Cette manifestation contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes (NDDL) est un franc succès : 50 000 manifestants ont défilé dans le centre de Nantes (le comptage est difficile, puisque la manifestation a été interrompue à plusieurs reprises par des interventions policières) ; 520 tracteurs ont convergé vers le square Daviais (record battu !).
La mobilisation nationale et locale contre ce projet se renforce, et cela sonne comme un avertissement pour le pouvoir : toute tentative de passage en force pour imposer ce projet verra se dresser une opposition de plus en plus forte et déterminée, malgré toutes les tentatives de divisions du mouvement.
Bien entendu, les incidents qui ont eu lieu en marge de cette manifestation pacifique et familiale ne favorisent en aucune façon la cause des opposants au projet de NDDL. Ces actes délibérément violents de quelques centaines de personnes doivent être clairement condamnés.
Et les déclarations une nouvelle fois provocatrices et outrées de Jacques Auxiette n’y changent rien : depuis 10 ans qu’ils participent à la majorité régionale, les écologistes ont toujours manifesté leur opposition résolue à ce projet, mais ont toujours exprimé leur opposition aux actions de violence délibérée. C’est lui qui devient de plus en plus intolérant.

Il est intéressant de poser quelques questions sur le déroulement de ces évènements. La Préfecture avait pourtant affirmé avoir prévu un très gros dispositif de sécurité « capable d’encadrer un manifestation de 100 000 personnes » ! Comment est-il possible qu’un tel dispositif policier n’ait pas été capable d’isoler quelques centaines de « casseurs » et de les empêcher de nuire ? Comment se fait-il, par exemple, que l’agence de Vinci immobilier (rue de Strasbourg, sur la trajet de la manifestation) n’ait pas été protégée ?
De plus, pas mal de manifestants (quelquefois accompagnés de leurs enfants) et même des badauds se sont sentis agressés par les tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes des forces de police. Manifester est pourtant un droit ; et ceux qui l’exercent pacifiquement ont droit à être protégés par les « forces de l’ordre », sans être pris pour cible par elles !
Au total, à qui profitent ces violences ? A l’évidence, pas aux opposants au projet d’aéroport à NDDL.
Mais cette manifestation est un avertissement clair au gouvernement : la mobilisation contre NDDL est de plus en plus forte et déterminée !
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Pour lire la lettre ouverte de Françoise Verchère (Conseillère générale Rezé-Bouguenais) à Manuel Valls (Ministre de l’intérieur), cliquer ici.