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Parlement européen : un espoir pour la transition énergétique en Europe ?
mercredi 15 juin 2022, par - Au fil des jours - Campagne présidentielle 2022 - Energies - Climat - Développement Durable
Il y a quelques mois, la Commission Européenne (sous la présidence de notre Président français, spécialiste des beaux discours sur la transition énergétique) a élaboré un projet de règlement permettant de faire financer par l’Europe des projets d’investissements dans les domaines du gaz et du nucléaire (dans la mesure où ils permettraient d’éviter des énergies issues du charbon - plus polluant).
En fait, ce projet a été l’occasion d’une alliance entre la Hongrie, la Pologne (peu regardant sur les règles de l’État de droit, mais attachés à l’utilisation du gaz russe…), et … la France, qui défendait son nucléaire national (échec industriel et financier…et pour la santé et la sécurité : les piscines contenant les déchets radioactifs pour des milliers d’années des centrales sont en train de déborder...).
On a ainsi la possibilité de mesurer les bénéfices de l’investissement du Président français dans les affaires européennes dont il se réclame sans cesse : une alliance avec les pays les plus réactionnaires, les plus hostiles aux garanties démocratiques, et pour « ne pas humilier » le géant russe fournisseur de carburants fossiles.
Mais heureusement, la Commission « Environnement et Affaires Economiques » du parlement européen a examiné de près ce projet. Et elle s’est déclarée CONTRE (76 contre et 62 pour), en dénonçant cette tentative de « légalisation du greenwashing ».
Bien entendu, l’affaire n’est pas jouée, car l’action des lobbys et des intérêts nationaux va faire rage, en attendant le vote en plénière du parlement européen, début juillet.
Mais si le parlement européen confirme cette prise de position, l’Europe retrouvera une crédibilité internationale sur la question de la transition énergétique. Mais ce ne sera pas un succès pour Macron, qui espérait faire financer par l’Europe une partie du gouffre financier qui résulte de son entêtement pronucléaire.
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