Accueil > Brèves de campagne 2014 > A propos de l’urbanisation et de la Minais
A propos de l’urbanisation et de la Minais
mardi 25 février 2014, par - Sainte-Luce - Campagnes2014 - Nantes Métropole
Dans un article daté du 6 mars 2008, j’expliquais que l’échec des négociations avec les propriétaires des terrains de la Minais avait entrainé un retard de plusieurs années de la ZAC et une augmentation des prix du terrain (sur décision de justice). Ces surcoûts on nécessité d’augmenter le nombre de logements (porté à plus de 1000) sur la ZAC de la Minais pour combler le déficit des comptes de cette ZAC, mais sans pour autant rendre ce quartier invivable, grâce au parc qui le borde.
Après, sans doute, mûre réflexion, en février 2013, M. Lefeuvre contestait mon point de vue sur mon blog ("Une idée reçue à balayer…"). Selon lui c’est la SELA et Nantes Métropole qui ont poussé à augmenter le nombre de logements de façon délibérée.
Dans le cadre de la campagne pour les municipales et pour Nantes Métropole, il me semble opportun d’y revenir.
Car M. Lefeuvre semble ignorer complètement le fonctionnement de Nantes Métropole, en particulier concernant le Plan Local de l’Habitat (PLH). Celui-ci est en effet complètement partagé par tous les Maires de l’agglomération, quelle que soit leur tendance politique, aussi bien sur ses objectifs généraux (construire suffisamment de logements pour accueillir les nouveaux habitants, en limitant l’étalement urbain et construire des logements sociaux en visant une mixité urbaine et les objectifs quantitatifs fixés par la loi), que sur sa déclinaison locale, négociée commune par commune.
Donc l’augmentation du nombre de logements à la Minais visait aussi à rattraper le retard pris dans le PLH négocié entre M. Brasselet et Nantes Métropole. A tel point que M. Brasselet a pris l’initiative de lancer la construction d’un nouveau quartier aux Islettes.
Au total de tout cela, nous avons vu de nouvelles populations arriver en même temps à la Minais et aux Islettes et en nombre assez important. Nous avons donc dû faire face à des demandes légitimes, mais concentrées en peu de temps, de services municipaux (écoles, restauration scolaire, accueil petite enfance, accueil de loisirs, équipements sportifs et associatifs, ...). Bien sûr, tout cela a pesé sur les finances communales, dans une période où les dotations de l’Etat sont en baisse.
Bien entendu, tout le monde est d’accord pour ne plus renouveler cette expérience difficile et pour avoir une urbanisation plus étalée et plus raisonnable.
Mais ces efforts de la commune ont des contreparties. D’une part parce que nous bénéficions des services communautaires que nous serions incapables de mettre en place tous seuls (déchets ménagers, voiries, transports en commun, eau potable, ...). Et d’autre part, aussi, parce que c’est Nantes Métropole qui nous a secourus à l’époque du lancement par la commune de la ZAC économique de la Maisonneuve, dans une période de stagnation économique : sans le portage financier de Nantes Métropole, la commune aurait pris un gros bouillon financier. Même chose pour la ZAC d’habitation des Indulgences (qui traîne en longueur, et donc qui accumule les déficits) et pour la ZAC de la Minais qui est encore déficitaire. C’est aujourd’hui Nantes Métropole qui est responsable des ZAC (y compris financièrement) ; il est logique qu’en retour nos engagements soient tenus.
Dans cette période où nous allons désigner nos responsables communaux et communautaires, il me semblait nécessaire de faire un rappel à propos des contraintes, des enjeux, des avantages et des règles de fonctionnement de Nantes Métropole...
Derniers commentaires