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Municipale 2020 à Sainte-Luce
Les oppositions se rassemblent
jeudi 14 mars 2019, par
Un collectif, qui rassemble les anciens frères
ennemis de la gauche, vient de se constituer pour préparer les municipales. La preuve que les leçons de l’échec ont été tirées ?
La gauche lucéenne a-t-elle tiré un trait sur les divisions du passé, celles qui ont précipité sa défaite en 2014 ? "La division, on a donné, on a vu et on a tiré les leçons", assure Anthony Descloziers, chef de file socialiste de la liste Une énergie nouvelle en 2014.
La meilleure preuve que cette page est tournée ? La présence, dans les rangs du collectif présenté ce mercredi au foyer de l’Aubinière, de colistiers venus de deux camps qui s’affrontaient, en 2014, dans une bataille fratricide.
Dans ce collectif qui a enterré la hache de guerre, on retrouve ainsi Catherine Corbes ou Henri Samoyeau, qui soutenaient la candidature de l’ancien maire, Bernard Aunette. Mais aussi Marc David, Christine Le Goff ou encore Véronique Cadieu (qui n’était pas présente ce mercredi).
Deux camps aujourd’hui rassemblés derrière Anthony Descloziers, qui porte les espoirs d’une gauche à nouveau réunie, mais aussi, et surtout, renouvelée. "Il Y a aussi de nouveaux visages", insiste le jeune (34 ans) chef de file de cette gauche requinquée, resté fidèle au Parti socialiste.
Envies, idées et sincérité
Une gauche qui, à défaut de programme, a posé quelques jalons, pour que les choses soient parfaitement claires et surtout, à distance des jeux d’appareils. " La future liste ne reposera sur aucun parti, il n’y aura pas d’accords ou de négociations sur d’éventuelles places. "
Place à l’envie, aux compétences, aux projets, "sans calculs électoraux", précise Anthony Descloziers, " à la sincérité aussi ", et aux idées. Dans les rangs du collectif, on les brasse déjà joyeusement.
Par exemple, sur l’éducation ou la transition écologique. " Une collectivité locale ne peut pas tout faire en matière d’écologie, observe Patrick Cotrel (Verts), ancien adjoint à l’environnement (de 2008 à 2014), mais elle peut faire des choses, en matière de maîtrise des dépenses énergétiques des bâtiments publics, sur les transports en commun ou encore sur la place de la nature, très importante, en ville. "
Pour le collectif, il y a aussi urgence à réinstaurer du dialogue entre les élus et les citoyens.
Un petit pavé dans la mare du jardin du maire, "qui prend des décisions et propose aux habitant d’en discuter après, s’étonne Catherine Corbes. Ce n’est plus possible de fonctionner comme ça au XXle siècle. On doit associer beaucoup plus les citoyens que ne le fait le maire."
Dans la boite à idées aussi, « faire de la pédagogie, expliquer ce qu’on fait, pourquoi on le fait, à quoi servent les impôts ., suggère Yolande Dreano, militante communiste et ancienne candidate aux élections départementales.
Dans le collectif, on se prend à imaginer la mise en place "d’un budget participatif ou de conseils de quartier", afin "de profiter de leur expertise", L’idée d’un service public "qui viendrait aux devants des habitants plutôt que l’inverse", imagine Marc David, commence à faire son chemin également.
Les idées circulent, mais le programme reste encore à bâtir. De même que la liste. Il faudra se mettre d’accord sur trente-trois noms. Des discussions qui permettront de mesurer la solidité de l’alliance entre les différentes forces de gauche.
Philippe ECALLE.
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