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Evolution du chômage en décembre 2018 et blocage des négociations sur l’assurance chômage

vendredi 1er février 2019, par Patrick Cotrel - -

Le chômage en décembre
Le nombre de chômeurs de catégorie A (aucune activité professionnelle au cours du mois) est de 3,42 millions, en augmentation de 9 000 sur un mois, mais en diminution de 32 000 sur un an (-0,9 %).
Par contre le nombre de chômeurs de cat. B et C (ayant effectué un ‘petit boulot’ de quelques heures ou quelques jours) est de 2,19 millions, en augmentation de 12 000 sur un mois et de 1,2% sur un an. C’est le signe d’une précarisation croissante des contrats de travail.
Le total des cat. A, B et C est de 5,6 millions, en très légère baisse (-0,1%) sur un an.
Les offres d’emploi recueillies par Pôle Emploi ont connu un maximum de 296 000 en mai dernier, mais diminuent depuis. On observe une légère reprise en décembre, avec 270 000 offres.
Du côté de l’intérim, on est sur une augmentation annuelle de l’ordre de 8% par an depuis plusieurs années. Cette augmentation s’est ralentie depuis juillet dernier, mais le nombre de contrat d’intérim est de 800 000.
Au total, on a une situation peu évolutive : le nombre total de chômeurs ne bouge plus beaucoup, même si la tendance à la précarisation des contrats d’embauche est toujours perceptible.
C’est pourtant dans ce contexte que le gouvernement a décidé de supprimer 800 postes à Pôle Emploi et d’imposer aux partenaires sociaux une économie de 4 milliards € sur 3 ans sur le budget de l’assurance chômage (UNEDIC).
Crise dans les négociations de l’UNEDIC
Les trois organisations patronales viennent d’annoncer qu’elles suspendaient leur participation aux négociations de l’UNEDIC, en raison d’une déclaration du président de la République indiquant qu’il souhaitait que soit mis en place un système de bonus/malus pour les entreprises utilisant des contrats de travail très courts.
Il faut dire qu’on a, dans ce domaine comme dans d’autres, un bel exemple de double discours ‘macroniste’ : il annonce vouloir instaurer ce bonus/malus, alors que c’est son gouvernement qui a mené bataille pour modifier le code du travail dans le sens d’une utilisation plus facile des contrats de travail courts et précaires pour les embauches et des ruptures conventionnelles pour les fins de contrats. Et on connait le résultat : une augmentation des contrats de travail précaires et des ruptures conventionnelles, comme le montre le graphique ci-contre.
Etant donnée l’hostilité clairement affichée des syndicats ouvriers à la diminution des allocations chômage et leur souhait unanime de voir instauré ce bonus/malus évoqué plus haut, les organisations patronales ont opté pour une négociation directe avec l’Etat qui leur semble sans doute représenter un moindre mal. Ils espèrent sans doute obtenir un compromis du genre : petite sanction sur les abus évidents d’utilisation des contrats précaires, contre une baisse des cotisations patronales à l’assurance chômage rendue possible par une baisse des allocations servies aux chômeurs…

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