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Principale association contre l’aéroport de NDDL
L’ACIPA se dissout
dimanche 1er juillet 2018, par - Au fil des jours - Déplacements - Développement Durable
Ce samedi 30 juin a eu lieu une AG de l’ACIPA à NDDL pour débattre de la dissolution (ou non) de l’association.
Après de nombreuses interventions reflétant les deux positions, la décision a été soumise au vote.
Résultat : sur 941 votants
56,43% pour la dissolution,
41,32% cntre la dissolution,
1,58% de votes blancs,
0,64% de bulletins nuls.
Un conseil de liquidation a été désigné, issu du Conseil d’Administration et reflétant les deux courants. Il sera chargé de suivre les recours déposés par l’ACIPA et de gérer les fonds qui subsistent.
Pour ma part, j’ai explicité les raisons de mon vote en faveur de la dissolution de la façon suivante.
L’ACIPA a pris ses racines parmi les habitants historiques de cette zone, opposés à l’aéroport. Mais le soutien à cette lutte s’est grandement élargi. Et la force de l’ACIPA a résidé dans sa capacité à mobiliser des dizaines de milliers de personnes venues de toute la France.
Pendant tout ce temps, les décisions étaient prises démocratiquement par la coordination représentant toutes les organisations opposées à l’aéroport. Mais c’est l’ACIPA (et le CéDpa) qui a, dans les faits, assuré la direction politique du mouvement anti-aéroport. Bien sûr, les nouveaux zadistes qui sont arrivés ces dernières années ont joué un rôle non négligeable dans la mobilisation du mouvement. Mais ils n’étaient pas au centre des décisions.
Et, soulignons-le, cette direction politique a été sage et efficace : elle nous a conduit à la victoire !
A partir de janvier 2018, les choses ont basculé : le centre de la lutte n’était plus le projet d’aéroport (moteur de la lutte depuis des décennies), mais l’avenir de la ZAD.
Et là, il n’est plus possible de prendre les décisions sans les occupants de la ZAD (d’ailleurs renforcés par l’intervention policière brutale et délibérée). La direction politique de l’ACIPA (contrôlée par la coordination) n’est plus possible.
Aujourd’hui, l’ACIPA et la coordination ne sont plus en mesure de prendre des décisions pour le mouvement. Ces décisions sont officiellement soumises à "l’assemblée des usages", dont le fonctionnement rappelle les AG étudiantes d’après 1968 et dont les décisions sont imprévisibles…
Dans ces conditions, la dissolution de l’ACIPA constitue une clarification politique.
Le mouvement pour un avenir du bocage respectueux de l’environnement et du collectif passe nécessairement par une clarification des habitants du bocage, dont les zadistes : les projets, les compromis possibles ou non, les moyens de la lutte doivent être définis. Et c’est sur cette base que les soutiens extérieurs pourront être mobilisés.
Cela n’éteint pas, bien entendu, l’action de l’Atelier citoyen pour le réaménagement de Nantes Atlantique, du CéDpa sur les vols de nuit ou le bruit, des écologistes sur le refus d’une agriculture productiviste dans le bocage, etc…
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