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Développer les transports en commun : une double nécessité !
Article pour le magazine municipal de juin 2008 au nom du groupe HarmoniCité
mercredi 28 mai 2008, par - Sainte-Luce - Magazine municipal - Déplacements
Les Lucéen(nes) attendent un transport en commun performant. Mais cela répond aussi à d’autres enjeux.
Réchauffement climatique : un avenir inquiétant
Les prévisions des experts gouvernementaux (le GIEC) sont régulièrement remises en cause : la dégradation est plus rapide que prévue. Par exemple, la fonte estivale totale des glaces du pôle Nord était prévue en fin de siècle. Mais l’été dernier, le pôle Nord a perdu 20 % de sa surface. La fonte totale est donc possible dès 2025. Du coup, le GIEC renonce à faire des prévisions sur l’élévation du niveau des mers :1,5 m ? 2 m ? (Ce qui se traduira par des centaines de millions de réfugiés climatiques).
Agir vite :
Il devient vital pour l’espèce humaine de réduire nos dégagements de Gaz à Effet de Serre (GES.) dans les quelques années qui viennent, si l’on veut avoir une chance non pas d’annuler, mais d’atténuer ce réchauffement climatique.
Dans ce domaine, Nantes métropole occupe une place remarquable en Europe, et les grandes agglomérations peuvent avoir un effet d’entraînement. Le plan climat de Nantes métropole vise à réduire de moitié les émissions de GES. d’ici 2025. Un des piliers de ce plan repose sur un fort développement des transports en commun et la réduction importante de l’utilisation des voitures individuelles.
Les pistes à explorer pour Sainte Luce :
Le train : la voie Nantes Angers est saturée. Pour augmenter le nombre de Trains Express Régionaux, il faut construire de nouveaux quais à la gare de Nantes et faire des tronçons de troisième voie à Mauves et Ancenis. Ces travaux demandent au minimum quatre ans. La construction d’une gare à Sainte Luce ne pourra être envisagée qu’ensuite.
C’est donc sur le chrono bus que nous devons concentrer nos efforts. Il faut une desserte rapide, régulière et cadencée entre Sainte Luce et l’arrêt tramway de la Soullarderie : un bus toutes les cinq minutes en heure de pointe et pas plus de 10 minutes de trajet entre le tramway et le centre de Sainte Luce. Cela suppose que ce chrono bus soit en voie séparée pour une bonne part de son trajet, en particulier pour la traversée du bourg de Sainte Luce.
Nous ne devons pas négliger la desserte des zones industrielles de Carquefou et de la Maisonneuve par la nationale 23. Mais c’est bien l’axe RD68-route de sainte-Luce qui déssert le plus grand nombre de Lucéens et qui doit être notre priorité immédiate pour un bus rapide et fréquent.
Patrick COTREL
groupe HarmoniCité
Messages
1. Développer les transports en commun : une double nécessité !, 1er juin 2008, 22:38, par marc_steluce
bonjour,
merci pour toutes ces informations intéressantes.
J’ai quelques questions :
dans le paragraphe relatif à la ligne Nantes-Angers, le projet de 3e voie est-il au conditionnel ? La Région, RFF et la SNCF sont-elles d’accord sur le principe général mais sans échéancier ni plan de financement encore précis (probleme de co-financement hypothétique de l’Etat ?) ? Pourquoi la construction d’une gare à Sainte-Luce ne peut elle être qu’ultérieure à la réalisation de la ligne et non faite en parallèle (question de foncier pour un parking...à vélo ?)
concernant la question, en effet très importante, d’une voie réservée à un bus rapide dans la rue principale du bourg, et en s’en tenant au volet technique, y a/aura t-il une étude accessible un peu détaillée des différentes options (j’ai cru comprendre qu’il n’y avait aucune solution simple...), ou des avancées depuis les présentations qui ont été faites lors des campagnes municipales ?
merci bien,
Marc
2. Développer les transports en commun : une double nécessité !, 11 juin 2008, 15:21, par Maurice L.
La nécessité n’est plus à démontrer : Ste-Luce est mal desservie par les transports en commun.
Exemples : temps moyen pour une utilisation régulière Ste-Luce - quai de Versailles 40 minutes. 55 minutes (avec beaucoup de chance) pour rejoindre La Chantrerie. Au départ Mairie de Doulon : 3 bus (82, 92, 75) en moins de 2 minutes à destination de Ste-Luce puis rien pendant 20 minutes. Des bus bourrés++ aux heures d’entrée et de sorties des classes. Des renforts de tram sur la ligne 1 qui s’arrêtent à Hôpital Bellier et pénalisent les lucéens qui rentrent de Nantes. Des bus 83 non synchronisés avec les 21...
Plusieurs de ces dysfonctionnements ont été signalés lors de réunions publiques sur les transports. Rien n’a bougé ! Qui peut faire "bouger" la TAN ? Que faut-il faire ?
Nantes métropole a décliné, poliment, la demande de mise en place de deux stations Bicloo, l’une à Ste-Luce, l’autre à la Souillarderie.
Un arrêt TER à Ste-Luce n’est pas pour demain, au train (TER) où vont les choses...
Alors il reste l’Arlésienne : le chronobus Thouaré - Ste-Luce - Souillarderie !
On peut se contenter de la définition rappelée à plusieurs reprises : le chronobus est pour 50% au moins en site propre. Traverser le bourg de Ste-Luce est loin de représenter 50% du trajet. Alors, où est le problème ? C’est tout simplement que la traversée de Ste-Luce (saturée aux heures de pointe) compromet sérieusement une liaison "rapide et cadencée" avec le tram. Des propositions alternatives ont été avancées lors de la campagne des municipales à savoir mettre en place deux liaisons avec le tram : l’une desservant l’ouest de Ste-Luce, l’autre desservant Thouaré et l’est de Ste-Luce et rabattant sur le tram en passant par la prairie de Mauves (cette liaison était prévue jusqu’à Baco dans le plan de déplacements de l’agglomération nantaise). Exit !
Autour du "projet" non planifié de chronobus de nouvelles inquiétudes naissent.
Les aménagements en cours Bottière-Chesnaie, route de Ste-Luce, montrent des bâtiments (denses) en limite de trottoir. Qu’en est-il de la réservation d’un couloir propre aux bus ? Exit, là aussi ?
Dans Ste-Luce Hebdo n° 848 dans l’article parlant du "commerce local" on peut lire : "L’ensemble accompagné par le développement des transports collectifs, avec le Chronobus en cours d’étude. “Je souhaite que le trafic automobile reste dans la rue principale” a précisé le maire." N’est-il pas temps de limiter le trafic de transit en centre-ville en incitant fortement les automobilistes à utiliser l’A811, la route de Paris ou le périphérique est ? Comment peut-on concilier "maintien du trafic automobile" et chronobus ?
Le temps des promesses est passé. J’attends, avec impatience, celui des actes ... courageux.
Et au fait : à quand la concertation sur l’aménagement du centre-ville, sur les déplacements ?