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Ecologie : Nouvelles du front :
mardi 2 mars 2021, par - Au fil des jours - Energies - Climat - Développement Durable
De toutes parts, celles et ceux qui se penchent réellement sur les questions climatique et de la transition écologique dénoncent la politique du gouvernement et le double discours du Président Macron.
L’affaire du siècle continue :
(Communiqué de l’Affaire du Siècle)
Le 19 novembre dernier, dans le recours de la commune de Grande-Synthe soutenu par l’Affaire du Siècle, le Conseil d’État a donné trois mois au gouvernement pour "justifier que la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 pourra être respectée".
L’Affaire du Siècle vient donc de déposer des arguments juridiques, accompagnant une étude de plus de 250 pages réalisée par le cabinet d’expertise indépendant Carbone 4, pour démontrer qu’il est indispensable de mettre en place des mesures supplémentaires pour que la France respecte ses engagements climatiques à l’horizon 2030.
Cette étude intitulée "L’État français se donne-t-il les moyens de son ambition climat ?" examine en particulier les mesures de trois secteurs représentant la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la France : le transport de personnes, le logement et l’agriculture.
Et la conclusion est sans appel : "il est certain que les mesures adoptées ou envisagées par l’État, notamment dans le cadre du projet de loi Climat et résilience, ne permettront pas d’atteindre l’objectif global de réduction de 40% des émissions de GES à 2030 par rapport à 1990."
Les prochaines étapes
Les prochaines semaines vont être cruciales pour le climat : le Conseil d’État tout comme le tribunal administratif pourraient bien ordonner à l’État de prendre immédiatement des mesures concrètes et efficaces pour remettre la France sur la voie de l’Accord de Paris !
Après la victoire historique que nous avons obtenue il y trois semaines, nous pouvons donc avoir bon espoir que la justice ordonne à l’État d’agir enfin face à la crise climatique. Les prochains mois pourraient donc marquer un véritable tournant pour le climat !
Pour tout savoir sur l’étude de Carbone 4 et les prochaines étapes devant la justice, cliquer ici.
La newsletter de GreenPeace
Cette lettre électronique commence par l’édito suivant :
"Il faut sauver la loi climat !
Le projet de loi « Climat et résilience », discuté à partir du 8 mars à l’Assemblée nationale, constitue le dernier texte législatif du quinquennat consacré à l’environnement. Il est donc impératif que le gouvernement passe enfin du discours aux actes. Malheureusement, le texte actuellement sur la table est très insuffisant. Voici nos propositions pour des mesures à la hauteur des enjeux climatiques."
Les articles qui suivent :
Logements passoires : péril en la demeure
Le ministre de l’Alimentation se viande
Fukushima : une catastrophe humaine
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Le Conseil Citoyen pour le Climat :
Il devait apprécier le weekend dernier la façon dont le gouvernement a pris en compte ses propositions.
A ce propos, le quotidien d’information indépendant Reporterre faisait le commentaire suivant :
"Les promesses n’engagent que ceux ou celles qui y croient. Il en va de même pour les engagements d’Emmanuel Macron. Que le temps semble loin où le président de la République discourait, avec entrain, dans les jardins de l’Élysée sur l’urgence climatique et la reprise « sans filtre » de 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne. « Je veux que toutes vos propositions soient mises en place le plus rapidement. Allons-y ! Agissons ! », lançait-il sous les applaudissements nourris des citoyens et des citoyennes, redorant, à peu de frais, son blason écolo.
Quatre mois plus tard, le chemin parcouru est pourtant limité et frise l’immobilisme. L’examen du projet de loi dédié à la Convention citoyenne a été décalé à l’année prochaine au lieu de cet automne. L’idée d’un référendum pour changer la Constitution a disparu des agendas et nombre de propositions ont été retoquées, détricotées ou repoussées. Le temps file et les occasions se perdent. Le plan de relance et le projet de loi de finance auraient pu inscrire dans le réel les mesures de la Convention mais il n’en est rien."
Résultats
« L’enjeu reste pourtant décisif », rappelle William Aucant. « Nos mesures, c’est la base si on veut impulser la transition écologique », dit-il. « Si le gouvernement s’y refuse, on court droit vers la catastrophe. Non seulement on ne sauvera pas le climat mais en plus on discréditera toute nouvelle initiative de ce type. Après, je ne vois pas ce qu’il nous restera pour nous faire entendre comme citoyen. Ça risque d’alimenter la défiance vis-à-vis du politique. »
Et visiblement, le Conseil Citoyen est du même avis, puisqu’il a émis les quatre avis généraux suivants :
le gouvernement a-t-il pris en compte les propositions du Conseil Citoyen ?
La réponse moyenne est de 3,3 sur 10 et la réponse médiane est de 3 sur 10 ;
Les décisions du gouvernement vont elles permettre d’approcher l’objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 ? La note moyenne est de 2,5 sur 10 et la note médiane de 2 sur 10 ;
Le Conseil Citoyen pour le Climat a-t-il été utile pour lutter contre le changement climatique ? La réponse moyenne est de 6 sur 10 et la note médiane de 7 sur 10 ;
Le recours à un Conseil Citoyen marque-t-il une avancée démocratique ? La réponse moyenne est de 7,7 sur 10 et la note médiane est de 8 sur 10.
Un appel de Europe Ecologie – Les Verts :
La donne a changé et l’écologie a le vent en poupe. Réjouissons-nous ! Mais vu l’urgence climatique et sociale, l’enjeu est immense : offrir une alternative heureuse au pays. Nous devons proposer à des millions de personnes de participer à la plus belle aventure qui soit, celle de la réinvention du monde pour le garder vivant.
Les prochaines échéances électorales seront décisives. Nous devons désormais transformer l’essai aux régionales et départementales. Cette dynamique, ces victoires de demain, nous ne les ferons pas seul-es. Plus nous serons nombreuses et nombreux, plus nous serons audibles.
Cela ne peut passer que par vous : vous êtes les meilleur-es ambassadeurs et ambassadrices du mouvement en particulier auprès de vos proches, de vos ami-es, de vos collègues et voisin-es et autres militant-es. Aussi nous avons besoin de vous. Afin d’amplifier la belle dynamique des élections européennes 2019 et municipales 2020, nous avons besoin qu’ils et elles soient nombreuses et nombreux à nous rejoindre ! Dans les commissions thématiques, les groupes locaux, pour militer sur le terrain ou sur les réseaux sociaux.
L’adhésion est à prix libre et déductible des impôts sur : soutenir.eelv.fr
On compte sur vous ! Au plaisir de militer à vos côtés, ici ou là.
Julien Bayou, Secrétaire national EELV
Et l’ensemble du bureau exécutif]
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