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Pollution de l’air : L’Europe assigne la France devant la justice européenne
vendredi 18 mai 2018, par - Au fil des jours - Déplacements - Développement Durable
La Commission européenne vient de traduire la France devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour dépassement depuis presque 10 ans des normes européenne ( de protection sanitaire des populations) en matière de pollution atmosphérique.
Ces normes portent principalement sur les concentrations en oxydes d’azote (NOx) et en particules fines (qui pénètrent profondément dans les poumons), qui sont principalement produites par les moteurs diésel.
Ce sont les grandes agglomérations françaises qui sont particulièrement concernées par cette pollution (Paris, Lyon, Marseille). Ainsi à Paris, la concentration annuelle des particules fines est de plus du double des normes européennes (0,96 µg/m3, pour 0,4 µg/m3). Et cette pollution provoque chaque année 48 000 morts prématurées en France !
A Nantes, nous avons la chance d’être proches de la mer, ce qui provoque des vents assez fréquents qui brassent l’air. Cependant, les seuils d’alertes sont parfois dépassés.
D’autres pays sont également assignés devant la Cour de Justice de l’Union Européenne, comme l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Italie, la Hongrie et la Roumanie. Mais la France est particulièrement visée en raison de l’ancienneté de son infraction, particulièrement pour les particules fines. Elle risque des pénalités financières non négligeables, qui seraient mieux utilisées à des mesures pour diminuer la pollution ! Dans ce domaine, il faut saluer le courage de Anne Hidalgo (et des élu.e.s écologistes de Paris) pour sa lutte pour réduire la circulation automobile dans Paris, et particulièrement des diésels les plus polluants.
Précisions sur la pollution :
On assimile souvent pollution de l’air avec les émissions de gaz à effet de serre (en particulier du gaz carbonique = CO2). Mais le gaz carbonique n’est pas à proprement un gaz polluant, puisqu’il rentre naturellement dans la composition de l’air. Par contre, depuis le XVIIIème siècle, l’utilisation sans cesse croissante des combustibles fossiles (charbon, pétrole) ont pour effet d’augmenter la part de CO2 dans la composition de l’air, ce qui augmente l’effet de serre et provoque le réchauffement global de la température sur terre, avec les dangers de désertification, d’extinction accélérée de nombreuse espèces vivantes (biodiversité), d’augmentation du niveau des mers, de multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes, …
Ce sont donc deux phénomènes différents.
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