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Face à l’EPR de Flamanville, l’ASN douterait-elle de son expertise ?...
L’Autorité de Sureté Nucléaire lance une consultation
dimanche 30 juillet 2017, par - Au fil des jours - Développement Durable
Depuis plusieurs années, on sait que plusieurs centaines de pièces forgées par l’usine Creusot Forge (propriété de AREVA) et destinées à des dizaines de centrales existantes ou en construction, ont de graves défauts de fabrication : leur teneur en carbone n’est pas conforme, des fissures sont détectées et leur résistance est amoindrie. Des documents de conformité ont même été falsifiés par le fabriquant !
Dès 2005, l’ASN a alerté EDF et AREVA sur ce problème.
C’est la raison pour laquelle la plus grande partie des centrales françaises ont été successivement arrêtées pour vérifications.
Problème supplémentaire : la cuve de la centrale EPR de Flamanville (fabriquée par Creusot forge) présente sans doute le même défaut, mais a déjà obtenu l’autorisation d’installation. La changer signifierait casser l’ensemble de la construction déjà réalisée…
Or la construction de cette centrale EPR de Flamanville a déjà 7 ou 8 ans de retard et a déjà triplé coût de construction ! Aucune centrale EPR n’a réussi à démarrer dans le monde, ni en Chine, ni en Finlande, ni en France. Et malgré cela, AREVA (maintenant EDF) s’est engagée à construire 2 centrales EPR en Angleterre à Hincley Point, ce qui constitue une menace économique majeure pour EDF (à tel point que son Directeur financier a démissionné) !...
La question qui est aujourd’hui posée à l’ASN, c’est d’autoriser-ou non- l’installation du couvercle de la cuve de l’EPR, qui présente les mêmes faiblesses que la cuve.
mais dans le contexte actuel, refuser la mise en service reviendrait à mettre en cause la filière française du nucléaire et le rêve du lobbies nucléaire français (extrêmement puissant) qui rêve toujours d’imposer mondialement la "suprématie" de cette filières nucléaire française... qui accumule les échecs et qui nous mène tout droit dans le mur…(que l’Etat français devra financer, donc, que nous devrons payer, ...sans parler des rsques d’accident).
Est-ce pour cela que des rumeurs laissent entendre que l’ASN pourrait autoriser la mise en service pour 6 ans (les centrales sont prévues pour au moins 30 ans) ?
Le gap politique est-il trop important pour l’ASN, qui souhaiterait partager sa responsabilité avec le public ? Les citoyens sont-ils devenus experts en risque nucléaire ???
Ceci dit, puisqu’on nous demande notre avis sur le nucléaire, profitons-en !
Green Peace nous invite à nous inscrire sur le site de l’ASN pour donner notre avis et explique la marche à suivre pour cela : cliquer ici pour la suivre.
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