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La politique régionale de formation professionnelle de Retailleau à l’œuvre :
déjà des dégâts visibles !
jeudi 6 juillet 2017, par - Apprentissage - Format. Profession. - Emploi
En mars dernier, les élu-e-s du groupe Ecologiste et Citoyen, appuyés par les deux anciens Vice-présidents régionaux à la formation professionnelle, tiraient la sonnette d’alarme face aux décisions de la majorité Retailleau qui mettaient à mal la formation professionnelle et les organismes de formation locaux.
Un article de ce blog, "Casse pour la formation professionnelle : les plus fragiles impactés", retraçait la conférence de presse. Pour la relire, cliquer ici.
Dans un communiqué, les élu-e-s du groupe Ecologiste et Citoyen font un nouveau point sur cette question :
"Trois mois après, nos inquiétudes se confirment : de nombreux demandeurs d’emploi, les plus fragiles, se trouvent privés de formation professionnelle. La Région, qui se doit de répondre aux besoins de tous en matière de formation, manque à ses obligations !"
La majorité veut donner la priorité absolue à l’apprentissage et sacrifie la formation professionnelle continue.
Ayant été pendant 6 ans Vice président à la Région, chargé de l’apprentissage et de la formation professionnelle continue, je sais que l’apprentissage est une voie intéressante de la formation professionnelle initiale. Mais elle est exigeante et ne convient pas automatiquement à tous les profils de jeunes. Si un jeune est attiré par un métier précis et que, supportant mal les contraintes de la vie scolaire, il a une forte envie de plonger dans le monde du travail, l’apprentissage pourra lui permettre de se responsabiliser, sans pour autant le limiter, puisque l’apprentissage peut permettre d’obtenir des diplômes à bac+5. Mais c’est plus d’heures de travail, moins de vacances, … C’est un véritable contrat de travail.
Mais il n’est pas obligatoire que tous les jeunes aient une vocation précise pour un métier précis à 16 ans. Et pour les jeunes qui ont déjà décroché depuis plusieurs années, l’apprentissage n’est pas la voie de rattrapage pour les nuls. D’abord, parce que la grande majorité des employeurs estiment que ce n’est pas leur rôle que d’apprendre à un jeune les connaissances de base (lire, écrire, compter,…) ou les comportements de base en société.
Pour qu’un jeune en échec puisse se relancer dans un projet professionnel et d’insertion dans la société, des phases de remise à niveau, d’orientation professionnelle, de reprise de confiance sont indispensables. Or c’est justement les crédits pour ces stages de remise à niveau et d’orientation qui ont été très fortement réduits (5 500 places supprimées), ainsi que les crédits de fonctionnement des Missions Locales (-10%) qui sont chargées d’accompagner ce public jeunes particulièrement en difficulté.
Ces prestations concernent également les chômeurs de longue durée qui sont souvent les plus éloignés de l’emploi.
La conséquence de cette politique, c’est aussi que les Missions Locales et de nombreux organismes de formation, qui font souvent un travail remarquable parce que très ancré sur les territoires, sont aujourd’hui en difficulté financière.
Déjà, des mesures de chômage partiel et des non renouvellement de contrats sont ouvertement envisagées.
On assiste à une véritable casse de la formation professionnelle continue en Pays de la Loire !
Pour lire le communiqué des élu-e-s du groupe Ecologiste et Citoyen, cliquer ici.
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