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Les voeux du Président
jeudi 2 janvier 2025, par - Au fil des jours - Energies - Climat
Ces vœux ont eu lieu dans une conjoncture politique bien bloquée. Pourtant, depuis le début de son premier mandat, E. Macron met en avant qu’il est le seul à pouvoir faire un barrage efficace face au RN.
Mais le score réalisé par le RN à l’élection européenne a pris le Président en défaut. Persuadé que la gauche était profondément divisée et qu’elle allait s’effondrer, le Président a ordonné la dissolution de l’assemblée Nationale.
Mais c’est pourtant bien le Nouveau Front Populaire qui est arrivé en tête lors de ces législatives (même s’il n’a obtenu qu’une majorité relative). Et c’est le NFP, qui a imposé un Front Républicain de désistement contre le RN avec les centristes et une partie de la Droite.
La conclusion de cet épisode électorale, c’est que la majorité des français n’acceptent pas de donner la majorité au RN, mais que la gauche rassemblée fait naître un espoir, pas encore majoritaire, mais loin devant le bloc macroniste et une droite en déroute électorale. Résultat peu probant pour le Président…. !
Les conclusions tirées par le président Macron :
Contrairement à ses prédécesseurs (Chirac, Mitterand), il a nommé un premier ministre issu de la force la plus faible de l’Assemblée nationale, après avoir reçu un accord tacite du RN.
Lors du débat du budget 2025, le NFP a obtenu un vote majoritaire pour une augmentation de la fiscalité sur les grandes fortunes et les grandes entreprises touchant de fortes aides de l’État sans conditions. Mais le Président ne l’accepte pas et démontre, ainsi, que son adversaire principal, ce n’est pas le RN, mais la gauche : Il ne veut en aucun cas toucher aux inégalités et préfère réduire très fortement les services publics et les aides aux plus pauvres, plutôt que de désavantager les grandes entreprises et les grandes fortunes (qui ne cessent de croître). Pourtant, c’est bien son gouvernement qui a créé le trou énorme dans les finances publiques.
Et le second gouvernement post élections suit le même chemin : accord tacite du RN et aucun changement de politique en vue (même pas sur les retraites !).
Il est donc hors de question, de nommer un.e premier.e ministre de gauche, afin qu’il/elle puisse tester sa capacité à nouer des compromis dynamiques avec une partie du Centre.
Pour le Président en place, toute remise en cause de ses orientations fondamentales est interdite.
C’est dans ce contexte très instable que les vœux du président ont été prononcés.
Et il évoque, sans le nommer, un éventuel recours à un référendum pour sortir de l’instabilité qu’il a lui-même provoquée (il l’a reconnu à demi-mot). Mais il oublie que par deux fois sous la Vème république, des Président en place ont vu leur proposition de référendum se transformer en référendum « pour ou contre le Président en place ».
Nous ne sommes donc pas près de sortir de l’instabilité politiques… !
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