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Notre Dame Des Landes (NDDL)
Aménagements de l’aéroport actuel : des chiffres divergents
lundi 9 mars 2015, par - Déplacements - Développement Durable
La Direction de l’Aviation Civile (Maître d’ouvrage de NDDL) estime qu’il faudrait refaire entièrement la piste de Nantes Atlantique, la rallonger à 3600 mètres (2900 m actuellement), et pour cela fermer l’aéroport de 3 à 6 mois. Coût total de l’opération : 370 millions €.
Les opposants à NDDL font quand même remarquer que, dans le projet de NDDL, le coût de 2 pistes neuves (de 2900 m et 2750 m) est estimée à 35 millions €HT !!!
De leur côté, les opposants, aidés d’experts, estiment qu’un simple surfaçage de la piste est nécessaire, ce qui n’induit aucune fermeture de piste (le travail peut être effectué la nuit). Ils ajoutent que l’allongement de la piste n’est absolument pas nécessaire (d’ailleurs ce n’est pas prévu à NDDL) : il n’y a absolument pas la clientèle nécessaire pour remplir des A380.
Résultat : un coût estimé à 25 millions €, soit 15 fois moins !!!
Dans ces conditions, on comprend pourquoi les opposants à NDDL réclament une expertise indépendante pour l’estimation des coûts de réaménagement du site actuel.
La proposition de Ségolène Royal : un référendum :
Cette proposition intéressante soulève un certain nombre d’interrogations.
Est-ce une des nombreuses idées de Ségolène Royal, ou bien une proposition du gouvernement ?
Ce projet est-il en infraction par rapport aux réglementations européennes concernant la protection des zones humides et des espèces animales et végétales menacées ? Car des recours sur ces questions sont en instruction et la Commission Européenne a émis une demande d’explications au gouvernement français. Tant que cette question fondamentale n’est pas tranchée, un référendum est illégal.
Pour que les citoyens puissent décider (mais, au fait, lesquels, dans quel périmètre ?) il est indispensable de pouvoir se référer à des expertises indépendantes (et incontestables). L’exemple cité ci-dessus montre l’importance de cette question.
On le voit : ce n’est pas demain qu’un tel référendum pourra être organisé !
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