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Le lobby nucléaire à l’offensive
Article publié par Ouest-France, courrier des lecteurs du 9/09/2017
jeudi 24 août 2017, par - Au fil des jours - Déplacements - Développement Durable
Dans un « point de vue » publié dans l’édition de Ouest France du 18 août 2017, la représentante de la « Société française d’énergie nucléaire » invite à préserver le parc nucléaire français, au moins pour les trois prochaines années, parce qu’elles seront décisives pour la réduction des émissions de CO2 et la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette intervention correspond à une offensive du lobby nucléaire qui sent bien que la France est à un tournant de son histoire énergétique.
Pour ma part, j’ai envoyé à Ouest-France une réponse en demandant de la publier. La voici :
Pour le climat aussi, le désengagement du nucléaire est une urgence
Ce raisonnement de la représentante de la "Société française d’énergie nucléaire" passe sous silence que c’est dès maintenant que des choix financiers très lourds sont à faire dans le domaine des énergies. Et prolonger l’engagement de la France pour l’énergie nucléaire (c’est le plus gros parc au monde) implique de prévoir des investissements extrêmement lourds dans l’immédiat et pour les toutes prochaines années : 32 milliards € pour l’enfouissement à Bure, plusieurs milliards € pour Flamanville, 4,5 milliards € pour recapitaliser AREVA, plusieurs dizaines de milliards € pour le « grand carénage » (remise à niveau des vieilles centrales françaises à bout de souffle), …, sans compter le risque énorme de l’engagement de EDF à construire 2 centrales EPR en Angleterre pour plus de 20 milliards €, alors qu’aucune centrale EPR n’a jamais pu être mise en activité !
Or, la réduction rapide des émissions de CO2 et du réchauffement climatique dépend avant tout des économies d’énergie en matière de chauffage et de déplacements ; et très peu de la consommation électrique qui n’augmente plus.
Il est donc urgent de consacrer nos capacités d’investissements aux aides à l’isolation thermique des habitations et des locaux industriels et commerciaux, au développement des transports en commun et aux alternatives au pétrole pour les déplacements, à la recherche et développement des énergies renouvelables et du stockages de l’énergie (ex : hydrogène). Et pour cela, il faut commencer à se désengager du nucléaire, cette industrie du passé, en commençant par les domaines les plus dangereux et les plus consommateurs d’investissements.
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Pour lire le "Point de vue" de Valérie Faudon (Société française d’énergie nucléaire), cliquer ici.
Pour lire un inventaire rapide des différents aspects de la crise du nucléaire en France, cliquer ici.
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