Accueil > Blog > L’insertion professionnelle menacée
L’insertion professionnelle menacée
samedi 27 octobre 2007, par - Lettre Form. Prof. / Apprentissage - Format. Profession. - Emploi
La Commission "Emploi et cohésion sociale" du Comité Consultatif Régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (CCREFP, co présidé par l’Etat et la Région) s’est réunie le mardi 23 octobre dernier.
A cette occasion, la Direction Régionale du Travail , de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DRTEFP) a annoncé un fort coup de frein du gouvernement sur les contrats aidés.
Ainsi, les CAE (Contrats d’Accès à l’Emploi) et les CA (Contrats d’Avenir) sont supprimés jusqu’à la fin 2007 et seront fortement réduits en 2008.
L’explication "officielle" de l’Etat est que la situation de l’emploi s’est amélioré, créant ainsi de nombreuses possibilités d’insertion professionnelle dans les métiers qui manquent de main d’oeuvre qualifiée...
Les Conseils Généraux présents (44, 49 et 85) ont vigoureusement protesté, appuyés par l’Association Régionale des Missions Locales et par la Région, car cette suppression les prive des mesures permettant de trouver des solutions pour les publics dont ils ont la charge.
En effet, le Contrat d’Avenir, par exemple, est une mesure favorisant l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RMI dont la gestion a été confiée aux Conseils Généraux. Les Coneil Généraux participent pour 50% au financement de cette mesure et la Région intervient sous l’angle de la formation.
Et tout le monde sait que l’insertion professiopnnelle des publics menacés d’exclusion est un travail complexe et long : il ne suffit pas de constater que certains métiers manquent de main d’oeuvre qualifiée pour que ces publics s’incèrent et se forment dans ces métiers.
Le Conseil Général de Loire-atlantique envisage de donner une suite judiciaire pour non respect de la convention signée avec l’Etat...
Autre annonce faite lors de cette réunion : le gel des Maisons de l’Emploi. Tout nouvel agrément et tout nouvel investissement dans les Maisons de l’Emploi existantes sont suspendus. Après avoir demandé aux collectivités locales de s’investir sur les questions de l’emploi et de l’insertion professionnelle et de créer les maisons de l’Emploi, l’Etat semble vouloir recentraliser ces questions à l’occasion de la usion entre l’ANPE et les ASSEDIC.
Recentralisation des décisions et des services, mais diminution des moyens dédiés à l’insertion professionnelle des publics les plus fragiles... la précarité et l’exclusion ont de l’avenir !
Derniers commentaires