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La ’5G’, un projet dangereux !
jeudi 13 février 2020, par - Au fil des jours - Energies - Climat - Développement Durable
Michèle RIVASI, députée européenne écologiste, célèbre pour ses batailles pour la santé, a pris une position très déterminée CONTRE le déploiement de la 5G.
L’article qui suit est une reprise de son argumentaire, présent sur son site et que j’ai trouvé très convainquant.
La 5G, pour 5e Génération, se veut une technologie de télécommunications sans fil hyperconnectée qui promet des vitesses de transmission 10 fois plus rapides, avec dix fois plus de données, agrégeant une myriade d’objets connectés. Cet « internet des objets » reliés en permanence par différentes gammes de fréquence radio et micro-ondes, rassemblera des voitures autonomes, des frigos intelligents, des villes connectées, des écrans à reconnaissance faciale, des drones, des satellites, etc. entraînant une prolifération de nouvelles antennes et de nouveaux téléphones. On parle de 200 milliards de capteurs et d’objets conçus pour communiquer entre eux en temps réel…
Non à un cybersurveillance presque parfaite !
La première raison de dire « Non à la 5G » est que cette technologie sans fil mais hyperconnectée ouvre des possibilités de flicage et de surveillance extraordinaire, qui n’ont jamais existé jusqu’ici. La 5G, c’est Big Brother, avec des capteurs qui passeront leur temps à suivre vos faits et gestes, voire à anticiper vos besoins. C’est la fin d’une certaine idée de la liberté, avec le contrôle comme en Chine. Ne sous-estimons pas non plus les risques de sécurité informatique, avec des menaces de cyberattaques et de piratage très poussées. (1)
Non sans réelle étude d’impact sur la santé !
La seconde raison de dire « Non à la 5G » est que ces technologies que l’on veut déployer à toute vitesse sont mises en place sans les études d’impact sanitaire ou environnemental nécessaire. Quel effet aura la 5G sur le monde vivant ?, c’est la grande inconnue. On ne sait rien, mais on nous affirme pourtant qu’il n’y a aucun risque… bien que les industriels reconnaissent que la 5G va causer une hausse du niveau d’exposition au rayonnement électromagnétique ! (2)
Non aux effets néfastes sur la biodiversité !
Outre la santé, la troisième raison de dire « Non à la 5G » concerne la biodiversité. Les quelques études disponibles montrent en effet des effets inquiétants. Une étude financée par l’Union européenne constate par exemple que les rayonnements de la 5G peuvent faire grimper la température à la surface des insectes, bien plus qu’avec les ondes de la 3G ou de la 4G. (3)
Les arbres aussi seront touchés. Un rapport officiel du gouvernement anglais qui date de 2018 a montré lui que les feuilles des arbres pourront absorber jusqu’à 90 % des rayonnements 5G. (3) Cela suppose que pour installer une 5G qui fonctionnera dans les villes, il va falloir couper les arbres ? Cette perspective est d’autant plus totalement insensée que l’urgence climatique nous dicte de reverdir très largement les villes.
Non à l’invasion de l’atmosphère terrestre par les ondes télécoms !
La quatrième raison de dire « Non à la 5G » vient des météorologues et des astronomes. Près de 800 satellites d’observation du climat orbitent autour de la Terre utilisant une bande de fréquences située de 23,6 à 24 GHz, tandis que le réseau 5G se sert d’une bande de fréquences allant de 24 à 27,5 GHz. Les experts du climat nous alertent maintenant depuis plusieurs mois sur les interférences induites par l’irruption des fréquences 5G dans l’atmosphère terrestre, capables de parasiter la fiabilité des bulletins météo sur les mouvements des nuages, les pluies, les tempêtes…
Pire : Elon Musk, Amazon, Facebook et d’autres géants du numérique préparent l’envoi dans l’espace de dizaines de milliers de petits satellites de télécommunications pour donner accès à un internet haut débit par le ciel, aux mêmes fréquences notamment que la 5G. La menace est tellement sérieuse que plus de 600 astronomes du monde entier appellent les gouvernements à suspendre les lancements en cours et à limiter le nombre de satellites prévus, afin de garantir de toute urgence un ciel dégagé de ces nouvelles pollutions électromagnétiques. (4)
Non aux surconsommations énergétiques annoncées !
La cinquième et dernière raison de dire « Non à la 5G », c’est pour sauver le climat. Nous devons éviter le gaspillage et la surconsommation d’énergie que les réseaux et les objets 5G vont provoquer. Il y a aujourd’hui un consensus pour dire que la 5G consomme trois fois plus que la 4G, et que l’ajout d’équipements 5G aux réseaux 2G, 3G, 4G existants conduira au moins à doubler la consommation électrique. (5) Aujourd’hui si Internet était un pays, il serait le sixième consommateur d’électricité mondial et le septième émetteur de CO2.
La 5G, en réalité, est encore un exemple de grand projet inutile. Les seuls à gagner quelque chose avec son déploiement seront les industriels. En coulisses, même les opérateurs télécoms doutent de pouvoir amortir leurs investissements. Et l’on veut que ce soit les consommateurs qui payent et téléchargent toujours plus pour financer la mise en place de cette technologie démesurée ?
Pour un moratoire sur le déploiement de la 5G !
Je le répète depuis plusieurs mois : nous avons besoin de plus d’études d’impact, en particulier environnementales et sanitaires, indépendantes des seuls intérêts économiques de l’industrie. Arrêtons la fuite en avant et regardons les conséquences de nos choix technologiques. Sans études d’impact impartiales et objectives, l’application du principe de précaution sur la 5G est justifiée. Il est possible d’arrêter la prolifération des ondes !
Avec la 5G, comme pour le Linky, ceux qui vont trinquer ce sera vous, moi, les arbres, le climat. Alors moi, dans ces conditions, je dis : « Non à la 5G ! ».
Notes :
(1) Avec la 5G, demain, tous surveillés, Laury-Anne Chaulez, Reporterre, 24 juin 2019
(2) Exposition aux ondes 5G, Question écrite à la Commission du 9 octobre 2019
(3) Arbres et 5G : le rapport britannique de 2018 ; Thielens et al., Exposure of insects to Radio-Frequency Electromagnetic fields from 2 to 120 GHz, Scientific Reports Vol 8, 3924 (2018)
(4) « Safeguarding the astronomical sky », Appeal by Astronomers, 9 Janvier 2020
(5) « La 5G est-elle vraiment utile », Tribune de Hughes Ferreboeuf et Jean-Marc Jeancovici, Le Monde, 10 Janvier 2020
Pour visionner la vidéo enregistrée par Michèle RIVASI, cliquer ici.
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