Les experts en climat du monde entier – et derrière eux, les gouvernements – ont dressé, vendredi dernier, à Bruxelles, un sombre tableau des conséquences du réchauffement climatique.
Bien qu’ils aient dû faire des concessions aux représentants des Etats qui sont les plus réticents à reconnaître l’idée même de réchauffement climatique, ce rapport est très alarmant.
Le réchauffement est en cours ; il est massivement dû à l’activité humaine ; et il bat des records de soudaineté : depuis plusieurs milliards d’années, jamais la terre n’a connu une telle soudaineté dans un changement climatique. Il sera à la fin du siècle de 2 à 4° si les émissions de gaz à effet de serre (principalement CO2 lié à la combustion du pétrole, du charbon, du gaz, …) ne progressent pas, et nous en sommes loin.
A cause de la soudaineté de ce changement, les espèces vivantes ne vont pas pouvoir avoir le temps de s’adapter et 30% des espèces animales vont disparaître ; les zones désertiques vont largement progresser ; les zones tempérées vont voir les tempêtes et typhons se multiplier ; l’élévation du niveau des mer (fonte de la banquise et des glaciers) va provoquer l’inondation de nombreuses zones parmi les plus peuplées.
Les réfugiés climatiques vont se compter par dizaines, peut être par centaines de millions.
Et déjà des îles du Pacifique sont en train de sombrer ; déjà des dizaines de milliers d’américains ont quitté définitivement la Nouvelle-Orléans ; déjà des Inuits quittent leur lieu de vie au Groenland du fait de la fonte des glaces, …

Cette question devient VITALE pour l’humanité : il est de toute première urgence de réduire nos émissions de CO2 et d’établir une sobriété énergétique. Et les délais ne sont pas longs : si nous ne changeons pas radicalement de comportement dans les quelques années à venir, les conséquences sur le changement climatique seront encore plus dramatiques. Nos enfants et petits enfants seront directement concernés.

Dans ces conditions, l’actualité politique prend une toute autre signification : le vote réellement utile n’est il pas de signifier que nous voulons arrêter cette course suicidaire, et pour cela d’orienter notre vote vers ceux qui ont une réelle volonté de modifier la marche de la société ?