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La crise des migrants mineurs isolés, à la rue à Nantes
lundi 20 novembre 2017, par - Au fil des jours - Développement Durable
A Nantes, de 50 à 200 jeunes mineurs isolés migrants sont à la rue, sans prise en charge d’hébergement, de santé de scolarisation, …
C’est normalement l’Aide à l’enfance (gérée par le Conseil départemental) qui doit les prendre en charge en attendant l’évaluation de leur situation et de leur âge. Mais faute de places disponibles, ils se retrouvent souvent à la rue.
Quant à l’évaluation, selon les associations d’aide aux migrants, elle est souvent réalisée à huis clos en une heure, par une seule personne, dans des conditions contestables. Il est alors possible de contester cette décision devant le juge des enfants. Et il n’est pas rare que ce juge les reconnaisse comme mineur. Mais en attendant, ils sont restés à la rue, dans des conditions inacceptables.
Une double action des associations d’aide aux migrants :
AQ l’occasion de l’anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, les associations ont organisé une manifestation samedi dernier place du Bouffay.
Parallèlement, ils ont investi l’ex-école des Beaux-Arts, toujours chauffée, pour y installer un squat pour les mineurs.
Évacuation par les CRS :
Mais la ville de Nantes, propriétaire des lieux, a obtenu l’évacuation des lieux en urgence. Et dimanche à 14h, 150 CRS sont venus exécuter l’évacuation de la cinquantaine de militants présents à l’école.
Dans un communiqué, la ville de Nantes a précisé que dès aujourd’hui, elle mettra 10 logements à la disposition de l’Etat pour répondre à cette situation d’urgence.
C’est un geste intéressant, mais dommage qu’il arrive après l’intervention des CRS.
Comme pour les Rom, l’action la plus pressée semble être l’évacuation. Pour les solutions de relogement, on verra plus tard… ou pas …
Pour lire le communiqué de EELV 44, cliquer ici
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