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Eau potable : le scandale des pesticides

jeudi 13 avril 2023, par Patrick Cotrel - -

Dans un rapport publié le 6 avril, L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) révèle que des traces importantes de résidu (métabolites) d’un pesticide (le chlorothalonil) interdit en 2019 (classé ‘cancérigène probable’ depuis 2018 par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) ont été détectées dans l’eau du robinet partout en France. (Ouest-France du 6 avril 2023).
Il faut savoir qu’en 2017, 1710 tonnes de chlorothalonil ont été vendues en France en 2017 pour épandage sur les céréales, la vigne, la pomme de terre, la betterave sucrière, … Problème : ce pesticide se dégrade, mais les dérivés (le R471 811, par exemple) restent cancérigènes …
L’ANSES y voit ‘un risque sanitaire inacceptable pour le consommateur’, d’autant que sur 300 captages d’eau traitée analysés dans une centaine de départements, ‘57 % présentent des traces de métabolites de chlorothalonil, dont le R471 811. Dans 34 % des cas, à des taux qui dépassent le seuil réglementaire (0,1 microgramme par litre d’eau) fixé par le code de santé publique’. Cela peut monter jusqu’à 4 à 22 fois la valeur de conformité.

Mais il semble bien que le R471 811 soit difficile à éliminer, les solution pouvant se traduire par une hausse du prix au m³ d’eau potable...

(voir article de Ouest-France du 6 avril 2023, « Pesticides : l’eau potable polluée partout en France »).

Une tradition gouvernementale en France ?
Comment constater cette situation sans faire le rapprochement avec le soutien constant du Président (et de ses gouvernements) pour l’agriculture industrielle, grande utilisatrice des pesticides. Et là dessus, le mouvement des coquelicots n’a pas réussi à inverser la tendance, malgré le bon accueil de la majorité de la population
Au contraire, le ministre de l’agriculture a réaffirmé son soutien aux agriculteurs utilisant des pesticides, contre l’avis de l’Europe. Et il a fallu une décision de l’union Européenne d’interdiction des néonicotinoïdes pour que cela s’impose enfin en France !
Il faut bien constater qu’il s’agit d’une quasi tradition de l’État français, depuis son refus de reconnaître les dégâts énormes dans la population antillaise du chlorédécone (record mondial du nombre de cancers de la prostate).
Et pour couronner le tout, c’est un représentant de l’agro-industrie qui vient de prendre la présidence de la FNSEA (Il est également Président de la puissante firme AVRIL)...

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