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2015 débute par un débat d’orientation
mardi 6 janvier 2015, par - Au fil des jours - Développement Durable
La veille de l’intervention de François Hollande pendant 2 heures à France Inter lundi dernier, l’intervention de Cécile Duflot dans le Journal Du Dimanche a fait l’effet d’un véritable coup de semonce. Selon elle, le Président dit vouloir réussir la Conférence de Paris sur le climat fin 2015 à Paris, mais le virage politique proposé n’amène rien sur la protection de l’environnement ou sur l’énergie. Par contre, il s’agit d’un virage libéral qui, au nom de la simplification, vise à alléger les contraintes pour les entreprises en matière de droit du travail, mais aussi pour le droit de l’environnement.
Pour lire la déclaration dans le JDD, cliquer ici
La position définitive des parlementaires EELV est-elle pour autant définitive ?
Rien n’est moins sûr, et pour plusieurs raisons.
La première, c’est que la loi Macron est très loin de satisfaire un grand nombre de députés PS et les syndicats de salariés. Il est donc trop tôt de prédire l’avenir de cette loi, mais il est sûr qu’il sera agité, avec de nombreuses négociations, réécritures et modifications.
La seconde, c’est que le positionnement de Cécile Duflot n’est pas automatiquement avalisé par l’ensemble des parlementaires EELV. Ainsi, François de Rugy vient de tenter le contre pieds de Cécile Duflot en souhaitant à la fois que les intentions écologistes contenues dans le discours de François Hollande lundi se traduisent dans les faits et que les écologistes reviennent dans le gouvernement.
Pour lire ses déclarations au ‘Parisien’, cliquer ici.
Il est vrai que lundi, François Hollande a tenu un discours très écolo dans les intentions quant à la lutte contre l’effet de serre et le changement climatique ; c’est vrai qu’il a déclaré vouloir consacrer la future taxe sur les transitions financières (à condition de convaincre nos partenaires européens) au financement de la transition énergétique. Mais c’est la seule avancée concrète : pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim et Notre Dame des Landes, il s’est contenté de ne pas reculer (contrairement à Manuel Valls qui voulait démarrer les travaux à NDDL dès l’été 2015).
Pour le reste, dans les domaines de l’emploi et de l’économie, on constate que son raisonnement est toujours sous tendu par une logique productiviste, comme si ces questions n’avaient aucun rapport avec le développement durable !
Au total, la question reste posée : en quoi la loi Macron pourrait faire progresser la France vers un meilleur équilibre entre salariés et patronat, et en quoi permet-elle de s’engager vers une véritable transition écologique ?
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