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ELECTIONS MUNICIPALES : quelques mises au point
jeudi 16 août 2007, par - Sainte-Luce - Séances du Conseil Municipal
Une récente page de Presse-océan a présenté les 4 listes « susceptibles » d’être présentes au premier tour de l’élection municipale anticipée qui va probablement avoir lieu à l’automne à Sainte-Luce.(cliquer ici pour lire ces articles)
Ce panorama appelle quelques remarques et mises au point.
1/ L’élection anticipée est la conséquence de l’éclatement de la majorité sortante :
Lors du Conseil municipal du 25 juin dernier, 17 Adjoints et Conseillers de la majorité (qui semblent aujourd’hui soutenir Madame Lemaitre) ont lu une motion réclamant la démission immédiate de M. Brasselet. Tout de suite après, Mme Lemaitre a annoncé sa candidature au poste de Maire (comme M. Botbol pour l’autre ‘’camp’’ de l’ancienne majorité).
Si M. Brasselet avait simplement démissionné pour raison de santé, nul doute que Mme Lemaitre aurait été élue Maire, puisque ses partisans représentent la majorité du Conseil municipal (17 sur 33).
Les 8 Conseillers municipaux de la majorité restés fidèles à M. Brasselet ont donc démissionné avant lui pour provoquer des élections générales anticipées et empêcher l’élection de Mme Lemaitre (un conseil municipal doit être au complet pour élire un Maire).
Cette crise qui plonge le personnel municipal dans le doute et qui débouche sur l’élection anticipée est bien le résultat de l’éclatement de la majorité de droite sortante.
2/ Il est osé de la part
de Mme Lemaitre de se réclamer, sans autre explication, de l’héritage de M. Brasselet : « (…) une liste plurielle qui mélange expérience et nouveauté, comme le souhaitait Pierre Brasselet auprès de qui j’ai passé 30 ans. ».
On a parfaitement le droit de soutenir quelqu’un puis d’être en désaccord avec lui. Mais il faut le dire clairement et ne pas chercher à noyer le poisson !
Pour notre part, nous nous sommes régulièrement déclarés en opposition avec les orientations générales de M. Brasselet et de sa majorité, toutes tendances confondues (y compris le tendance Lemaitre). Cela ne nous a pas empêché de faire régulièrement des propositions constructives et de tenter d’infléchir la politique municipale dans le sens de ce que nous considérions comme celui de l’intérêt général ; et quelquefois avec succès.
3/ Il est également choquant
de lire que Mme Lemaitre est « sans étiquette » et va mener une liste « ni de droite ni de gauche (…) ».
Comment ne pas reconnaître que la quasi-totalité de cette liste a soutenu successivement les candidats de droite aux élections générales : la liste de François Fillon aux régionales de 2004 (M. Brasselet était sur sa liste), Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Robert Diat à la législative, …
M. Botbol (qui semble regrouper les ‘’fidèles’’ de M. Brasselet), avoue honnêtement, lui, avoir une « tendance de droite ».
Bien entendu, nous savons que des relations plus collaboratives peuvent se nouer entre majorité et opposition, et nous l’avons expérimenté avec certains adjoints qui soutiennent Mme Lemaitre. Et lorsque nous parlons de meilleure information et consultation des citoyens à propos des décisions municipales importantes, cela implique des relations plus ouvertes avec les élus municipaux d’opposition, s’ils adoptent une attitude constructive.
Mais il faut cependant être clair et honnête avec les citoyens dans le cadre d’une campagne électorale : il faut dire les options fondamentales qui nous animent ! Et pour notre part, nous disons clairement que nous souhaitons participer à la majorité communautaire animée par Jean-Marc Ayrault.
4/ Sur notre positionnement politique :
Ce n’est un secret pour personne : je suis adhérent des Verts depuis de nombreuses années. Mais il est clair que les Verts n’ont absolument pas la prétention de monter une liste municipale à Sainte-Luce. Non seulement parce qu’ils ne représentent pas une force politique en capacité de le faire, mais surtout parce que les Verts de Sainte-Luce ont développé une orientation différente.
En effet, les Verts participent à un courant politique lucéen, qui avait pour vocation de regrouper l’ensemble de la gauche lucéenne après l’élection de 2001, membres ou non de Partis politiques, et qui a su prendre une place importante dans la vie politique locale, par son soutien aux élus d’opposition, par l’organisation de réunions publiques thématiques et des liens avec de nombreuses associations.
Ce courant (qui a lancé, par exemple, l’« appel à un renouveau de la vie municipale ») a fait le constat de désaccords importants avec la section du PS de Sainte-Luce, à l’occasion de plusieurs contacts récents. Sans pour autant nier le rôle structurant des Partis politiques, nous pensons qu’une liste municipale à Sainte-Luce doit avant tout représenter la vie locale (la vie politique et associative, en particulier), et non pas être un partage de places entre Partis politiques sur la base d’une représentativité aux élections nationales. De plus, nous sommes en désaccord sur la personnalité de la tête de liste.
