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A qui profite la politique de Macron ?
lundi 11 novembre 2019, par - Au fil des jours - Développement Durable
En 2018 et 2019, le Président Macron et son gouvernement ont pris un certain nombre de mesures « en faveur du pouvoir d’achat ». Les dernières en date sont les mesures concédées face au mouvement des Gilets jaunes.
2017/2018 : accroissement de la pauvreté
Traditionnellement, le taux de pauvreté en France n’est pas trop élevé en France grâce aux prestations sociales, qui viennent corriger les inégalités. En 2017, ce taux était de 14,1 % , ce qui signifie que 14,1 % des personnes vivent avec des revenus inférieurs à la moitié du revenu médian.
Mais en 2018, les premières estimations de l’Insee signalent un bon de ce taux de pauvreté à 14,7 % ! Un record, puisqu’il faut remonter à 1970 pour trouver un taux supérieur .
Et cependant, le gouvernement a du concéder des mesures en faveur du pouvoir d’achat, suite au mouvement des Gilets jaunes. Cela a d’ailleurs permis de soutenir la croissance un petit peu mieux qu’ailleurs en Europe.
Mais quelles sont les couches sociales qui ont bénéficié des ces mesures « pour le pouvoir d’achat » ?
Des gains inégalement répartis :
Selon l’Institut des politiques publiques, le cumul des mesures prises en 2018, 2019 et 2020 va aboutir à des gains très différenciés ;
pour les 8 % des ménages les plus pauvres, il n’y a aucun bénéfice ; et même pour certains des baisses de pouvoir d’achat, si on tient compte de la baisse des allocations chômage.
à partir de 9 %, et jusqu’à 80 %, les bénéfices sont de plus en plus importants (jusqu’à 1300€ pour la tranche des 75%) ;
à partir de 85 % jusqu’aux 98 %, les gains sont très faibles ;
mais pour les plus riches, c’est tout bon : les 300 000 ménages les plus riches ont gagné plus de 4 400€ et les 30 000 les plus riches ont gagné chacun 23 000€ !
La suppression de l’ISF et l’instauration d’un forfait unique de prélèvement à 30 % sur les gains des capitaux mobiliers sont passés par là !
Dans son article publié dans le mensuel Alternatives économique de novembre 2019, Guillaume Duval ajoute que ces hausses (inégales) de pouvoir d’achat ont été faites par une baisse des crédits aux services publics entre 2017 et 2020 (Hôpital public, assurance maladie, système éducatif, budget de l’environnement (4 400 postes en moins depuis 2017), logements d’outre mer, …
Décidément, sous Macron, les pauvres ne sont pas à la fête !!!
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