Le grand débat sur l’énergie promis par François Hollande doit commencer cet automne.
Mais déja, Greenpeace France a annoncé qu’elle ne participerai pas à ce débat. "Il y avait déjà le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et ce qui s’y passe en ce moment, les incertitudes sur la fermeure de la centrale de Fessenheim, la déception de la conférence environnementale, le flou qui entoure l’organisation de ce débat et maintenant un comité de pilotage déséquilibré avec deux personnes ouvertement pro-nucléaires", a détaillé le directeur de Greenpeace Jean-François Julliard, à la sortie d’un entretien avec la ministre de l’Ecologie Delphine Batho. "Nous ne participerons pas au débat car nous n’avons plus confiance dans ce débat et dans la réelle volonté du gouvernement de réussir la transition énergétique", a-t-il ajouté, en précisant : "Nous sommes amers, frustrés et en colère car on attendait mieux de ce gouvernement. (...) on ne veut pas servir de caution verte à ce débat."
Même attitude du réseau Sortir du nucléaire qui affirme : "Nous participerons ... DANS LA RUE !"

En réalité, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est l’annonce du Comité de pilotage de ce débat. Sur 5 membres, il comprend deux ancien hauts responsables de la filière nucléaire : Pascal Colombani, ancien administrateur général (2000 à 2002) du Commissariat à l’énergie atomique et Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva.
Dans un communiqué commun (lundi 12 novembre), les principales organisations de défense de l’environnement - France Nature Environnement, Réseau action climat, WWF, Les Amis de la Terre, Rassemblement pour la planète, Fondation Hulot, Greenpeace- s’étaient dites "de plus en plus réservées sur un débat qui démarre sur de telles bases" appelant à "un rééquilibrage" du comité de pilotage.

Ils ne semblent pas avoir été entendus ...