconstruire...."
Déclaration du Bureau Exécutif Régional de EELV :
"(...) Faut-il que l’histoire se répète ? Sivens serait-il la norme de l’État pour admettre qu’un autre monde que le sien est possible, que sortir du cadre n’est pas la révolution permanente ? Que l’innovation est par essence hors norme ?
En se rendant demain sur la ZAD, sur le chemin de Suez au carrefour de la Saulce vers midi, les militants d’EELV poursuivront deux objectifs : dire non à la violence d’État qui génère la violence de tous, dire leur espoir dans des médiations qui, en prenant le temps long du dialogue, redonneront confiance et envie de contribuer à une expérimentation rurale, agricole mais aussi sociétale inédite."
Pour lire l’appel des Elu.e.s écologistes et citoyens au Conseil régional des Pays de la Loire, cliquer ici.
Un autre appel à manifester samedi à 16h30 à Nantes circule. Mais étant donnés les risques d’affrontements en centre ville, beaucoup d’organisations (dont EELV) préfèrent concentrer la mobilisation dimanche sur le site (manifestation non interdite).
Cette intervention policière a été d’une grande brutalité et n’a pas du tout fait ‘le tri’. Le symbole le plus criant, c’est la destruction de la ferme des ‘100 noms’ qui représentait le type même des projets ayant toute leur place, selon le discours de la Préfète. De plus, elle ne pouvait pas ignorer son existence : l’audience du tribunal d’instance de Nantes de jeudi matin l’a clairement démontré. Comment ne pas être révolté quand on voit son travail de plusieurs années détruit par des pelleteuses en quelques minutes ! De ce point de vue, j’admire les expulsés de la ferme des ‘100 noms’ qui ont déclaré à la sortie du tribunal jeudi matin que leur souhait le plus cher était de retourner sur les lieux et de reconstruire la bergerie et leur habitation.
C’est bien cette trahison des paroles par les actes, cette violence policière, ces blessés, qui sont la cause de la montée du niveau de violence et de la venue sur le site de jeunes pour en découdre avec la police et soutenir les zadistes agressés. Il faut le dénoncer clairement.
C’était, en fait, une action politique d’affirmation de l’autorité du gouvernement face aux différentes contestations et de volonté d’imposer ses ‘réformes’ jusqu‘au bout. C’était aussi une action idéologique de refus de toute logique collective, comme au Larzac (libéralisme économique oblige !).
Il faut le souligner, cette action du gouvernement est un échec !
échec à cause de cette montée de violence qui provoque de plus en plus de blessés (pour le moment…), des deux côtés : la police n’est pas maître du terrain.
échec, car les soutiens aux zadistes se sont multipliés de plus en plus.
échec parce-que, pour le moment, la réponse privilégiée du pouvoir, c’est l’intervention et la violence policière à NDDL, mais aussi dans les facs, devant les lycées. Et que le conflit à la SNCF est toujours bloqué.
parce que des voix discordantes s’expriment au sein même de la majorité ;
parce que le gouvernement fixait comme objectif d’expulser 40 ‘squats’ ; mais qu’avec 29 il déclare que c’est fini ;
parce qu’il déclare vouloir reprendre les négociations, et que même les expropriés peuvent déposer un projet (on pense fort à la ferme des ‘100 noms’) ;
parce que la Préfète déclare que « bien entendu », il peut y avoir des aspects collectifs dans les projets individuels ;
….
Oui, il faut le dire clairement, nous sommes en train d’assister à une reculade du gouvernement (Macron en a donné le signe dès mercredi), et à une victoire des zadistes et de leurs soutiens.
Mais il est urgent d’acter cette victoire par le retour des agriculteurs zadiste de la ferme des ‘100 noms’ chez eux, par exemple. Pour avoir un idée de ce qu’était la ’ferme des 100 noms’ et de sa destruction, regardez la vidéo en cliquant ici.
Et même s’il faut en passer par des déclarations individuelles, rien n’interdit de prendre la Préfète aux mots et de montrer la connexion de chaque projet individuel avec les projets voisins, ainsi que la volonté de créer une instance collective de régulation comprenant toutes les composantes du mouvement anti-NDDL…
Disons enfin que la question de la confiance ne se pose pas : les faits ont montré qu’elle dépend du rapport de forces global (local, social, politique).
On peut comprendre que des agriculteurs zadistes soient méfiants par rapport à la Préfète et au gouvernement, mais ce serait une erreur de ne pas acter que le rapport de forces a changé de camp.
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