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Florange : Mittal inflige un camouflet à JM Ayrault
jeudi 13 décembre 2012, par - Au fil des jours - Développement Durable - Emploi
Le 14 déc. : grève suspendue à ArcelorMittal Basse-Indres ; Alcatel dans la tourmente
Lors du Comité Central d’entreprise d’ArcelorMittal, il a été décidé de faire une expertise sur le bien fondé du transfert de deux lignes de production de Basse-Indre vers Florange. Les salariés de Basse-Indre ont donc repris le travail ce matin.
Par ailleurs, le groupe Alcatel a annoncé un plan social concernant 1353 poste en France, dont 123 à Orvault (le quart des effectifs !). Jeudi matin, 250 ingénieurs de Alcatel étaient rassemblés devant les grilles de l’entreprise...
Le 10 décembre : Arcelor/Basse-Indre : la grève prolongée
Selon le site du Figaro, les syndicats CGT, CFDT et FO de l’usine ArcelorMittal de Basse-Indre (Loire-Atlantique) ont décidé aujourd’hui de prolonger leur mouvement de grève, entamé ce matin, jusqu’à vendredi matin.
"On maintient le blocage pour demander le retrait du projet de déplacement de deux de nos activités vers Florange" (Moselle), a expliqué Mickaël Eveillard (CGT) à l’AFP. "La direction ne nous a pas donné l’impression de vouloir changer une virgule au projet, qui doit être présenté jeudi en CCE à Paris", a-t-il ajouté.
Le 7 décembre
Dans un communiqué, le groupe Mittal tente de "rattraper le coup". Face aux salariés qui ne décolèrent pas, il affirme qu’il tiendra ses engagements et que Florange a "vocation à demeurer un site de référence de la sidérurgie en Europe". Il ajoute qu’il n’a jamais cru à une possible nationalisation du site lorrain.
Voilà des affirmations qui ne coûtent pas cher, tant elles ont imprécises. D’autant qu’il ne dit pas un mot du projet Ulcos, qui représente le seul espoir de sauver un des deux derniers hauts fourneaux de Lorraine, et pour lequel Mittal vient de se désister auprès de l’Europe.
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L’intersyndicale d’Arcelor Mittal de Basse-Indre appelle à la grève lundi
En effet, le plan de sauvetage des emplois à Florange comprend le transfert du décapage et du laminage de Basse-Indre, soit une perte d’une soixantaine d’emplois. L’intersyndicale CGT, CFDT et FO appelle à une grève de 24 heures lundi, grève qui pourrait être reconduite. Plusieurs autre sites du groupe Arcelor Mittal (Dunkerque, Fos-sur-Mer, Montataire et Florange) ont été bloqués jeudi par des mouvements du personnel.
Le 6 décembre : Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a reçu pendant 2 heures les syndicats de la sidérurgie de Florange. Mais après deux heures d’entretien, l’intersyndicale (CFDT-FO-CGT) a eu des mots durs pour critiquer l’accord signé vendredi entre le gouvernement et ArcelorMittal. "Le compte n’y est toujours pas", a déclaré Edouard Martin (CFDT), en ajoutant : "nous avons le sentiment d’avoir été trahis". Il a souligné que "Madame Parisot [patronne du Medef] avait gagné".
Après cette rencontre, longuement interrogé sur le dossier Florange, le Premier ministre a dit "assumer la décision qui a été prise". "L’un des engagements sociaux du Président de la République et sur lequel il m’a demandé de travailler, c’est ’pas de plan social à Florange’, pas de licenciement ’eh bien c’est fait’, a-t-il dit.
"La nationalisation a un coût. Là, il y avait un candidat repreneur non pas pour remettre en marche les hauts-fourneaux tout seuls mais pour prendre la totalité du site, ça voulait dire exproprier Mittal, ça avait un coût", a-t-il expliqué.
Quant à l’avenir des deux hauts fourneaux, Mittal aurait pris l’engagement d’en maintenir un en état de redémarrer, avec l’espoir qu’il puisse être le lieu d’une expérimentation de stockage du CO2, avec co-financement de l’union Européenne. Porté par un consortium de 48 entreprises de l’UE, ce projet pilote de captage et de stockage du CO2 (Ulcos) devait être mis en œuvre sur le site de Moselle. Le dossier devait être examiné le 13 décembre par les représentants des Etats membres au sein du comité "changement climatique" et la décision finale de la Commission européenne devait intervenir une semaine après, autour du 20 décembre.
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Mais la Commission européenne vient d’annoncer que le groupe ArcelorMittal a retiré le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2 "à cause de difficultés techniques".
Pour Edouard Martin, emblématique délégué CFDT de Florange, c’est clair : Mittal a "enfumé tout le monde". Et cette annonce signe "l’arrêt de mort de la filière liquide", dont font partie les hauts fourneaux lorrains. "Merci à Ayrault, c’est la signature de la trahison", ajoute le syndicaliste, mais "ce n’est pas la fin du combat".
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