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Jadot – Hamon : comment converger ?
mercredi 4 janvier 2017, par - Au fil des jours - Elections 2017
Dire que le discours de Benoît Hamon est largement écolo-compatible, ce n’est pas une nouveauté : cela fait des mois qu’on peut le constater.
Mais le point nouveau dont les journaux se sont fait écho, c’est que lui et Yannick Jadot acceptent d’en parler ouvertement.
Mardi 3 janvier, Benoît Hamon a en effet affirmé n’avoir "jamais été aussi proche", "sur le fond" du candidat Europe-Ecologie¬-Les Verts (EELV) à la présidentielle, dans une interview au site Reporterre, réaffirmant qu’il ne sera "plus socialiste sans être écologiste". "Aujourd’hui, la gauche se recompose. Et elle se recompose, fort heureusement, sur du fond." (cf Le Monde).
De son côté, Yannick Jadot, interrogé par Le Talk-Le Figaro, avait jugé que M. Hamon était "le plus écolo-compatible" des quatre grands candidats à la primaire des 22 et 29 janvier.
"Les autres [Manuel Valls, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg] sont d’accord sur le nucléaire, le diesel, Notre-Dame-des-Landes, donc ils sont quand même terriblement dans le vieux monde, ce monde qui veut plutôt défendre et financer l’économie du passé, plutôt que d’investir dans le nouveau monde", avait déclaré le candidat écologiste.
Où cela peut-il mener ?
Dans l’immédiat, on comprend que Benoît Hamon espère rallier les voix des sympathisants écolo lors de la primaire du PS, face à Valls, Montebourg et Peillon. Et s’il l’emportait lors de cette primaire, les cartes seraient inévitablement rebattues. Et Benoît Hamon annonce déjà que, dans cette hypothèse, il proposerait une discussion politique avec Yannick Jadot dans un logique gagnant-gagnant.
De son côté, Yannick Jadot invite Benoît Hamon à rejoindre la campagne des écologistes, s’il n’arrive pas en tête de la primaire socialiste, plutôt que de soutenir un candidat productiviste.
Difficile d’aller plus loin dans les suppositions, tant les incertitudes sont grandes.
Mais soulignons quand même qu’on commence à parler de recomposition de la gauche et des écologistes, d’abord sur des bases programmatiques, et non plus sur des marchandages de postes. A suivre …
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