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Climat :
Les scientifiques démontrent que l’écart entre les objectifs et la réalité s’accroît
vendredi 29 novembre 2019, par - Au fil des jours - Energies - Climat - Développement Durable
Ce rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ses contributions ont été dévoilés lors d’une réunion scientifique de haut niveau, le 22 septembre à l’ONU et seront de nouveau présentées devant les dirigeants mondiaux participant au Sommet Action Climat, le 23 décembre à Madrid.
Il souligne plusieurs faits importants. La température moyenne mondiale de la période 2015–2019 devrait être la plus élevée jamais enregistrée toutes périodes équivalentes confondues.
L’étendue de la banquise arctique en été a diminué à un taux d’environ 12 % par décennie entre 1979 et 2018 et la perte de masse des glaciers pour 2015–2019 est la plus élevée jamais enregistrée pour une période quinquennale. L’élévation du niveau de la mer et l’acidification de l’eau de mer se sont accélérées.
Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont de nouveau atteint des niveaux record, selon l’OMM.
Les gaz à effet de serre :
Le CO2 (gaz carbonique), associé aux activités humaines, est le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère. La concentration de CO2 a battu un nouveau record en 2018 : 407,8 ppm, soit 147 % du niveau préindustriel de 1750.
Le CH4 (méthane), qui figure au deuxième rang des plus importants gaz à effet de serre persistants, contribue à hauteur de quelque 17 %. Environ 40 % des rejets de CH4 dans l’atmosphère sont d’origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et environ 60 % d’origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.).
Le CH4 atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2018 : 1 869 parties par milliard (ppb), soit 259 % du niveau qu’il avait à l’époque préindustrielle.
Protoxyde d’azote (N2O) : Les émissions de N2O dans l’atmosphère sont d’origine naturelle (environ 60 %) et humaine (environ 40 %), puisqu’elles proviennent notamment des océans, des sols, de la combustion de biomasse, des engrais et de divers processus industriels.
En 2018, la concentration atmosphérique de N2O a été de 331,1 ppb, soit 123 % de ce qu’elle était à l’époque préindustrielle. Son taux d’accroissement de 2017 à 2018 a également été supérieur à celui observé entre 2016 et 2017 et à la moyenne du taux d’accroissement de ces 10 dernières années. Ce gaz joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique, qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le Soleil. Il contribue, à hauteur d’environ 6 % [à l’effet de serre].
Conclusions :
« Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l’Accord de Paris sur le climat », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas. « Nous devons traduire ces engagements en actes et revoir à la hausse nos ambitions dans l’intérêt de l’humanité », a-t-il ajouté. Sinon, « les générations futures seront confrontées à une aggravation des conséquences du changement climatique, y compris la hausse des températures, l’augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, le stress hydrique, l’élévation du niveau de la mer et la perturbation des écosystèmes marins et terrestres. »
« Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel », a‑t‑il précisé.
Pour lire le communiqué de l’OMM, cliquer ici.
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