La presse nous informe du départ de la direction de la nouvelle organisation de Pascal Durand et Jean-Paul Besset (proches collaborateurs de Nicolas Hulot).
Dans une lettre, JP besset dénonce une organisation où « l’essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d’en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir » au point de « rendre l’air interne irrespirable et le travail politique secondaire ». Il espérait « que les convictions l’emportent enfin sur les ambitions », mais il constate que « nombre de Verts verrouillent une reproduction à l’identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, … » et il juge le mouvement « désormais métastasé » (en gras dans le texte).

Pour ma part, je suis loin de partager le positionnement politique de Jean-Paul Besset car je pense que l’écologie politique ne peut être que de gauche. Mais je comprends parfaitement ce qu’il évoque et qui est à l’œuvre en Pays de la Loire.

En 1996-1997, lors du large rassemblement des écologistes au sein des Verts sur des bases clairement de gauche, chaque composante entrante avait été reconnue et respectée, y compris localement.
Mais aujourd’hui, à quoi assiste-t-on ? On constate que le « clan » des Verts nantais s’empresse de prendre les places jugées stratégiques et verrouille ainsi la nouvelle organisation :
 Christophe Dougé (issu de la composante Europe ecologie) est éliminé de la présidence du groupe des élus EE au Conseil régional au profit de Jean Philippe Magnen ;
 François de Rugy met la main sur la Présidence du groupe des élus « Verts, Régionalistes et Solidaires » au Conseil de Nantes Métropole (sans que les autres composantes n’aient été concertées, semble-t-il).

On pourrait dire qu’ils prennent ces places en raison de leur grande expérience politique. Mais alors, comment expliquer l’invalidation de l’élection au Conseil régional de l’un d’entre eux (Patrick Naizain). En effet, Patrick Naizain était employé comme cadre au Conseil régional, et à ce titre n’avait pas le droit de candidater pour être élu, c’est une règle connue de tous. Mais son ambition était sans doute plus forte que le respect des règles, et cette légèreté de cette équipe fait perdre un siège aux écologistes à la Région.

Quant à l’élargissement et au rassemblement, il ne semble pas en être question.
De nombreux militants verts ou Europe Ecologie semblent être favorables à notre adhésion à la nouvelle organisation (j’évoque ici notre association « Ecologie-solidarité pays de la Loire » qui comprend un certain nombre d’élus régionaux, municipaux et communautaires). Mais les dirigeants « ex-Verts » ne l’entendent pas ainsi, et ils ont fait parvenir une nouvelle lettre recommandée à trois d’entre nous pour les menacer de les traîner au Tribunal de Grande Instance. (Voir note en bas de texte).
Pourquoi ?
Parce que nous avons cessé de reverser une part de notre indemnité (plusieurs centaines d’€) au Verts … après qu’ils aient prononcé notre exclusion du Parti !

Finalement, ce « clan » des Verts nantais semble avoir adopté une philosophie particulière : mieux vaut être roi d’un petit royaume que président d’une grande République, et tant pis pour un véritable rassemblement des écologistes sur des bases politiques claires que beaucoup de militants (dont nous faisons partie) appellent de leurs voeux !

NOTE : Pour voir le courrier recommandé que nous avons reçu, cliquer ici
Ce courrier est mensonger, puisqu’il dit ne pas avoir eu de réponse, alors que j’ai envoyé le courrier suivant par lettre recommandée cliquer ici