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Evolution du chômage en mars 2014
lundi 28 avril 2014, par - Au fil des jours - Format. Profession. - Emploi
Le nombre de chômeurs a continué d’augmenter en mars : +1 600 en catégorie A et +11700 en catégories A, B et C. Mais cette augmentation est légèrement moins forte que les mois précédents, comme le montre le graphique ci-dessous.
Si ce rythme de lente décélération était maintenu, il faudrait attendre la fin de l’année pour avoir une première diminution du nombre de chômeurs (cat A, B et C).
Du mieux pour les jeunes :
Si on examine la situation des chômeurs par tranches d’âge, on constate que la situation des chômeurs de plus de 50 ans continue de s’aggraver : leur nombre croît toujours à un rythme annuel dépassant 11%. (voir courbes ci-dessous)
Pour la tranche 25-49 ans, l’évolution est sensiblement identique à celle décrite ci-dessus pour l’ensemble des chômeurs (augmentation avec une lente décélération).
Pour les jeunes, et c’est la bonne nouvelle, le nombre de chômeurs de moins de 25 ans continue de diminuer pour le troisième mois consécutif. Et les critiques concernant les emplois aidés ne sont pas recevables : tous les gouvernements (y compris le gouvernement Fillon) y ont eu recours. Et cela a été très positif pour l’insertion professionnelle et sociale de ces jeunes. Seule questionnement : certains observateurs émettent l’idée que cette amélioration profite avant tout aux jeunes les plus qualifiés et très peu aux non qualifiés. A surveiller.
L’intérim :
Souvent considérée comme annonciatrice de la situation de l’emploi, l’évolution du
nombre d’intérimaire peut être examinée. Le nombre de contrats d’intérim a augmenté nettement au cours de l’automne 2013. (voir courbe ci-contre) Mais il a ensuite régressé pour se stabiliser à un niveau moyen : l’intérim n’annoncera pas le printemps de l’emploi.
Le chômage de longue durée :
La part des chômeurs ayant plus d’un an de chômage (42,2%) stagne par rapport aux mois précédents, mais a nettement augmenté en un an (39,9% en mars 2013) ; ce qui fait que la l’ancienneté moyenne au chômage est passée de 485 jours en mars 2013 à 519 jours.
Il serait peut-être intéressant de considérer le dispositif de « rotation des emplois » qui marche bien au Danemark. (voir « Alternatives économiques » de mai 2014 page 28)
Le principe : inciter les entreprises (souvent des PME) à envoyer leurs salariés en formation. Ils sont remplacés par des chômeurs de longue durée préalablement formés. A l’issue de la formation, les salariés retrouvent leur poste et les remplaçants sont soit embauchés, soit repartent sur le marché du travail, mais avec une formation et une expérience. Et au total, on a une élévation de la qualification des salariés, ce qui est un facteur très important de la « compétitivité ».
Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
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