Accueil > Blog > A propos des démissions d’EELV

A propos des démissions d’EELV

dimanche 13 septembre 2015, par cotrel.patrick@wanadoo.fr, PaCo - -

Dans le contexte actuel de désillusion de l’électorat de gauche par rapport à l’action du gouvernement, des électeurs ont opté pour l’abstention, en traitant de la même façon le PS et les autres partis de gauche (y compris ceux qui se positionnent dans l’opposition au gouvernement). D’où un effritement de l’ensemble des partis de gauche.
Dans la partie de l’électorat de gauche restée fidèle, certains souhaitent toujours un sursaut et un retour des écologistes au gouvernement pour peser sur la politique de l’exécutif et une réelle prise en compte des questions soulevées par l’écologie politique.
C’est dans ce contexte que quelques élus nationaux tentent de provoquer une fracture d’EELV, en dénonçant une soi-disant dérive du parti vers l’extrême gauche.

Un courant marginal :
Sur le fond, la très grande majorité des adhérents n’est pas impactée par cette sortie. Notons d’ailleurs que la grande retenue du parti face aux multiples provocations de ces élu.e.s ne leur a pas permis de se positionner en victimes.
La très grande majorité du mouvement estime que les motifs de ne pas être assimilée à la politique du gouvernement s’accumulent : remise en cause du droit du travail, de la promesse de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité, entêtement à ne pas remettre en cause la filière EPR malgré sa déroute industrielle et financière, remise en cause de la taxe camions, refus d’une taxe carbone, déclaration menaçante du sous-préfet à propos de NDDL, acceptation de la croissance de l’agriculture industrielle, …
Pour autant, la majorité du parti refuse de se positionner dans une opposition systématique au gouvernement, rendant sans fondement l’accusation des sortants.
La critique des sortants est d’autant moins recevable qu’ils étaient favorables à des listes autonomes EELV au premier tour des régionales en 2010, alors que les motifs de critiques par rapport à l’action gouvernementale et du PS étaient beaucoup moins importantes. Par exemple, Jacques Auxiette n’avait pas encore mis la réalisation de NDDL comme objectif fondamental de son action.

Une communication biaisée : ne pas confondre les élections
Les sortants et certains médias laissent entendre que le refus de faire alliance avec le PS au premier tour des élections régionale dans beaucoup de Régions constitue une menace de favoriser le Front National.
C’est complètement inexact : pour l’élection présidentielle (en 2017) la loi électorale ne permet qu’au deux premiers candidats d’accéder au second tour. Il est donc évident qu’avec la montée du Front National, les alliances de premier tour s’imposent. Dans quelles conditions politiques ? Nous ne le savons pas encore. Et c’est une question dont il faudra débattre sérieusement. Mais nous n’en sommes pas là. Car la loi électorale pour les élections régionales est fondamentalement différente. Elle permet une fusion entre les deux tours entre des listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages et le maintien des listes ayant obtenu plus de 10% (permettant des triangulaires ou même des quadrangulaires) au second tour.
Ainsi, les écologistes peuvent parfaitement présenter leurs propositions et leur vision d’avenir de la société au premier tour et préparer, si c’est possible, une éventuelle fusion de listes pour constituer une majorité régionale, face à la droite et l’extrême droite.
Pour peu qu’elle soit préparée à l’avance dans la clarté, une fusion de second tour peut favoriser la mobilisation des électorats de la gauche et des écologistes au premier tour, comme cela a eu lieu lors des municipales de 2014 à Nantes, par exemple (avec un mode de scrutin voisin).

Revenir à l’essentiel
Au-delà des positionnements et des trajectoires personnelles en vue des échéances électorales de 2017, nous devons rester concentrés sur nos propositions pour la Région :
- comment préserver les acquis des deux mandats précédents, et particulièrement ceux que nous avons portés en matière d’environnement, d’éducation et de formation, d’agriculture, , la lutte contre les discriminations, l’éco conditionnalité des aides
publiques et la commande publique durable...?
- comment parvenir à de nouvelles avancées dans la prise en compte de la transition écologique, dans le cadre des compétences de la Région ?
- et ceci sans vouloir régler tous les désaccords qui existent sur les questions nationales et internationales entre le PS et les écologistes : il ne sera déja pas si facile de trouver les voies d’un dialogue sur le rôle précis de la Région concernant les Grands Projets Inutiles, par exemple, pour préparer le second tour...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Vous inscrire sur ce site

L’espace privé de ce site est ouvert aux visiteurs, après inscription. Une fois enregistré, vous pourrez consulter les articles en cours de rédaction, proposer des articles et participer à tous les forums.

Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.