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A propos des réfugiés climatiques

dimanche 4 mars 2012, par Patrick Cotrel - -

Dans cette campagne de l’élection présidentielle, l’écologie et les dangers climatiques sont complètement absents. Et pourtant…

Une étude relatée par la revue « Alternatives Economiques » (numéro de février 2012) et publiée par l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) et l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) constate qu’au XXème siècle, c’étaient les guerres qui provoquaient les déplacements forcées des populations. Mais au XXIème siècle, c’est l’environnement.

Ainsi, en 2008, les conflits ont provoqué le déplacement de 4,6 millions de personnes, mais 20 millions d’autres ont été déplacées du fait de catastrophes naturelles. En 2010, ce sont 42 millions qui ont été réfugiés climatiques !

Ce sujet commence à être exploré, car il apparaît de plus en plus que les Etats risquent fort de ne pas contenir le réchauffement climatique dans la limite des 2°C, et la pression migratoire ne pourra que s’amplifier.

Ces études sont indispensables pour, à la fois, mener les combats pour réduire les émissions de CO2, et prévoir et organiser ces migrations qui sont de plus en plus inévitables. Car en fonction de l’organisation des secours et des mesures d’urgence, le nombre de victimes peut être très fortement réduit. Ainsi, au Pakistan, les inondations de 2010, qui ont touché 20 millions de personnes, n’ont fait « que » 2000 morts, grâce à l’organisation des mesures d’urgence.

Messages

  • il est fort possible d’assister à une forte émigration de japonais fuyant les terres irradiées pour pas mal d’années. Des terres d’accueil en Asie ont été cherchées.

    Avec la colonisation chinoise en Afrique on peut aussi effectivement assister à des mouvements de masse aidés par les moyens de transports modernes.

    Puis par effet de dominos, on peut revoir les grandes migrations du 5e siècle
    http://ressources.doc.free.fr/spip/IMG/jpg/invasions-barbares.jpg

    Voir en ligne : Arte, colonisation chinoise en Afrique

  • Fukushima. L’élite japonaise s’offre une ville en Inde

    En dépit des messages rassurants qui seuls percent (rarement) l’indifférence médiatique, la crise que le Japon traverse depuis le début de l’accident de Fukushima demeure ingérable et affectera durablement l’avenir du pays. Mais cet avenir n’affectera pas tout le monde. La prochaine ville japonaise sera... en Inde.
    Le recouvrement achevé d’un des quatre bâtiments éventrés par une tente en nylon est loin de constituer une début de résolution de la crise environnementale que le Japon traverse.
    Pour comprendre ce qui se passe derrière ce paravent pudique, je vous propose de regarder la situation en partant d’abord des décombres de la centrale nucléaire pour s’en éloigner progressivement. Une périple qui nous mènera jusqu’en Inde.

    Sur le site même de Fukushima.
    Il faut d’abord relever les conditions dramatiques et héroïques dans lesquelles les équipes sur place travaillent. Un quatrième employé, âgé d’une soixantaine d’année, est mort subitement le 11 janvier, officiellement d’un arrêt cardiaque. La police a emporté le corps pour autopsie.
    La température dans le réacteur n° 2 a effectué de subites variations passant de 48.4°C à 102°C le 12 janvier puis atteignant les 142°C le 14 janvier. Une « panne de la sonde » selon TEPCO.
    Les travaux de construction de la tente du bâtiment 2 ont été suspendus à partir du 5 janvier pour concentrer les efforts sur le bâtiment n° 4 dont plusieurs pans de murs ont été démolis depuis novembre. Il est acquis désormais que le couvercle de l’enceinte de confinement de ce réacteur git à plusieurs dizaines de mètres de son emplacement d’origine.
    Le réservoir de désalinisation du système de refroidissement de secours présente des fuites.
    300 tonnes d’eau contaminée de Césium radioactif (49 à 69 Becquerels par cm²) a été trouvé le 13 janvier dans des tunnels proches de l’unité 3.
    En zones contaminées
    Les cartes des zones contaminées les plus récentes montrent que la contamination s’étend bien au delà ces précédentes évaluation. Deux zone très contaminées se trouvent dans les faubourgs de Tokyo. Les zones plus faiblement contaminées s’étendent j’jusqu’a 250 km au sud-ouest de la centrale, une zone où l’on rencontre une des plus hautes densités de population de la planète.
    http://blog-imgs-26-origin.fc2.com/...
    Dans le reste du japon.
    Mais la contamination s’exporte aussi hors des zones directement atteintes. Ainsi une jeune habitante de la ville de Nihonmatsushia constaté avec stupeur que l’appartement dont elle venait de prendre livraison était anormalement radioactif. La raison en était qu’on avait intégré dans le béton des matériaux contaminés à la suite de l’accident de Fukushima.
    Le même phénomène de dissémination affecte aussi les usines de traitement des eaux usées : Dans certains centres de traitement des eaux usées, les boues résultat du traitement concentrent des taux élevés de radioactivité, interdisant leur usage comme fertilisant. Les autorités les stockent sans savoir comment s’en débarrasser.
    La fuite vers l’étranger.
    Face à cette perte irrémédiable de terres habitable, le Japon se tourne vers l’étranger.
    Le gouvernement Japonais, accompagné des grands nom de l’industrie Japonaise, vient de signer un accord afin de créer une ville japonaise dans le sud de l’Inde.
    Image IPB
    D’une capacité de 50.000 personnes et d’une superficie d’environ 2 km², cette « station balnéaire de qualité Japonaise » offrira tout le luxe de la vie moderne, « parc industriel, hôpital, galeries marchande, mini-golf ». Certains au Japon y voient un plan de l’élite Japonaise en vue d’ abandonner le navire.
    Les lignes de crédits que la banque du Japon a ouvert pour favoriser les échanges avec l’Inde ( 15 milliards de $) et la Corée du sud (70 milliards) indignent la population qui s’attendait à ce que la priorité aille à la reconstruction et la décontamination des zones dévastées au Japon même et à l’évacuation des zones trop fortement contaminées encore habités.
    Bref, selon que vous serez puissant ou misérable, vous cohabiterez avec des becquerels ou vous jouerez au golf dans une station balnéaire bien loin de Fukushima.
    Une ville balnéaire où vos enfants ne risqueront pas de jouer dans des bacs à sables rayonnant 20 µS/h, la norme pour le reste des enfants japonais

    Voir en ligne : 1 an après Fukushima, Japon inhabitable ?

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