Accueil > Blog > Fuite de documents au GIEC : le scénario catastrophe se confirme…
Fuite de documents au GIEC : le scénario catastrophe se confirme…
jeudi 1er mars 2018, par - Au fil des jours - Développement Durable
Plusieurs médias ont évoqué ces fuites. Le texte ci-dessous est un résumé de l’article publié par le site ‘Mr Mondialisation’. (pour lire l’article complet, cliquer ici).
Il y a un peu plus de deux ans, les États du monde se réunissaient à Paris pour trouver un accord pour empêcher une hausse des températures au delà des 2° par rapport à l’ère préindustrielle, et si possible 1,5° afin de limiter les dégâts. Dans un document de travail fuité du GIEC, base d’un rapport qui sera publié en octobre, les experts de l’ONU se montrent particulièrement pessimistes quant à la possibilité d’atteindre cet objectif : il est désormais peu probable que les objectifs des accords de Paris, qui sont de limiter la hausse des températures "bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels" et si possible de viser à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C" d’ici 2100, soient atteints .
Si l’humanité souhaite encore empêcher un tel scénario, il faudra un effort sans précédent pour se passer des énergies fossiles. Mais peut-on vraiment croire que les Etats prendront aujourd’hui leurs responsabilités, alors qu’ils ont repoussé la question devant eux pendant des dizaines d’années ?
Dans ce contexte, les catastrophes climatiques risquent d’être encore plus puissantes, générant des coûts économiques et humains importants. Les
populations seront soumises à un risque accru de sécheresses, tempêtes violentes et feu de forêt. Le GIEC note par ailleurs qu’une hausse des températures globales de 1,5° aura des conséquences pour tous les habitants de la planète, indépendamment du niveau de développement des pays dans lesquels ils vivent. Enfin, quel que soit le scénario, le niveau des mers et des océans continuera de s’élever pendant des siècles, avertissent les scientifiques. Ces changements font également peser de graves menaces sur la biodiversité, notamment marine, en raison du phénomène d’acidification et d’hypoxie (les zones mortes se multiplient déjà aujourd’hui, comme le constatait dernièrement une étude planétaire). Au rythme actuel des émissions, la barre des 1,5° supplémentaires sera franchie dès 2040 environ.
Les conséquences de ces perturbations touchent déjà les populations les plus vulnérables des pays du Sud, font croître les inégalités et font craindre la déstabilisation géo-politique de régions entières.
Pour éviter cela, il faudrait que les États du monde s’accordent immédiatement afin de coopérer dans cette lutte. Trois leviers sont évoqués pour atteindre cet objectif. Il faudrait réduire la demande énergétique des bâtiments, de l’industrie et des transports et réduire l’incidence climatique des énergies dont nous dépendons mais aussi celle de l’agriculture. Le GIEC préconise également le développement de technologies de captage de carbone.
En d’autres mots, seule une rupture immédiate et radicale avec le modèle économique actuel pourrait nous sortir de l’impasse…
Même inquiétude du côté du Conseil Economique, Social et Environnemental français
Trois ans après l’adoption de la Loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte (LTECV), le CESE a fait un premier bilan de sa mise en oeuvre.
Et le constat est sévère :
LA TRAJECTOIRE OBSERVÉE N’EST PAS LA BONNE : "Les moyens mis au service de la transition énergétique demeurent insuffisants et leur stabilité n’est pas assurée."
LE PILOTAGE NATIONAL N’EST PAS OPTIMAL : "Des questions difficiles comme le nucléaire ou les agrocarburants n’ont pas été tranchées lors des premières programmations."
LES TERRITOIRES ONT DU MAL À PRENDRE PLACE : "La LTECV reconnait une place centrale des territoires dans la transition énergétique. Mais les collectivités locales n’ont pas été dotées de moyens supplémentaires pour assurer cette mission."
L’avis est adopté avec 105 votes pour, 23 contre et 27 abstentions.
Pour plus de précisions, cliquer ici.
Derniers commentaires