Nous nous définissons donc comme une liste « divers gauches et associatifs », qui regroupe des femmes et des hommes militants ou sympathisants, alliant compétence, détermination et indépendance d’esprit, et qui surtout ont envie de développer un travail d’équipe au service des Lucéens.
Vue l’importance de ces désaccords, il nous parait logique, en démocratie, de permettre aux électeurs de choisir.
Mais il nous parait prioritaire de rompre avec cette majorité sortante qui a plongé la commune dans des difficultés financières importantes, dans une crise de confiance du personnel municipal et dans l’éclatement politique.
Nous souhaitons donc que le débat du 1er tour reste courtois entre les deux listes de gauche, et qu’une fusion de liste soit réalisable entre les deux tours sur des bases définies avant le premier tour et garanties par les fédérations départementales du PS et des Verts.
Sachons ne pas nous tromper d’adversaire !
Messages
1. ELECTIONS MUNICIPALES : quelques mises au point, 21 août 2007, 18:38, par jean-Louis
Cet article me semble devoir être suivi de quelques commentaires.
Concernant les finances municipales, il n’y a plus de difficulté. Après quelques temps d’efforts continus, elles sont maintenant, sans contestation possible, devenues saines et d’un très bon niveau. Les difficultés évoquées sont donc terminées. Elles ont été la conséquence de la réalisation d’équipements publics nécessaires ou d’opportunité, qui fonctionnent à la satisfaction des lucéens. Continuer donc à évoquer les difficultés du passé est certes intéressant à titre documentaire, mais ne me semble plus raisonnablement d’actualité.
Concernant la crise de confiance du personnel municipal, elle est en bonne voie d’appaisement. Les élus et en particulier la quasi totalité des adjoints, se sont engagés depuis le début de l’année dans une démarche concertée afin trouver une solution de fonctionnement interne acceptable par tous. Elle a été trouvée en commun syndicats inclus et jugée satisfaisante. C’est d’ailleurs l’origine des difficultés qui ont surgi par la suite, au sein du Conseil Muncipal.
Le personnel municipal est au courant de l’ engagement des élus à leur égard et savent qu’ils sont à leur écoute. Evoquer maintenant une crise de confiance n’apparait alors plus adéquat.
Parler de crise politique au sein de la majorité municipale, compte tenu de ce qui a été exposé précédemment, est peut être de la bonne réthorique électorale, mais n’est pas conforme à la réalité.
La situation actuelle trouve son origine dans les difficultés accumulées du fonctionnement des services municipaux, le malaise de son personnel qui en a découlé logiquement, les réactions de la majorité des élus à ce sujet et les oppositions d’interprétation qui ont suivi. Ces points de vue se sont radicalisés par la suite jusqu’à la cassure.Cela semble insignifiant ou puéril, mais l’expérience montre qu’il n’en est rien. Les problèmes du personnel sont des problèmes majeurs et valent bien d’aller jusqu’à une crise si nécessaire. C’est ce qui s’est produit. Parler donc de rupture politique, n’est pas adapté ni conforme à la situation municipale lucéenne présente.
Quand à la classification de la liste conduite par Madame Lemaitre, faite d’autorité, elle doit servir de contre-poids aux difficultés rencontrées avec les alliés actuels de l’opposition. De la sorte la liste conduite par les Verts apparaît comme la seule raisonnable et consensuelle. Oui, bon c’est une habile dialectique mais soyons plus sensés.
La liste municipale majoritaire actuelle ne s’est jamais classée sous un vocable ou un patronage de parti politique. Que certains de ses élus aient une inclinaison particulière vers telle ou telle philosophie ou appartenance politique n’est pas un mystère, mais c’est une affaire personnelle et individuelle. La liste conduite par Madame Lemaitre part sur les mêmes principes. Elle est ouverte. elle ne fait référence d’aucun dogmatisme. Ses adhérents sont animès par le désir de mettre en oeuvre un projet communal au mieux des intérêts des habitants Sainte-Luce, en apportant leurs qualités et compétences. C’est tout ce qui est demandé. L’appartenance et l’alignement derrière une bannière politique n’a aucun intérêt.Vient qui veut si le projet lui agrée. La discussion, le travail en commun et la concertation seront là pour permettre l’expression des sensibilités et l’amèlioration des éléments du projet, car rien ne peut être considéré comme gravé dans le marbre définitivement en ce domaine.
L’ouverture est large si la volonté est commune. Elle peut déborder sans difficulté les frontières incertaines dans lesquelles certains s’enferment. Pourquoi dans ces conditions faire une classification gauche, droite ou centre ? Cela n’a pas de sens et ne correspond pas à la réalité.
Cela dit, bien entendu,rien ne vous empêche de continuer à croire votre classification nécessaire. C’est affaire d’interprétation personnelle.
Jean-Louis
2. ELECTIONS MUNICIPALES : quelques mises au point, 29 août 2007, 10:28, par ledircab
L’oscar de l’euphémisation pour Jean-Louis !
C’est pas du tout le bordel, d’ailleurs c’est pour ça que personne n’a démissionné, et en plus la liste de droite elle est même pas de droite, d’ailleurs l’action locale n’est ni de droite ni de gauche, elle est bonne ou pas.
Je rêve !