Accueil > Blog > Le gouvernement veut faire des économies
Le gouvernement veut faire des économies
mardi 12 mars 2024, par - Au fil des jours - Energies - Climat - Emploi
Déjà le Budget 2024 a été prévu pour faire 8 Milliards€ d’économie sur les dépenses de l’État.
Mais récemment, le Ministre de l’économie en a ajouté une couche : 8 Milliards€, ce n’est pas assez : il faudra en ajouter au moins autant pour retrouver une situation saines.
Et pendant ce temps, EDF annonce que le coût des centrales nucléaires commandées par l’État devra être augmenté de ...12 milliards€.
Y a t il un lien entre ces deux annonces ??? Et qui va payer ???
Pour savoir qui devra faire les frais de ces économies, on a déjà une bonne idées des deux cibles principales du gouvernement actuel :
1/ le climat :
le gouvernement a déjà annoncé la baisse des ‘Primes Rénov’, puis amorcé une marche arrière, à la demande des entreprises concernées.
la Cour des Comptes vient un rapport sur l’insuffisance de « l’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique » (725 pages). Sur ce sujet, on peut lire l’article de Franceinfo en suivant le lien suivant.
Ce rapport souligne :
- Le risque sanitaire (vagues de chaleur) est "toujours insuffisamment maîtrisé" ;
- Les logements ne sont pas assez protégés contre la chaleur, les inondations et la sécheresse ;
- Les villes ont commencé à s’adapter "tardivement" (ïlots de chaleur, végétalisation, …) ;
- Le réseau ferroviaire est trop vulnérable aux événements météorologiques ;
- Les conséquences sur l’évolution des côtes françaises ne sont pas assez anticipées ;
- Le parc nucléaire et les réseaux de transport de l’électricité sont trop fragiles.
2/ Les dépense sociales et l’insertion des plus pauvres :
Les restrictions sont déjà annoncées :
Alors que l’UNEDIC est co-gérée par les partenaires sociaux, l’État a pris la main et imposé une baisse et une diminution de la durée des indemnités chômage … ce qui va permettre de pomper de l’argent pour la création de France-travail. Pour faire bonne mesure, l’État vient de décider la suppression de l’Allocation Spécifique de Solidarité pour les chômeurs en fin de droit (300 000 personnes, dont la moitié ayant plus de 50 ans…).
Activité de 15 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA ; alors qu’ils sont souvent très éloignés de l’emploi, avec souvent des problèmes de santé, de transports ou de logement qui nécessiterait un accompagnement spécifique. Cela ne fera pas baisser le taux de non-recours au RSA (30 % aujourd’hui), ni le taux de pauvreté (65%).
Les CAF et les URSSAF se sont vues attribuer des crédit pour accentuer les contrôles, non pas des fraudes fiscales (déclaration patronales) estimées à 80 à 100 milliards€ en 2021 , mais des fraudes sociales (des bénéficiaires), estimées à 10 milliards€ (voir l’article publié sur ce blog en juillet 20023, en cliquant ici).
En conclusion, on peut dire que cela « ne consiste pas à créer des emplois pour ceux qui n’en ont pas, mais à créer des travailleurs pour des emplois dont personne ne veut ».
Sur tous ces sujets, Alternatives Economiques vient de publier un dossier « Surveiller et punir les pauvres » dans son N° de mars 2024.
Et si on essayait la sobriété et les énergies renouvelables ??...
Derniers commentaires