Accueil > Blog > Les chiffres du chômage au premier semestre 2018
Les chiffres du chômage au premier semestre 2018
mercredi 22 août 2018, par - Au fil des jours - Emploi
Il y a un consensus général pour considérer que l’activité économique a subi un ralentissement depuis le début de l’année. Cela pose même des problèmes au gouvernement pour promouvoir de nouvelles ‘réformes’ qui auront des côtés impopulaires.
Le quotidien Les echos titrait ce matin : "Le consensus des économistes vient d’être revu à la baisse pour l’an prochain, à +1,7 % contre +1,9 % selon les prévisions de Bercy."
Dans mon dernier article sur le chômage, je soulignais une baisse inquiétante, si elle se confirme, des offres d’emploi, ainsi qu’une augmentation depuis le début de l’année du nombre de chômeurs de cat A, B et C, du nombre de chômeurs de Longue Durée, ainsi que du nombre de chômeurs de cat A.
Les chiffres de l’INSEE :
C’est dans ce contexte que l’Insee publie ses statistiques et annonce une nouvelle baisse du taux de chômage. Mais au-delà des taux, il est intéressant de regarder l’évaluation du nombre de chômeurs, des personnes classées dans le ‘halo’ autour du chômage et des chômeurs de longue durée (tous issus de sondages par téléphone).
Ces trois séries de chiffres sont en baisse depuis le début de l’année. Alors que les chiffres de Pôle Emploi (résultant du pointage individuel de chaque chômeur) sont en hausse.
Par curiosité, j’ai produit un tableau de comparaison :
Pour Pôle Emploi : cat A (chômeurs n’ayant effectué aucun travail dans le mois), catA, B et C (chômeurs ayant effectué quelques heures ou quelques jours de travail dans le mois), CLD (chômeurs ayant au moins un an de chômage) ;
Pour l’Insee : Chômeurs Insee (définition plus restrictive : un chômeur ayant effectué un ‘petit boulot’ n’est plus chômeur), halo autour du chômage (personnes sans emploi, mais pas immédiatement disponibles ou n’ayant pas cherché d’emploi).
A l’évidence, les définitions trop restrictives utilisées par l’Insee ne permettent pas de suivre réellement les évolutions fines du marché du travail, même si les chiffres de Pôle Emploi ont leurs fragilités (en particulier tout ce qui peut influencer l’actualisation).
Cependant, il est intéressant de rester attentif à la démarche de l’Insee, qui ramène le nombre de chômeurs à l’ensemble de la population active (personnes en emploi + personnes au chômage) : c’est le taux de chômage, qui semble avoir très légèrement augmenté au premier semestre 2018.
Derniers commentaires