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Le véritable enjeu des élections européennes
jeudi 23 mai 2019, par - Au fil des jours - Européenne 2019 - Développement Durable
En France, les leaders des partis politiques désignés comme principaux par les sondages tentent de monopoliser le débat électoral au profit de leur duel ; comme si M, Macron et Me Le Pen étaient tête de liste…
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les conditions pour présenter une liste ont été grandement allégées… à tel point que les électeurs-trices n’ont reçu que 10 bulletins de vote et 12 professions de foi. Cela permet aux deux partis de se présenter comme les seuls sérieux et légitimes au milieu de ce foisonnement de listes inutiles...
Pourtant, au regard de ce mode de scrutin (à la proportionnelle dans tous les pays de l’Union Européenne), et du fonctionnement des institutions européennes, rien n’est moins sûr.
Qui arrivera en tête en France ? Cela ne change absolument rien dans le fonctionnement de l’Union Européenne : il n’y a pas de duel, puisqu’il n’y a pas de second tour, Et un ou une député.e en plus n’aura pas beaucoup d’effet, puisque les député.e.s français ne représentent que 10 % du parlement européen.
Cohérence politique des groupes d’élus européens et capacité à peser dans les décisions :
Ce qui comptera après l’élection, c’est l’importance et la cohérence des groupes politiques du parlement européen, qui vont être les acteurs principaux de la vie parlementaire, ainsi que leur envie et leur mobilisation pour modifier les directives européennes.
De ce point de vue, le groupe Vert-ALE a fait la preuve de son efficacité et de sa cohérence au sein du parlement européen. De tous temps, il a combattu pour une transition écologique et sociale européenne et contre les accords de libre échange.Et les sondages faisant espérer de bons résultats pour les Verts en Belgique et en Allemagne (18 à 19 % en Allemagne) sont très encourageants.
Comment se situent les principaux partis français par rapport aux groupes d’élus européens ?
La droite ‘classique’ : semble assez cohérente sur des positions libérale (en soutien des traités de libre échange avec le Japon, le Canada et bientôt l’Amérique du Sud et les Etats-Unis). Mais ce groupe est fortement tiraillé entre les positions d’ouverture aux réfugiés de Merkel et le l’ultranationalisme xénophobe des droites hongroise ou polonaise).
Le groupe des sociaux-démocrates : auquel se réfère Raphaël Glucksmann et le PS a toujours défendu des positions pro-libérales (pour les accords de libre échange sans réelles conditions), qui sont complètement contradictoires avec les idées que cette liste met en avant…
En Marche : nous dit vouloir faire un nouveau groupe de députés européens … avec ceux qui constituent le groupe des libéraux, qui a toujours été fervent partisan des accords de libre échange. On a du mal à y croire … !
Ne parlons pas de France Insoumise, qui veut sortir des traités en affirmant qu’aucune réorientation de l’Europe n’est possible ; ce qui ne peut aboutir qu’à un repli national… (voir à ce sujet la mise au point récente de David Corman, secrétaire national de EELV en cliquant ici)
Parlons encore moins du Front National qui fait miroiter un rassemblement de toutes les extrêmes droites, sans y parvenir, tant les divergences et les méfiances sont grandes…
Alors ?
Seul le groupe des Verts-ALE a la volonté de transformation et la cohérence nécessaires pour faire avancer :
Une Europe qui donne une place prépondérante dans la lutte contre la crise climatique et de la biodiversité ;
Une Europe sociale qui évitera la mise en concurrence de tous contre tous ;
Une Europe solidaire avec les autres peuples du monde, car nous vivons sur la même planète où l’humanité dans son ensemble est menacée par les mêmes crises.
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