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A propos de la crise au Proche Orient
vendredi 11 octobre 2024, par - Au fil des jours
La surenchère macabre :
Le 8 octobre2023, a eu lieu un massacre de plus de 1000 israélien.ne.s et une prise de130 otages par un commando du Hamas. Cette agression a été facilité par un allègement de la présence de l’armée israélienne au Nord de Gaza, en raison de son engagement en Cisjordanie, pour appuyer les colons qui chassent les palestiniens de leurs terres ;
En représailles, l’armée israélienne, sur ordre de son gouvernement (dominé par l’extrême droite), a bombarde Gaza depuis un an (y compris les écoles et les hôpitaux) ; à tel point qu ce territoire est devenu un champ de ruines et que plus de 40 000 Gazaouis ont été tués ;
Depuis, on assiste à une surenchère de chaque côté, malgré de nombreux appels au cessez-le-feu d’une bonne partie des familles des otages et la communauté internationale qui craint un embrasement de toute la région ;
C’est maintenant au Liban qu’un second front est ouvert, opposant l’armée du Esbolat (proche de l’Iran), avec ses missiles sur Israël, au bombardements et aux incursions de l’armée israélienne en territoire libanais. On a même entendu le Premier Ministre Israélien menacer les habitants du Liban de subir le même sort que le habitants de Gaza (avec combien de dizaines de milliers de morts ? Combien d’hôpitaux, d’écoles et de quartiers d’habitations transformés en ruines ?…).
L’ambiguïté des occidentaux :
Les pays occidentaux, et en premier lieu les USA, affirment la nécessité d’un cessez-lefeu, mais fournit à Israël les bombes qui tombent sur Gaza et le Liban. Les USA ont une forte présence militaire dans la région (navires de guerre) et offrent une couverture anti-missiles contre les drones venant de l’Iran et du Liban. Cette ambiguïté est accrue par la période électorale pour la présidence US qui est en cours actuellement. Il est évident que le Premier Ministre Israélien( M. Netanyaou) en profite largement.
Au total, aucun pays ou organisation internationale n’a le poids nécessaire pour imposer un cessez-le-feu.
Pourtant, seul un cessez-le-feu, la libération des otages, suivi de négociations pour la création d’un Etat Palestinien, peut ouvrir un espoir vers la paix.
Le jeux trouble du gouvernement israélien :
Depuis l’adoption par l’ONU d’une résolution prônant une solution à deux Etats (Israël et Palestine) se reconnaissant réciproquement, le gouvernement de B. Natanyaou, dominé par l’extrème droite, a tout fait pour discréditer et isoler le Fatah, majoritaire chez les Palestiniens, qui souhaitait s’engager sur cette voie. Il a, ainsi joué à plusieurs reprises pour le Hamas, contre le Fatah.
Son objectif ? Affaiblir toute autorité palestinienne pour mieux coloniser la Cisjordanie (fertilisée par le Jourdain), pourquoi pas le Sud du Liban et le plateau du Golan (Syrie), et peut-être Gaza…
Dans cette situation, quelle position tenir ?
Sur le fond, il n’y a pas d’autre solution que la négociation pour trouver les compromis acceptables par les différentes populations. Pour cela, il faut permettre à chaque communauté d’être reconnue, et d’avoir un Etat reconnu par tous.
Mais nous ne devons pas reprendre à notre compte les idéologies développées par chacune des parties, et encore moins des religions qui les prolongent. Aucun massacre, bombardements de civils, prises d’otages ne peut être justifié. L’engrenage des vengeances ne conduit jamais à la paix...
La République française a une tradition laïque, ni catholique, ni juive, ni musulmane.
Dans cette situation de plus en plus inquiétante, où les destructions et les massacres se multiplient, il faut affirmer que seule la négociation peut permettre de construire la paix...
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