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Des nouvelles pas rassurantes du tout …
lundi 19 avril 2021, par - Au fil des jours - Energies - Climat
A propos des OGM :
Plusieurs associations ont alerté à propos des « nouveaux OGM », qui ne sont pas interdits, ni indiqués au public.
Les OGM ‘classiques’ sont obtenus par introduction de petites parties de gènes d’une autre espèce dans leur génome, de façon à modifier certaines de leurs caractéristiques (par exemple pour obtenir des plantes plus résistantes au froid, à la chaleur, à la sécheresse, …).
Les nouveaux OGM, eux, sont obtenus également par manipulation génétique, mais sans intervention d’une autre espèce. Mais on obtient bien des espèces ‘génétiquement modifiées’. Mais les ‘nouveaux OGM’ ne sont pas (encore ?) concernés par les précautions attachées aux OGM (certaines interdictions, étiquetages, …).
Interviewé sur FranceInter le samedi 17 avril, Julien Denormandie (ministre de l’agriculture) a défendu cette différence de traitement d’une façon très surprenante.
Il a expliqué qu’avec le dérèglement climatique très rapide, ‘nous sommes obligés d’adapter très rapidement les espèces cultivées aux nouvelles conditions. La traditionnelle sélection des espèces ne va pas assez vite’.
Autrement dit, l’espèce humaine a réussi en un temps record (un bon siècle) à déstabiliser durablement l’équilibre climatique de la planète, mettant en danger durablement la survie de notre espèces et de la majeure partie des autres. Et après ce grand pas vers la catastrophe, on nous propose d’en faire encore un autre !!!
Merci pour cette pensée pleine de recul et de sagesse, Monsieur le ministre !
A propos de Fukushima : "cachez ces déchets que je ne saurais voir..."
On apprend que le gouvernement japonais a l’intention de rejeter à la mer plus d’un million de tonnes d’eau contaminée au tritium radioactif après avoir servi au refroidissement des réacteurs des centrales atomiques qui ont fondu il y a 10 ans.
Deux raisons pour comprendre cette décision :
l’eau ne peut pas être décontaminée : de multiples filtrages ont permis de séparer l’eau des autres éléments radioactifs, mais c’est impossible avec le tritium.
le cœur des réacteurs ne sont toujours pas refroidis ; et chaque jour, 141 tonnes d’eau viennent s’ajouter au stock…
Cette décision est, bien entendu, contestée par les pêcheurs et agriculteurs japonais, ainsi que par les pays voisins (Chine, Corée du Sud, …), qui soulignent que certains radionucléides ainsi rejetés dans la nature ont une durée de vie de plusieurs milliers ou de dizaines de milliers d’années. Ceci d’autant plus que « Les compteurs Geiger affichent des niveaux de radiations parfois très élevées en certains endroits de zones rouvertes. Parfois même au-delà de 1 microsievert (μSv) par heure, quand le niveau de radiation naturel était de 0,04 μSv par heure avant l’accident. » (selon une chercheuse au CNRS).
Et les choix du gouvernement français ?
Ils sont à peu près du même ordre, lorsque l’État français veut ensevelir les déchets hautement radioactifs à 500 mètre sous terre à Bure. Pourtant personne ne croit sérieusement à la stabilité des couches géologiques profondes : pendant les travaux, un éboulement souterrain a eu lieu sous terre à Bure, tuant un technicien du chantier…
En France comme au Japon, les gouvernements sont dans la même logique d’un grave pari pour les générations futures, malgré d’évidence du danger de cette filière et son coût : aujourd’hui l’électricité renouvelable est moins chère que l’électricité nucléaire.
Malgré cela, le gouvernement japonais veut redémarrer ses autres centrales nucléaire et le gouvernement français veut construire d’autres centrales EPR…..
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